"Magic et moi"
Re: "Magic et moi"
je crois que tu es celui qui m'as mis la plus grosse claque générationnelle Turkish. Je sais plus pourquoi mais en te lisant, j'avais l'impression que t'étais bien bien avancé dans la cinquantaine, et en fait t'es un jeunot
Ragisacam : "la religion, c'est juste le premier Ponzi ever"
Re: "Magic et moi"
une nouvelle fois tu nous éclabousses de la pertinence de tes analyses
Re: "Magic et moi"
Purée, ça tire à balles réelles ici...
C'est @Tap et @Mazz qui vont être jaloux de voir autant de PN.
« Il y aura ceux du 14 Août 2005 et les autres... »
Re: "Magic et moi"
effectivement, effectivement... oh mince, qu'est-ce qui vient de tomber de ma poche là? dsl pardon, je ramasse, reprenez, j'espère que vous n'avez rien vu...
https://www.beinsports.com/fr-fr/footba ... 2023-09-02
Ragisacam : "la religion, c'est juste le premier Ponzi ever"
Re: "Magic et moi"
Ah mince, ça vient de tomber de ma pocheZoorp a écrit : ↑20 déc. 2023, 14:29effectivement, effectivement... oh mince, qu'est-ce qui vient de tomber de ma poche là? dsl pardon, je ramasse, reprenez, j'espère que vous n'avez rien vu...
https://www.beinsports.com/fr-fr/footba ... 2023-09-02
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 92070.html
Laissez les bons temps rouler
Re: "Magic et moi"
on en reparle l'an prochain
Ragisacam : "la religion, c'est juste le premier Ponzi ever"
Re: "Magic et moi"
STOP LE HORS SUJET!!!
@Ptipoulet @Hermelk @Mr. Grand @Samish @arni alo @eths @bourdi @SeikoTheWiz @Conker
Et pleins d'autres que j'ai du oublier j'aimerai bien vos histoires aussi
@Ptipoulet @Hermelk @Mr. Grand @Samish @arni alo @eths @bourdi @SeikoTheWiz @Conker
Et pleins d'autres que j'ai du oublier j'aimerai bien vos histoires aussi
Dernière modification par Majax le 21 déc. 2023, 14:45, modifié 1 fois.
Re: "Magic et moi"
ah oui peut être effectivement, c'est quoi ton blaze ?
Re: "Magic et moi"
David Pierre, mais tu vas avoir du mal à trouver avec ces nomsTurkish a écrit : ↑20 déc. 2023, 15:36ah oui peut être effectivement, c'est quoi ton blaze ?
Re: "Magic et moi"
moi qui croyais être passe partout avec Gilles Durand
on a sans doute du se croiser mais j'ai jouer sur Bordeaux surtout en 2020/2011 donc tu devais être parti
on a sans doute du se croiser mais j'ai jouer sur Bordeaux surtout en 2020/2011 donc tu devais être parti
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- Jiba
- Messages : 1066
- Inscription : 26 avr. 2021, 08:36
Re: "Magic et moi"
Pour l'instant j'ai trop la flemme pour écrire un truc bien !
Mais le sujet est cool et je ferais ça après les fêtes si je suis plus malade
Mais le sujet est cool et je ferais ça après les fêtes si je suis plus malade
Re: "Magic et moi"
Yes, t'inquiètes @Majax, pour l'instant je lis avec délectation, et ensuite je viendras raconter. Cela dit, on est assez consanguins sur ce forum, et mon histoire va ressembler à pas mal d'autres
Re: "Magic et moi"
À 16 ans j'étais sur mtgfr c'était tout pourri
À 37 on me force à aller sur mtgverse pour secret Santa c'est encore pire
Re: "Magic et moi"
1- La Découverte
Je découvre Magic au collège par un pote dont la mère est prof de yoga de la mienne, du coup je vais chez lui jouer à pokémon car ce chanceux a une game boy color. Un jour il me montre ce jeu de cartes et il m'explique les règles trouvé dans un coffret Rhox 6eme Edition avec le Vizzerdriiiix (ceux qui ont joué ce cd savent).
Intrigué par ce jeu de cartes, mes parents m'offrent un starter Invasion comme premier produit de magic (Rhyss l'éveilleur en première rare !) et je trouve les cartes cools. Un hasard du destin fait que le marchand de tabac du village a des préco Odyssey qui trainent pour une paille qu'il a du recevoir par erreur. Du coup je me monte un deck de 100 cartes avec de quoi tutoriser Rhyss (pour l'avoir plus souvent bien sûr) et j'essaye d'engraîner 2-3 nerds pour jouer ensemble aux pauses du collège. Mais bon les loisirs de nerds dans un collège de campagne rempli de rugbymen, c'est pas l'idée du sciècle et je joue peu pour aiguiser mes skills au ping pong et basket pour avoir un peu de "court de récrée-cred".
Je ne joue donc pas trop jusqu'à Mirrodin, où mes parents m’amènent à une AP à 1h de route sur Pau au détour d'un voyage à la mer. Là je découvre le plaisir du paquet scellé, de jouer contre des gens que je connais pas (et de les bourrer en castant des MEGATOG).
Ça sera le début de mon traditionnel AP tous les 3 mois quand je suis au Lycée où je pars en voiture avec mon père en pèlerinage en écoutant du Hendrix sur tout le chemin, c'est des bons souvenirs.
C'était les AP FFMTG full pluie de booster, avec en plus des récompenses pour les mineurs que j'ai souvent gratté (JSS & co), du coup je pouvais faire des scellés avec les copains à la maison avec les lots.
Je rencontre des gens sur Tarbes, où se font des AP par la suite (Time Spiral & co) puis je vais connaitre le début du compétitif avec mon premier CR à Toulouse. Je fini ... 9eme avec Gruul Solifuge où on m'avait passé toutes les cartes, en ayant fait draw à la dernière car "si si jte jure ça passe" alors que je ne savais même pas ce qu'étais le départage. Pauvres adversaires qui se prenaient des +7+7 PUISSANCE DES CHENEAIX par un enfant qui savait compter 7 par 7 mais pas lacer ses chaussures.
Je n'ai pas vraiment l'opportunité de jouer plus car je suis vraiment au milieu de nulle part, et magic ça reste un hobby trimestriel au lycée.
2- Jouer régulièrement
Je vais faire ma prépa à Pau, et la c'est un peu la révolution pour le campagnard que je suis, non seulement je vis hors de la maison pour la première fois, je peux faire mes courses à pied (!!!), mais il y a aussi une boutique pour jouer aux cartes. Je rencontre une petite communauté à Jeux Mage Inn et je découvre le draft à Lorwyn. Je commence à regarder les pro tours, à comprendre que les GP existent, et à faire des vrais decks de construit à base d'échange avec mes beaux classeurs qui se remplissent encore grâce à la FFMTG.
Je kiffe, et je me prends au jeu du compétitif en faisant un GP à Barcelone (avec justement Bboy et Dunkelzahn comme disait Gilles) où je fais J2 un peu par miracle en jouant Sangami splash noir (Zealous Persecution), et je me fait battre par des vrais jeux. Pour l'anecdote je joue toute la journée à côté de Saito, et du coup je vois passer plein de pro que j'ai regardé à la TV toute l'année. Mon petit plaisir du voyage aura d'avoir bourré Elric qui n'avait pas été très sympatique à l'Ap Tarbes précédente en me disant que mes Saltfield Recluse étaient nulles, alors que cheh c'est une super carte et que je l'avais bien bourré avec à l'AP.
Je vais pouvoir faire mon 2ème CR à Bordeaux cette fois avec Gillou (Turkish) & co où j'ai le plaisir de me faire bourrer pour la qualif par Maxime Chapeau en jouant mon brew Doran/Bitterblossom (dieu qu'il devait puer la merde ce deck) et j'y rencontre le crew bordelais avec Hérode, pour qui j'ai de l'affection depuis.
Je suis quand même déter à faire les Frances, du coup je décide d'aller faire les last chances pour les Frances à Aix avec le même petit groupe.
Je fail les last chance en limité et je choisi de jouer notre Brew, 5Color Planeswalker au QT. Ce qui est rigolo c'est Biver nous a "piqué" notre Brew en regardant des decklists du last chance et l'a brillamment emmené aux portes du top8 du tournoi des grandes personnes.
Petite anecdote, on se rencontre avec Bboy en mirroir de 75 sur le QT et on arrive pas à finir la game 1 (qu'il refuse de concéder grrr)
3- Lille
S'ensuit ma periode préférée de Magic où je débarque à Lille pour 2 ans pour mon école de commerce, et je rencontre ceux qui comptent encore dans mes meilleurs amis (Armel Primot, Maxime Lenglet, Pierre Mainardi, Kevin D etc ..) dans le shop local. Là le niveau augmente d'un cran, et je peux jouer vraiment régulièrement en limité, que je connaissais encore que très peu.
Pour la petite anecdote, littéralement la première personne à qui je parle dans ce shop est le sémillant Maxime Lenglet, qui se trouve en train de jouer une liste pourrie que j'avais posté sur ManaTrade la veille ! Je lui demande comment il a build ça, il me dit qu'il l'a prise sur le net d'un mec appelé Eths hahaha.
Je commence à me mettre aux QT, et je me prend au jeu du compétitif mais je suis pas assez bon et je joue encore que des brews maison tout le temps.
Je fini vice champion du nord suite à un tournoi rocambolesque où je peux draw into qualif, mais je sais déjà que je ne peux pas faire les Frances car j'ai du volontariat de prévu l'été, et je vois Louis Deltour et Lucas Deschateau qui sont dead ou probablement dead si tout le monde fait draw. Je suis un peu en conflit interne, jusqu'a ce que mon oppo s'assoit en face de moi. Je tairais son nom (sauf par mp), mais je ne l'apprécis guère, du coup on s'assoit, il me demande "draw ?" avec les yeux plein d'espoir, et je lui dit "Non, on va jouer" dans le plus grand calme.
Il commence la game avec la tremblote, il sent que la qualif lui échappe entre les doigts alors qu'il avait déjà dû célébrer intérieurement. Je l'explose avec mon brew UB infect-Tezzeret avec des phyrexian vatmother de sb (un biiiijou ce pack) et Louis et Lucas font 7 et 8 !! Maxime et moi faisont 1 et 2, un des highlights de ma vie de magicien alors que c'est qu'un CR. Lucas nous emmène en open bar dans son bar à jeux avec Maxime et d'autres pour refaire le monde et vider ses fûts pour ce qui restera une des meilleures soirées de ma vie.
4- Pause
Ensuite j'arrête Magic compétitif pendant presque 5 ans car je bouge de pays en pays et j'ai pas le temps de jouer, les filles, le foot et les voyages ça me parle un peu plus, je vais souvent sur les GP voir les copains, mais je fais juste du scellé historique en général. Je fais bien quelques drafts en Belgique après mes années Barcelone et Maastricht, où je rencontre notre cher Moto, mais je vends surtout mes cartes de modern pour faire un peu de limité et je ne me focus pas trop sur la compèt.
Les France n'existent plus, mais je fais débarquer les potes Lillois chez mes parents pour jouer le premier All Star en face du Stadium de Toulouse. C'était un weekend hyperkiffant, je ne pensais pas jouer jusqu'au matin car je n'avais pas fait les AP ni même regardé ce qu'il y avait dans le format. Un pote avait un deck Abzan midrange en trop dans son sac, et je fais le tournoi.
Pour l'histoire je rencontre Maxime assez deep dans le tournoi en mirroir de 75 alors qu'il a testé et que je lis les cartes. Je propose de lui concéder vs des lots car je suis pauvre, mais il me dit bien justement "je vais te bourrer mickey". Obv je le bourre en faisant n'importe quoi, je lui rentre des duress alors qu'il sort ses thoughtseize (ce qui était correct de sa part), et mes duress me font gagner la partie. Bon je me fait éclater justement par Noham pour finir 9ème. Et la je demande à Laurent Fauré de me filer les lots vite si possible car j'ai un avion, il me dit "Paaas de problème Rémi on fait ça" et dans la seconde qui suit sort au micro ... "On va donner les lots, en quaraaaante-neuvième position, Jean michel tabledufond, on l'applaudi bien fort" ....
5-Reprise du magic régulier
Suite des mes aventures et je débarque à Madrid, en banlieue sur Alcala de Henares, où je ne connais absolument personne. Du coup pour me sociabiliser un peu, je vais aller re-jouer à magic en boutique. Le niveau uuuultra faible et casu, j'accroche pas trop au niveau perso avec la commu, mais j'ai repris goût au jeu. J'ai enfin du temps et pour la première fois de l'argent, du coup je fais un peu plus de GP, et quelques QT. Quel kiff c'était les scellé historique, retoucher du Darksteel alors que c'est BFZ en standard, quel bonheur.
Là bas je rencontre Leo Facca par un hasard assez improbable d'un post sur mtgfrance, qui est devenu un de mes meilleurs pote aussi, avec qui je fais masse draft et maaaaasse vintage cube dès que je sors du taf.
Ensuite je change de taf et je me stabilise dans le centre de Madrid où je trouve une commu super cool (Itaca), qui grossi et prends du niveau, mais je travaille beaucoup, beaucoup trop, ce qui fait que je n'ai pas le temps de jouer; et je préfère partir en France que faire un burnout en Espagne.
La seule chose un peu cool que j'y ai fait c'est de gagner un PPTQ, qui qualifie au RPTQ par équipe, et donc je donne un ticket à Armel Primot & Pierre Mainardi pour jouer le RPTQ Madrid avec moi Ca restera un de mes meilleurs tournois lifetime, on fait 7-0 dans les rondes et pour la première fois de ma vie je suis dans la zone. Je joue un brew Snake-Hadana's climb-energy, mais pour une fois je le joue bien. On perd la ronde qualificative pour le PT en demi sur un heartbreak total, ce qui casse notre rêve de faire ce PT en teams; ce qui m'a mis beaucoup plus de seum que les autres finales de QT perdues avant (dont une contre J.Berthaud) car j'aurais pu y aller avec les potes.
6- Paris
Je ne me suis donc mis au compétitif un peu plus sérieux qu'en arrivant à Paris en fin 2019 où je profite de mon année de chômage Covid pour beaucoup jouer avec Arnaud H, Rémi F, Malo et Coluche dans la fameuse boutique, et je fais des tables de cube qui ont 10x mon niveau avec Pierre D, Tim, JE, Elie & co. Je fais un peu de thunes aux tournois Redbull (Bruxelles en 2019, puis en ligne en 2020).
Je comprends un peu mieux ce qui fait gagner des parties, j'arrête de jouer des brews quand y'a des tournois, et je prends pas mal de plaisir à progresser à ce jeu que j'ai joué en semi-casu pendant déjà 15 ans.
Et après maintenant vous suivez sur le discord toutes mes turpitudes, défauts et qualités de joueur de carton. Je progresse en limité je trouve sous la houlette de Guillaume, Cannes et Arni qui ont plus de talent que moi, mais je ne joue plus du tout en construit depuis War of the spark qui a cassé ce que j'aimais en standard.
Je pense que la découverte du cube (encore merci Guillaume !!) m'a fait beaucoup évoluer, et m'a offert un espace de Design que je ne connaissais pas et qui me plait énormément.Je suis donc mi compétitif, mi-cube en ce moment, et je verrais à mon retour à Madrid si j'arriverais à garder cet équilibre qui me plait.
Au final, Magic m'a énormément apporté, et même dans les périodes où je n'ai pas le temps de jouer, c'est toujours un kiff de faire un voyage GP même si c'est pour faire du tourisme la journée et de kiffer les restos post GP, d'avoir des histoires que seul un hobby aussi polyforme peut créer.
Je verrais pas vraiment ma vie sans, c'est beaucoup plus qu'un hobby, c'est vraiment ancré en moi et dans ma vie sociale, ça m'a permis de me trouver des communautés dans des pays où je débarquais et de me faire le core de mes meilleurs potes aujourd'hui, que ce soit sur Paris, Lille et ailleurs.
Dernière modification par eths le 21 juin 2024, 15:34, modifié 11 fois.
Re: "Magic et moi"
Je prends un plaisir incroyable à lire votre Magic et vous.
Je pense faire le mien prochainement.
N'hésitez pas à communiquer sur ceux que vous voudriez entendre, je suis convaincu qu'on est beaucoup de Lurkers à adorer vos histoires
Je pense faire le mien prochainement.
N'hésitez pas à communiquer sur ceux que vous voudriez entendre, je suis convaincu qu'on est beaucoup de Lurkers à adorer vos histoires
Re: "Magic et moi"
@EtMini go alors vu qu'il faut te motiver
Et en règle général faut pas se poser de questions et poster hein
Et en règle général faut pas se poser de questions et poster hein
Re: "Magic et moi"
Bon, allez j'y vais.
Nous sommes en 1995, j'ai 14 ans et j'ai un pote avec qui ont va souvent dans un magasin de BD/Manga dans le centre ville de Bruxelles. Je vois des élèves un peu plus grand jouer à un jeu de cartes bizarre à la récré. A la rentrée de septembre ils jouent encore et le shop de BD se met à proposer des cartes à la vente. J'achète un starter 4e édition en français et 2 boosters Fallen Empires (sur les conseil d'un gars que je connais pas qui était là dans le shop). Bon je parles pas vraiment anglais donc je comprends pas trop les cartes du booster mais je lis les règles dans le starter et je commence à jouer avec quelques gars de ma classe. Puis début 1996, c'est des grosses grèves dans l'enseignement. Je manifeste et sur le chemin des manif on passe par un autre magasin qui vend des boosters et des cartes à la pièce. J'ai pas beaucoup de thune (2.5€ par jour pour mon sandwich et 5€ par semaine qui partent dans des jeux Super Nintendo) donc j'achète juste des Dragonnet (1.25€) et un Anneau solaire 3e édition bord noirs (2.5€). Je joue juste à la récré et puis pendant les grandes vacances avec le petit copain de la sœur de mon meilleur pote, avec qui ont va en vacances au camping à la mer. Un jour dans un magazine on voit qu'il y a un TOURNOI MAGIC à une convention de collectionneurs à Charleroi. J'ai de la famille dans le coin, donc je demande à ma mère si je peux passer le week-end avec eux et jouer le tournoi (bon je passerai pas beaucoup de temps avec eux). Je joue le samedi type 2 et le dimanche type 1 avec le même deck mono rouge gobelin, dans lequel, le dimanche, il y a mon anneau solaire (seule différence). Je me fais défoncer mais je vois un gars qui dépose des petits papiers sur les tables avec écrit "Wizard's Arena - 15 rue des Fripiers - 1000 Bruxelles". Cool j'habites Bruxelles! Je téléphone et demandes les horaires. C'est ouvert les week-end et vendredi soir. Le vendredi après l'école j'ai tennis de table. Après le tennis de table on joue à Magic à la cafèt du club de ping pong. Le sport diminue de plus en plus et Mtg s'allonge. Puis on se dit qu'on irait bien jouer au Wizard's Arena. J'y vais fréquemment 1H ou deux après le tennis de table. Puis une fois ma mère téléphone au Wizard's Arena : 'T'es où? Ben je joues maman..." Il est passé 22H j'ai pas vu le temps passer. A partir de là j'y vais tous les vendredis ! On commence à drafter (première draft bloc Mirage) et je rencontre les meilleurs joueurs de l'époque : Jean-Louis D'Hondt, Nicolas Fournier, Vincent Gieling, Gilles Greandjean, Carl Devos... (la team ADN : Association des noobs/nazes) Ils sont tous un peu plus âgés que moi et sont qualifiés aux premiers Pro Tours. Je découvre le jeu compétitif. Je rencontre Swap (Geoffrey Siron) un peu après. On commence à aller faire des PTQ. Puis on va faire des National Qualifier. Je me qualifie à mes premiers nationaux en 2001, où je finis 11e avec mon propre brew de merfolk/Opposition. L'ann"e suivante je joue un Mono black hydride et je fait top 8. Je bats Chris Festré en quart de finale et youhou! Je suis qualifié à mon premier Pro Tour : les Worlds 2002 à Sydney. Avec Geoffrey !!! (Et deux flamands : Peter Gysemans et Jan Doise). La suite au prochain épisode ce n'est que le début de mon aventure avec Magic...
Nous sommes en 1995, j'ai 14 ans et j'ai un pote avec qui ont va souvent dans un magasin de BD/Manga dans le centre ville de Bruxelles. Je vois des élèves un peu plus grand jouer à un jeu de cartes bizarre à la récré. A la rentrée de septembre ils jouent encore et le shop de BD se met à proposer des cartes à la vente. J'achète un starter 4e édition en français et 2 boosters Fallen Empires (sur les conseil d'un gars que je connais pas qui était là dans le shop). Bon je parles pas vraiment anglais donc je comprends pas trop les cartes du booster mais je lis les règles dans le starter et je commence à jouer avec quelques gars de ma classe. Puis début 1996, c'est des grosses grèves dans l'enseignement. Je manifeste et sur le chemin des manif on passe par un autre magasin qui vend des boosters et des cartes à la pièce. J'ai pas beaucoup de thune (2.5€ par jour pour mon sandwich et 5€ par semaine qui partent dans des jeux Super Nintendo) donc j'achète juste des Dragonnet (1.25€) et un Anneau solaire 3e édition bord noirs (2.5€). Je joue juste à la récré et puis pendant les grandes vacances avec le petit copain de la sœur de mon meilleur pote, avec qui ont va en vacances au camping à la mer. Un jour dans un magazine on voit qu'il y a un TOURNOI MAGIC à une convention de collectionneurs à Charleroi. J'ai de la famille dans le coin, donc je demande à ma mère si je peux passer le week-end avec eux et jouer le tournoi (bon je passerai pas beaucoup de temps avec eux). Je joue le samedi type 2 et le dimanche type 1 avec le même deck mono rouge gobelin, dans lequel, le dimanche, il y a mon anneau solaire (seule différence). Je me fais défoncer mais je vois un gars qui dépose des petits papiers sur les tables avec écrit "Wizard's Arena - 15 rue des Fripiers - 1000 Bruxelles". Cool j'habites Bruxelles! Je téléphone et demandes les horaires. C'est ouvert les week-end et vendredi soir. Le vendredi après l'école j'ai tennis de table. Après le tennis de table on joue à Magic à la cafèt du club de ping pong. Le sport diminue de plus en plus et Mtg s'allonge. Puis on se dit qu'on irait bien jouer au Wizard's Arena. J'y vais fréquemment 1H ou deux après le tennis de table. Puis une fois ma mère téléphone au Wizard's Arena : 'T'es où? Ben je joues maman..." Il est passé 22H j'ai pas vu le temps passer. A partir de là j'y vais tous les vendredis ! On commence à drafter (première draft bloc Mirage) et je rencontre les meilleurs joueurs de l'époque : Jean-Louis D'Hondt, Nicolas Fournier, Vincent Gieling, Gilles Greandjean, Carl Devos... (la team ADN : Association des noobs/nazes) Ils sont tous un peu plus âgés que moi et sont qualifiés aux premiers Pro Tours. Je découvre le jeu compétitif. Je rencontre Swap (Geoffrey Siron) un peu après. On commence à aller faire des PTQ. Puis on va faire des National Qualifier. Je me qualifie à mes premiers nationaux en 2001, où je finis 11e avec mon propre brew de merfolk/Opposition. L'ann"e suivante je joue un Mono black hydride et je fait top 8. Je bats Chris Festré en quart de finale et youhou! Je suis qualifié à mon premier Pro Tour : les Worlds 2002 à Sydney. Avec Geoffrey !!! (Et deux flamands : Peter Gysemans et Jan Doise). La suite au prochain épisode ce n'est que le début de mon aventure avec Magic...
Re: "Magic et moi"
J'ai hâte de lire le reste!
Re: "Magic et moi"
Prologue
En ce qui me concerne, je passe totalement à côté durant mes années collège/lycée. Absolument personne n'y joue dans mon entourage proche ou lointain. Mon secret geek peu assumable socialement, à l'époque, ce sont les comics. Je crois que la première fois que je vois des cartes Magic, c'est à en juin 2000. Un ami à moi faisait ses études à Sophia-Antipolis, et il habite une résidence étudiante promise à la démolition. Sauf que comme il va se barrer bientôt et que le truc ne va pas se faire démolir de suite, il squatte là en compagnie de deux ou trois autres personnes : un pote à lui dans le même cas, les gens qui font le ménage et... deux barbus situés dans une aile isolée du bâtiment ! C'est donc dans cette ambiance qui n'est pas sans rappeler "Buffet Froid" de Blier que je vois des cartes Magic pour la première fois, et ça fait pas trop envie.
Acte I
Deux ans plus tard, c'est Yu-Gi-Oh! qui va me mettre dedans. Je m'explique : en 2002/2003, j'ai 20/21 ans et je suis en stage au service marketing des éditions Dargaud/Lombard/Kana. C'est l'époque de l'explosion du manga, éditorialement. Kana a déjà sorti Saint Seiya, qui a rencontré un beau petit succès chez les nostalgiques du Club Dorothée et un jeune ninja nommé Naruto commence à faire parler de lui. Et là, on nous dit que le prochain gros succès ça devrait logiquement être "Le roi des jeux", dont la diffusion va commencer sur M6. Comme ça va pas mal impliquer le marketing, on m'intime de le lire et je m'exécute sans renâcler parce que bon, il y a pire comme consigne. Mes amis du "club des précaires" (stagiaires, CDD) font de même et, tous, on trouve que cette histoire de JCC ça a l'air bien cool. On serait chauds pour tester le jeu adapté du manga mais, dieu merci, il n'est pas encore traduit. Du coup, un de mes potes nous dit que si on veut, il a chez lui une boite à chaussures remplie de cartes d'un jeu au principe similaire. Il y a un peu joué au lycée et laissé tomber. Il ramène ladite boîte et pour le coup, c'est un peu comme s'il nous avait dit "J'ai ce truc, là, du crack, ça a l'air fun. Ça vous dit, on teste ?" On kiffe trop. On monte des decks. On a notre petit metagame en circuit fermé (on est cinq ou six au maximum). La star du format s'appelle Sorcier Sybarite, et on n'a pas encore compris que c'est parce que jouer bleu permet au proprio de la boîte de mettre des Force of will dans son deck. Rapidement, on achète nos premiers précos et boosters (Torment, pour ma part, même si c'est l'époque du bloc Carnage - de toute façon on n'y comprend rien à ces trucs de formats), on passe à Jussieu tenter des trades, acheter des cartes à un euro les quinze et tutti quanti. Et tous les midi, après le déjeuner, on joue sur les tables de la cantine d'entreprise, sous les regards dubitatifs voire franchement méprisants du reste du groupe. Mais rien à battre, on est mordus. Seul un graphiste du studio Dargaud va nous rejoindre, fort de son expérience de gars qui a déjà fait des GP, trop content de trouver enfin un groupe au sein duquel vivre sa passion coupable, à l'abri derrière la carapace qu'est le nombre (bon, on est toujours que six, en vrai, l'un des OG nous ayant lâchés entre temps).
Evidemment, on passe de nombreuses heures de bureau à écumer "le forum bleu", à regarder des decklists improbables, etc, etc. Petit à petit on commence à viser des achats spécifiques, à rassembler des playsets, à jouer 60 cartes et à avoir des opinions péremptoires qui changent tous les deux jours. On est jeunes et naïfs, le monde nous appartient...
Acte II
A la sortie de Mirrodin, la plupart d'entre nous avons fini nos stages mais on a gardé le contact autour de cette passion commune. On se lance même dans le limité, en organisant des scellés entre nous le week-end. Ambiance packs de bière et blocs de shit - je crois qu'à partir de ce moment-là il me faudra environ cinq ans pour jouer ma première game de Magic totalement sobre et clean. Et ça a dû arriver moins d'une dizaine de fois depuis, si je mets Arena de côté, évidemment. Magic restera toujours pour moi une activité éminemment sociale synonyme de bons moments avec des amis.
Au sein du groupe, on est cinq à ne manquer aucun de ces rendez-vous. Si la plupart aiment juste drafter et éventuellement monter quelques pet decks avec les reliquats de draft, nous sommes deux à commencer à identifier des listes compétitives pour le construit, à aller de plus en plus souvent à Jussieu. Mon pote Nico monte un truc improbable avec des Mirari's Wake, je ne me souviens plus vraiment en détail, mais c'est clairement la première fois que l'un d'entre nous a un vrai jeu pensé, avec des synergies et une base de mana décente. Et surtout il a fait sauter le tabou ultime de mettre plus de quelques euros dans une carte. De mon côté, je vais monter un Tooth and Nail, en droite ligne de celui de Nassif et Ruel à je ne sais plus quel PT, qui restera toujours mon seul vrai pet deck cher à mon cœur. Les autres continuent de drafter avec nous, mais les chemins sont en train de se séparer, et vous savez tous où le mien va m'emmener...
Acte III
On arrive donc doucement dans la période hautement compétitive de ma vie. Le bloc Ravnica vient de sortir et je l'inaugure sur un magnifique 2-1 en boutique - un des deux seuls drafts sanctionnés que je ferai de ma vie, c'est là que je chope mon numéro DCI. J'ai même installé MTGO et fait une ou deux ligues, selon le principe décrit par Thanh. Je ne peux pas trop enchaîner parce que je ne suis pas aussi bon que cette première perf un samedi après-midi à Starplayer l'aurait laissé présager, que ça coûte cher et que, sur le plan perso, c'est maigre niveau boulot (ce sont encore les années de mise en place). Par ailleurs je me fais un peu chier dans mon couple de l'époque. Tant et si bien que je multiplie les FNM officieuses, avec toujours drogue douce et bières au menu, avec le gang habituel. On fait pas mal de scellés Ravnica, je rentre tard le lendemain. Ma meuf crise, j'en ai pas grand chose à branler. Ce qui devait arriver arriva, on splitte en finale en septembre 2006. C'est là que je découvre un supe-pouvoir qui va m'être bien utile par la suite : une incroyable capacité à rebondir logistiquement dans ces situations. Trois jours après la rupture, j'ai retrouvé un logement (un studio en sous-loc). Je déménage et je suis bien décidé à me lancer pleinement dans le bloc Time Spiral, à enfin prendre le temps de m'investir dans ce jeu que je kiffe grave.
A l'origine de cette volonté, il y a peut-être aussi ma découverte, en 2004, pendant un stage au magazine "L'Entreprise", d'un forum un peu moins noob que les autres qui va devenir ma seule communauté online et l'est toujours à ce jour : mtgfrance ! A la rédaction, je bosse en moyenne deux heures par jour (et suis pourtant félicité pour ma productivité, faut dire que c'est pas mon premier rodéo niveau presse, j'essaie juste de professionaliser un peu le bazar). J'ai donc tout le temps nécessaire pour découvrir l'esprit si particulier du lieu, apprendre des termes comme "QT", "Road warrior" et autres joyeusetés. Je n'ose toutefois pas m'inscrire car je ne vois pas bien ce que je pourrais apporter en termes de participation. Je profiterai toutefois de la fermeture et du reboot de l'été pour franchir le pas. Je ne fais pas partie des inscrits du prestigieux premier jour parce que je suis en vacances aux Pays-Bas sans Internet mais le coeur y est. C'est là que je trouverai un jour deux teammates (Thomas A. et son pote Loic) pour jouer un QT (?) par équipes et c'est investi de cette même énergie compétitive que j'irai faire 1-3 (je crois) au CR IdF de cette même année 2005.
En septembre 2006, entre mon appartenance au forum des champions, mes débuts progressifs sur la scène compétitive sanctionnée, mon intense activité en kitchen sealed et mon récent célibat, vous conviendrez aisément que toutes les conditions sont réunies pour que je devienne le nouvel espoir que la France n'attendait plus...
(La suite demain, si tout va bien. Je dois maintenant aller boire quelques bières sans alcool micro-brassées pour concilier sens de la fête, hipsterisme parisien que les bouseux nous envient et Dry January.)
En ce qui me concerne, je passe totalement à côté durant mes années collège/lycée. Absolument personne n'y joue dans mon entourage proche ou lointain. Mon secret geek peu assumable socialement, à l'époque, ce sont les comics. Je crois que la première fois que je vois des cartes Magic, c'est à en juin 2000. Un ami à moi faisait ses études à Sophia-Antipolis, et il habite une résidence étudiante promise à la démolition. Sauf que comme il va se barrer bientôt et que le truc ne va pas se faire démolir de suite, il squatte là en compagnie de deux ou trois autres personnes : un pote à lui dans le même cas, les gens qui font le ménage et... deux barbus situés dans une aile isolée du bâtiment ! C'est donc dans cette ambiance qui n'est pas sans rappeler "Buffet Froid" de Blier que je vois des cartes Magic pour la première fois, et ça fait pas trop envie.
Acte I
Deux ans plus tard, c'est Yu-Gi-Oh! qui va me mettre dedans. Je m'explique : en 2002/2003, j'ai 20/21 ans et je suis en stage au service marketing des éditions Dargaud/Lombard/Kana. C'est l'époque de l'explosion du manga, éditorialement. Kana a déjà sorti Saint Seiya, qui a rencontré un beau petit succès chez les nostalgiques du Club Dorothée et un jeune ninja nommé Naruto commence à faire parler de lui. Et là, on nous dit que le prochain gros succès ça devrait logiquement être "Le roi des jeux", dont la diffusion va commencer sur M6. Comme ça va pas mal impliquer le marketing, on m'intime de le lire et je m'exécute sans renâcler parce que bon, il y a pire comme consigne. Mes amis du "club des précaires" (stagiaires, CDD) font de même et, tous, on trouve que cette histoire de JCC ça a l'air bien cool. On serait chauds pour tester le jeu adapté du manga mais, dieu merci, il n'est pas encore traduit. Du coup, un de mes potes nous dit que si on veut, il a chez lui une boite à chaussures remplie de cartes d'un jeu au principe similaire. Il y a un peu joué au lycée et laissé tomber. Il ramène ladite boîte et pour le coup, c'est un peu comme s'il nous avait dit "J'ai ce truc, là, du crack, ça a l'air fun. Ça vous dit, on teste ?" On kiffe trop. On monte des decks. On a notre petit metagame en circuit fermé (on est cinq ou six au maximum). La star du format s'appelle Sorcier Sybarite, et on n'a pas encore compris que c'est parce que jouer bleu permet au proprio de la boîte de mettre des Force of will dans son deck. Rapidement, on achète nos premiers précos et boosters (Torment, pour ma part, même si c'est l'époque du bloc Carnage - de toute façon on n'y comprend rien à ces trucs de formats), on passe à Jussieu tenter des trades, acheter des cartes à un euro les quinze et tutti quanti. Et tous les midi, après le déjeuner, on joue sur les tables de la cantine d'entreprise, sous les regards dubitatifs voire franchement méprisants du reste du groupe. Mais rien à battre, on est mordus. Seul un graphiste du studio Dargaud va nous rejoindre, fort de son expérience de gars qui a déjà fait des GP, trop content de trouver enfin un groupe au sein duquel vivre sa passion coupable, à l'abri derrière la carapace qu'est le nombre (bon, on est toujours que six, en vrai, l'un des OG nous ayant lâchés entre temps).
Evidemment, on passe de nombreuses heures de bureau à écumer "le forum bleu", à regarder des decklists improbables, etc, etc. Petit à petit on commence à viser des achats spécifiques, à rassembler des playsets, à jouer 60 cartes et à avoir des opinions péremptoires qui changent tous les deux jours. On est jeunes et naïfs, le monde nous appartient...
Acte II
A la sortie de Mirrodin, la plupart d'entre nous avons fini nos stages mais on a gardé le contact autour de cette passion commune. On se lance même dans le limité, en organisant des scellés entre nous le week-end. Ambiance packs de bière et blocs de shit - je crois qu'à partir de ce moment-là il me faudra environ cinq ans pour jouer ma première game de Magic totalement sobre et clean. Et ça a dû arriver moins d'une dizaine de fois depuis, si je mets Arena de côté, évidemment. Magic restera toujours pour moi une activité éminemment sociale synonyme de bons moments avec des amis.
Au sein du groupe, on est cinq à ne manquer aucun de ces rendez-vous. Si la plupart aiment juste drafter et éventuellement monter quelques pet decks avec les reliquats de draft, nous sommes deux à commencer à identifier des listes compétitives pour le construit, à aller de plus en plus souvent à Jussieu. Mon pote Nico monte un truc improbable avec des Mirari's Wake, je ne me souviens plus vraiment en détail, mais c'est clairement la première fois que l'un d'entre nous a un vrai jeu pensé, avec des synergies et une base de mana décente. Et surtout il a fait sauter le tabou ultime de mettre plus de quelques euros dans une carte. De mon côté, je vais monter un Tooth and Nail, en droite ligne de celui de Nassif et Ruel à je ne sais plus quel PT, qui restera toujours mon seul vrai pet deck cher à mon cœur. Les autres continuent de drafter avec nous, mais les chemins sont en train de se séparer, et vous savez tous où le mien va m'emmener...
Acte III
On arrive donc doucement dans la période hautement compétitive de ma vie. Le bloc Ravnica vient de sortir et je l'inaugure sur un magnifique 2-1 en boutique - un des deux seuls drafts sanctionnés que je ferai de ma vie, c'est là que je chope mon numéro DCI. J'ai même installé MTGO et fait une ou deux ligues, selon le principe décrit par Thanh. Je ne peux pas trop enchaîner parce que je ne suis pas aussi bon que cette première perf un samedi après-midi à Starplayer l'aurait laissé présager, que ça coûte cher et que, sur le plan perso, c'est maigre niveau boulot (ce sont encore les années de mise en place). Par ailleurs je me fais un peu chier dans mon couple de l'époque. Tant et si bien que je multiplie les FNM officieuses, avec toujours drogue douce et bières au menu, avec le gang habituel. On fait pas mal de scellés Ravnica, je rentre tard le lendemain. Ma meuf crise, j'en ai pas grand chose à branler. Ce qui devait arriver arriva, on splitte en finale en septembre 2006. C'est là que je découvre un supe-pouvoir qui va m'être bien utile par la suite : une incroyable capacité à rebondir logistiquement dans ces situations. Trois jours après la rupture, j'ai retrouvé un logement (un studio en sous-loc). Je déménage et je suis bien décidé à me lancer pleinement dans le bloc Time Spiral, à enfin prendre le temps de m'investir dans ce jeu que je kiffe grave.
A l'origine de cette volonté, il y a peut-être aussi ma découverte, en 2004, pendant un stage au magazine "L'Entreprise", d'un forum un peu moins noob que les autres qui va devenir ma seule communauté online et l'est toujours à ce jour : mtgfrance ! A la rédaction, je bosse en moyenne deux heures par jour (et suis pourtant félicité pour ma productivité, faut dire que c'est pas mon premier rodéo niveau presse, j'essaie juste de professionaliser un peu le bazar). J'ai donc tout le temps nécessaire pour découvrir l'esprit si particulier du lieu, apprendre des termes comme "QT", "Road warrior" et autres joyeusetés. Je n'ose toutefois pas m'inscrire car je ne vois pas bien ce que je pourrais apporter en termes de participation. Je profiterai toutefois de la fermeture et du reboot de l'été pour franchir le pas. Je ne fais pas partie des inscrits du prestigieux premier jour parce que je suis en vacances aux Pays-Bas sans Internet mais le coeur y est. C'est là que je trouverai un jour deux teammates (Thomas A. et son pote Loic) pour jouer un QT (?) par équipes et c'est investi de cette même énergie compétitive que j'irai faire 1-3 (je crois) au CR IdF de cette même année 2005.
En septembre 2006, entre mon appartenance au forum des champions, mes débuts progressifs sur la scène compétitive sanctionnée, mon intense activité en kitchen sealed et mon récent célibat, vous conviendrez aisément que toutes les conditions sont réunies pour que je devienne le nouvel espoir que la France n'attendait plus...
(La suite demain, si tout va bien. Je dois maintenant aller boire quelques bières sans alcool micro-brassées pour concilier sens de la fête, hipsterisme parisien que les bouseux nous envient et Dry January.)
Dernière modification par Mr. Grand le 17 janv. 2024, 18:16, modifié 1 fois.
Re: "Magic et moi"
J'ai commencé magic aux alentours de tempest et du bloc urza dans une boutique de jeux videos. Achat d'un starter et quelques boosters et c'est parti pour construire des jeux de noob car pas d'internet, pas de lotus noir et pas d'ambition compétitive. Je suis émerveillé par des cartes comme élémental d'épines, dragon rajhi ou enfant de gaia. Le temps passe, ca reste bon enfant puis vient ce tournant : un pote me propose de jouer au 421, jeu de dés, avec mise. Et je me retrouve à piller tout son classeur, qui pour le coup, lui avait plein de bonnes cartes en plusieurs exemplaires.
Muni de cette nouvelle richesse, je décide tel Christophe Colomb, de partir à l'aventure et découvrir de nouvelles contrées. Ayant feuilleté quelques Lotus Noir depuis, je prends connaissance de l'existence d'un game center ou je pourrai échanger plein de cartes et obtenir des force de la nature notamment : Ostelen. L'espace est grand, il y a beaucoup de monde, et je décide donc de fréquenter souvent l'endroit. Je découvre le draft, et je joue régulièrement contre des noobs de mon age comme Nassif, les freres Ruel, Farid Meraghni etc. Avec le classeur que j'ai obtenu grace à mes skills de lanceur de dés, je build un jeu blue sky qui ressemble à ca : https://www.mtggoldfish.com/deck/2804781#paper avec des cartes complètement broken comme troublesome spirit. J'y prends plaisir mais bon, ma carrière de joueur de construit prendra vite fin, ligaments croisés tu connais, et je ne jure quasiment plus que par le draft. C'était l'époque de la débrouille pour nous tous (sauf @Chattard) : échanges de cartes, drafts, il y avait même des petits tournois ou l'on pouvait gagner des black lotus, que l'on revendait bien sur dans la foulee au magasin pour s'acheter des sandwichs et des drafts, et des expéditions le week end à Jussieu, la place des joueurs de magic ou l'on présentait son classeur a des inconnus et inversement.
Puis Ostelen ferme, coup dur pour tout le monde vu que c'était le quartier général. Le plus surprenant, c'est que cela s'est passé il y a une vingtaine d'années et que la grande majorité des gens que je fréquente aujourd'hui était déjà là à l'époque.
Muni de cette nouvelle richesse, je décide tel Christophe Colomb, de partir à l'aventure et découvrir de nouvelles contrées. Ayant feuilleté quelques Lotus Noir depuis, je prends connaissance de l'existence d'un game center ou je pourrai échanger plein de cartes et obtenir des force de la nature notamment : Ostelen. L'espace est grand, il y a beaucoup de monde, et je décide donc de fréquenter souvent l'endroit. Je découvre le draft, et je joue régulièrement contre des noobs de mon age comme Nassif, les freres Ruel, Farid Meraghni etc. Avec le classeur que j'ai obtenu grace à mes skills de lanceur de dés, je build un jeu blue sky qui ressemble à ca : https://www.mtggoldfish.com/deck/2804781#paper avec des cartes complètement broken comme troublesome spirit. J'y prends plaisir mais bon, ma carrière de joueur de construit prendra vite fin, ligaments croisés tu connais, et je ne jure quasiment plus que par le draft. C'était l'époque de la débrouille pour nous tous (sauf @Chattard) : échanges de cartes, drafts, il y avait même des petits tournois ou l'on pouvait gagner des black lotus, que l'on revendait bien sur dans la foulee au magasin pour s'acheter des sandwichs et des drafts, et des expéditions le week end à Jussieu, la place des joueurs de magic ou l'on présentait son classeur a des inconnus et inversement.
Puis Ostelen ferme, coup dur pour tout le monde vu que c'était le quartier général. Le plus surprenant, c'est que cela s'est passé il y a une vingtaine d'années et que la grande majorité des gens que je fréquente aujourd'hui était déjà là à l'époque.
Re: "Magic et moi"
J'ai découvert Magic car il y avait un kit de démo dans la boîte de Baldur's Gate que mon frère avait acheté. On y joue un peu avec ma sœur, achète quelques boosters, puis on arrête. Deux ou trois ans plus tard, en 5ème, un pote amène des cartes au collège. Je m'y remets, pour ne plus jamais arrêter. Mon premier tournoi, c'était un QT à Bordeaux (je vivais à Toulouse). J'avais vu qu'on pouvait gagner un billet d'avion pour le Japon dans Lotus Noir, je convaincs mes parents de m'y amener. Autant dire qu'avec mon singleton 100 cartes (à croire que j'avais inventé le commander avant l'heure), j'ai passé plus de temps à lister mon deck qu'à gagner des games.
Mon lycée est à dix minutes à pied de la boutique où je prends mes habitudes. J'y vais dès que j'ai du temps libre entre les cours et après. Je deviens très pote avec le gérant, avec qui j'apprends à vraiment jouer. Il me prêtera pas mal de cartes pour les tournois en construit. Je commence à jouer de manière plus sérieuse, fais mes premiers vrais QTs. Je me qualifie à mon 2nd CR (Kamigawa), ce qui déclenchera mon goût pour la compétition.
Je rejoins MTGFrance à cette période, plutôt en lurker timide. Quand le forum Loup Garou est créé, Elric m'appuie pour que je rejoigne les premières parties, et je commence à être plus actif sur le forum.
Quand je rentre en prépa, je me dis que je dois être raisonnable et freiner le jeu, du coup je deviens arbitre. Ca m'ouvre la porte à une expérience et une communauté qui me façonnera énormément. Que ce soit socialement (une partie de mes amis les plus proches sont ou ont été arbitres) comme professionnellement. En particulier, le chemin vers le niveau 3 m'a appris à gérer des équipes d'arbitre, la logistique de gros tournois...
Aujourd'hui, je joue plus trop en papier, mais je suis sur Arena, où je draft énormément. Le gérant de la boutique (à présent décédé) m'a donné le goût de la collection et le plaisir de prêter les cartes. Malgré le COVID, je suis encore pas mal actif côté arbitrage (j'ai arbitré les Worlds à Vegas cette année, et je serai au PT Chicago par exemple).
Mon lycée est à dix minutes à pied de la boutique où je prends mes habitudes. J'y vais dès que j'ai du temps libre entre les cours et après. Je deviens très pote avec le gérant, avec qui j'apprends à vraiment jouer. Il me prêtera pas mal de cartes pour les tournois en construit. Je commence à jouer de manière plus sérieuse, fais mes premiers vrais QTs. Je me qualifie à mon 2nd CR (Kamigawa), ce qui déclenchera mon goût pour la compétition.
Je rejoins MTGFrance à cette période, plutôt en lurker timide. Quand le forum Loup Garou est créé, Elric m'appuie pour que je rejoigne les premières parties, et je commence à être plus actif sur le forum.
Quand je rentre en prépa, je me dis que je dois être raisonnable et freiner le jeu, du coup je deviens arbitre. Ca m'ouvre la porte à une expérience et une communauté qui me façonnera énormément. Que ce soit socialement (une partie de mes amis les plus proches sont ou ont été arbitres) comme professionnellement. En particulier, le chemin vers le niveau 3 m'a appris à gérer des équipes d'arbitre, la logistique de gros tournois...
Aujourd'hui, je joue plus trop en papier, mais je suis sur Arena, où je draft énormément. Le gérant de la boutique (à présent décédé) m'a donné le goût de la collection et le plaisir de prêter les cartes. Malgré le COVID, je suis encore pas mal actif côté arbitrage (j'ai arbitré les Worlds à Vegas cette année, et je serai au PT Chicago par exemple).
Re: "Magic et moi"
Magic et moi, c'est une relation spéciale. Je crois que je suis capable de dire à chaque période de ma vie où j'en étais avec Magic, jeu que j'ai arrêté pour la première fois en novembre 2001 à 16 ans, avant de reprendre et arrêter indéfiniment. Un peu comme l'ex qu'on a jamais vraiment quitté et qui revient sans cesse. Je n'ai compris que récemment qu'on n'arrête jamais vraiment Magic : on fait juste des pauses plus ou moins longues.
Magic, c'est ce jeu anodin qu'un ami me montre en septembre 1995 pendant la période Ice Age. J'ai 10 ans et nous sommes en sixième. Je montre le jeu à mon père qui ne voit pas d'abord pas l'intérêt. Lorsque mon cousin de 16 ans, Julien, nous explique vraiment comment ça marche, nous tombons tous dedans pour ce qui deviendra une grande aventure familiale, avec les premiers tournois dans une petite boutique de quartier nommée Difintel Micro.
Cette fièvre des tournois prendra d'ailleurs un tournant en mai 1996 avec la preview d'Alliance à Dijon, mon premier déplacement hors de Paris pour un tournoi. C'est le tout premier tournoi homologué de la famille, ce qui nous vaudra à tous des numéros DCI à six chiffres avec un 144. Le tournoi est arbitré par Emmanuel Beltrando, légende du jeu et premier vendeur d'Ostelen qui m'aura pas mal pris sous son aile pour m'entraîner. Il y en a ensuite eu tant d'autres tournois. Tant de week-end dans des QT partout en France. Un vrai loisir de famille où nous nous déplacions avec ma sœur et mon père pour parcourir la France et jouer ensemble. Le plus mémorable restera bien sûr pour moi celui de mars 1999 : après plusieurs tests, nous swapons nos decks avec mon cousin. Je jouerai le mono rouge méga optimisé par la lotus team et lui jouera Slivo. Durant le tournoi, je ne laisse strictement rien passer à mes adversaires comme on me l'avait appris à Ostelen avec Emmanuel. Je finis par remporter le QT pour faire mon premier pro tour à New York à seulement 13 ans !! Un souvenir indélébile, où Michael Debard devait m'accompagner mais a dû annuler au dernier moment avec Andersen Consulting qui lui a demandé de rester pour le week-end. Ce sera donc mon père qui paiera un billet de dernière minute et m'accompagnera.
Le reste du temps, je le passe à Ostelen à jouer et continuer de m'entraîner, les mercredi aprem et quasi tous les week-ends, avec les fameux tournois "win a lotus", les QT, les previews... Cette boutique, c'était vraiment le rendez-vous des core gamers et c'était vraiment bien pour s'entraîner.
Premier arrêt de jeu en novembre 2001 , je suis en première et je prends une rouste en dernière ronde d'un QT en scellé IPA. Le joueur joue comme une buse totale, fait une erreur par tour, joue des terreurs sur des grizzlys bears mais s'en fout parce que son jeu est craqué. Je suis légèrement dégoûté. Le lundi, j'encaisse une mauvaise note en maths que j'identifie assez facilement avec mon cerveau totalement dévoué à Magic; Je décide de drop pour la première fois Magic pour me concentrer sur mes études. Plutôt un bon call puisque cela me vaudra d'être accepté dans une bonne prépa maths et d'intégrer une bonne école d'ingé après.
Le reste de la famille continue et en réalité, je ne sais pas si on peut vraiment dire que j'arrête. Aux moments des blocs odyssée, carnage, mirrodin et Kamigawa, je suis en terminale et en prépa Maths, ce qui ne m'empêche pas de faire un ou deux tournois par mois. J'ai même le souvenir de top8 de QT où je concède en quart ou en demi finale parce que je sais bien que j'ai autre chose à faire que de préparer et jouer un pro tour. En 2005, c'est la fin de ma prépa et je me sauce pour faire le coverage du championnat de France à Aix en Provence. C'est sympa, je revois du monde et je me sauce pour reprendre... avant d'être happé par l'école d'ingénieur et tout ce qu'il y a autour, ce qui ne m'empêche pas comme d'hab' de faire quelques GP/QT et autres. Je fais des jours 2 de GP, j'y gagne parfois un peu de thunes, c'est toujours sympa.
En 2007, je tombe dans WoW TCG pour écrire dans Lotus Noir et finalement, le journal paye les cartes et les déplacements. Les tournois sont ultra bien dotés (genre un ipod à gagner à chaque draft, masse thunes pour les championnats de France et championnats du monde) donc difficile de jouer à Mtg en même temps, même si je ferais des QT, ce qui me vaudra de rencontrer la nouvelle génération de Magic comme Jiba, smc, Aurélie ou autres.
Je reviens à Magic en 2010 avec le Legacy qui est un peu le magic à l'ancienne pour moi : ça joue en boutique, il y a des gros tournois de temps en temps, c'est cool. Je gagne le BoM en 2013 : un autre gros souvenir au palmarès. Il y a aussi un ou deux GP que je prends plaisir à faire en accédant à chaque fois au jour 2 et parfois aux thunes. Je mets fin à cette période en 2016, quand on nous fait jouer les championnats de France dans un endroit dégueux où nous sommes tous serrés et où il y a des tables avec des nappes en papier. J'ai passé l'âge.
Mon dernier tournoi en 2022 a sonné comme un enterrement de Magic. Mon pote Sandy m'engrène pour faire un draft dungeon et dragons en boutique. Je geek un peu le format et là, c'est un format "conspiracy" parce que c'est plus rigolo. Moi ça me fait chier de faire un tournoi preview mais bon. Je fais ronde 1 contre la star de la boutique à qui je colle 2-0, dont une partie où il râle à la fin parce qu'il trouve que c'est pas bonne ambiance de faire trois tas avec son deck, ce qui m'a valu donc de signaler à tout le monde que ce mec n'a rien d'une star mais est juste un tricheur. On m'accuse de mettre une sale ambiance dans la boutique. Je fais les deux autres rondes contre des potes : super, on aurait aussi pu rester à la maison. On me signale que maintenant, Magic c'est ça : bonne ambiance à la boutique. Bah pour moi, c'est mort. Magic c'est un jeu de compétition : on est pas là pour laisser le petit Anthony revenir en arrière. C'est aussi pour cela que je ne joue pas à Magic avec des gens qui n'ont pas fait de tournois : ça n'a pour moi plus aucun intérêt et c'est pas fan. Les cubes avec les anciens baroudeurs des tournois, ça c'est cool.
Magic pour moi est ainsi un jeu qui a rythmé ma vie au gré des tournois et des week-ends en famille dans des tournois où ça déconnait 0. Vraiment, le jeu n'a pas son égal par le système compétitif qu'il avait réussi à construire et entretenir, jusqu'à s'apercevoir que ça rapportait plus de thunes de miser sur les boutiques et le casu. Tant pis, mais c'était vraiment super et ça reste un jeu génial qui m'a vu grandir et rencontrer du très beau monde, en plus de visiter une partie de la France et quelques recoins du monde.
Magic, c'est ce jeu anodin qu'un ami me montre en septembre 1995 pendant la période Ice Age. J'ai 10 ans et nous sommes en sixième. Je montre le jeu à mon père qui ne voit pas d'abord pas l'intérêt. Lorsque mon cousin de 16 ans, Julien, nous explique vraiment comment ça marche, nous tombons tous dedans pour ce qui deviendra une grande aventure familiale, avec les premiers tournois dans une petite boutique de quartier nommée Difintel Micro.
Cette fièvre des tournois prendra d'ailleurs un tournant en mai 1996 avec la preview d'Alliance à Dijon, mon premier déplacement hors de Paris pour un tournoi. C'est le tout premier tournoi homologué de la famille, ce qui nous vaudra à tous des numéros DCI à six chiffres avec un 144. Le tournoi est arbitré par Emmanuel Beltrando, légende du jeu et premier vendeur d'Ostelen qui m'aura pas mal pris sous son aile pour m'entraîner. Il y en a ensuite eu tant d'autres tournois. Tant de week-end dans des QT partout en France. Un vrai loisir de famille où nous nous déplacions avec ma sœur et mon père pour parcourir la France et jouer ensemble. Le plus mémorable restera bien sûr pour moi celui de mars 1999 : après plusieurs tests, nous swapons nos decks avec mon cousin. Je jouerai le mono rouge méga optimisé par la lotus team et lui jouera Slivo. Durant le tournoi, je ne laisse strictement rien passer à mes adversaires comme on me l'avait appris à Ostelen avec Emmanuel. Je finis par remporter le QT pour faire mon premier pro tour à New York à seulement 13 ans !! Un souvenir indélébile, où Michael Debard devait m'accompagner mais a dû annuler au dernier moment avec Andersen Consulting qui lui a demandé de rester pour le week-end. Ce sera donc mon père qui paiera un billet de dernière minute et m'accompagnera.
Le reste du temps, je le passe à Ostelen à jouer et continuer de m'entraîner, les mercredi aprem et quasi tous les week-ends, avec les fameux tournois "win a lotus", les QT, les previews... Cette boutique, c'était vraiment le rendez-vous des core gamers et c'était vraiment bien pour s'entraîner.
Premier arrêt de jeu en novembre 2001 , je suis en première et je prends une rouste en dernière ronde d'un QT en scellé IPA. Le joueur joue comme une buse totale, fait une erreur par tour, joue des terreurs sur des grizzlys bears mais s'en fout parce que son jeu est craqué. Je suis légèrement dégoûté. Le lundi, j'encaisse une mauvaise note en maths que j'identifie assez facilement avec mon cerveau totalement dévoué à Magic; Je décide de drop pour la première fois Magic pour me concentrer sur mes études. Plutôt un bon call puisque cela me vaudra d'être accepté dans une bonne prépa maths et d'intégrer une bonne école d'ingé après.
Le reste de la famille continue et en réalité, je ne sais pas si on peut vraiment dire que j'arrête. Aux moments des blocs odyssée, carnage, mirrodin et Kamigawa, je suis en terminale et en prépa Maths, ce qui ne m'empêche pas de faire un ou deux tournois par mois. J'ai même le souvenir de top8 de QT où je concède en quart ou en demi finale parce que je sais bien que j'ai autre chose à faire que de préparer et jouer un pro tour. En 2005, c'est la fin de ma prépa et je me sauce pour faire le coverage du championnat de France à Aix en Provence. C'est sympa, je revois du monde et je me sauce pour reprendre... avant d'être happé par l'école d'ingénieur et tout ce qu'il y a autour, ce qui ne m'empêche pas comme d'hab' de faire quelques GP/QT et autres. Je fais des jours 2 de GP, j'y gagne parfois un peu de thunes, c'est toujours sympa.
En 2007, je tombe dans WoW TCG pour écrire dans Lotus Noir et finalement, le journal paye les cartes et les déplacements. Les tournois sont ultra bien dotés (genre un ipod à gagner à chaque draft, masse thunes pour les championnats de France et championnats du monde) donc difficile de jouer à Mtg en même temps, même si je ferais des QT, ce qui me vaudra de rencontrer la nouvelle génération de Magic comme Jiba, smc, Aurélie ou autres.
Je reviens à Magic en 2010 avec le Legacy qui est un peu le magic à l'ancienne pour moi : ça joue en boutique, il y a des gros tournois de temps en temps, c'est cool. Je gagne le BoM en 2013 : un autre gros souvenir au palmarès. Il y a aussi un ou deux GP que je prends plaisir à faire en accédant à chaque fois au jour 2 et parfois aux thunes. Je mets fin à cette période en 2016, quand on nous fait jouer les championnats de France dans un endroit dégueux où nous sommes tous serrés et où il y a des tables avec des nappes en papier. J'ai passé l'âge.
Mon dernier tournoi en 2022 a sonné comme un enterrement de Magic. Mon pote Sandy m'engrène pour faire un draft dungeon et dragons en boutique. Je geek un peu le format et là, c'est un format "conspiracy" parce que c'est plus rigolo. Moi ça me fait chier de faire un tournoi preview mais bon. Je fais ronde 1 contre la star de la boutique à qui je colle 2-0, dont une partie où il râle à la fin parce qu'il trouve que c'est pas bonne ambiance de faire trois tas avec son deck, ce qui m'a valu donc de signaler à tout le monde que ce mec n'a rien d'une star mais est juste un tricheur. On m'accuse de mettre une sale ambiance dans la boutique. Je fais les deux autres rondes contre des potes : super, on aurait aussi pu rester à la maison. On me signale que maintenant, Magic c'est ça : bonne ambiance à la boutique. Bah pour moi, c'est mort. Magic c'est un jeu de compétition : on est pas là pour laisser le petit Anthony revenir en arrière. C'est aussi pour cela que je ne joue pas à Magic avec des gens qui n'ont pas fait de tournois : ça n'a pour moi plus aucun intérêt et c'est pas fan. Les cubes avec les anciens baroudeurs des tournois, ça c'est cool.
Magic pour moi est ainsi un jeu qui a rythmé ma vie au gré des tournois et des week-ends en famille dans des tournois où ça déconnait 0. Vraiment, le jeu n'a pas son égal par le système compétitif qu'il avait réussi à construire et entretenir, jusqu'à s'apercevoir que ça rapportait plus de thunes de miser sur les boutiques et le casu. Tant pis, mais c'était vraiment super et ça reste un jeu génial qui m'a vu grandir et rencontrer du très beau monde, en plus de visiter une partie de la France et quelques recoins du monde.
Au début on voulait faire les 10 Commandements, mais on n'avait pas de pyramide. Alors on a voulu faire Autant en emporte le vent, mais on n'avait pas Clark Gabble. Alors on a filmé le chat
Re: "Magic et moi"
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire vos témoignages jusqu’à présent. Voici mon histoire avec notre jeu favori :
Comme beaucoup ici, je découvre Magic alors que je suis au collège, par le biais d’un ami, le même qui m’a aussi fait découvrir Necromunda (cœur avec les doigts pour ce jeu génial, qui m’ouvrira la voie vers Warhammer 40K, mais qui restera probablement en position 1 des jeux de figurines pour moi). J’accroche assez vite, je joue essentiellement avec mon cousin dont un an seulement me sépare et qui sera mon principal compagnon de jeu durant des années, pour Magic comme pour les jeux de figurines.
J’ai, comme vous, le souvenir des cartes qui m’ont le plus marqué à l’époque : Incarnation Personnelle en blanc (une 6/6 franchement nulle mais à l’illustration ultra badass) et Noble Féal de Gaïa, dont la capacité à transformer les lands en forêt me paraissait à l‘époque complètement pétée.
En 95/96, lors d’un mini séjour scolaire en Angleterre, je tombe chez Hamleys sur tout une étagère pleine de boosters Fallen Empires. Je ne résiste pas, et dépense le reste de mon argent de poche. J’arpenterai par la suite avec plaisir les terres glacées d’une Dominaria plongée dans l’Ere glaciaire.
En 96, je démarre mon année de 3e (j’ai 41 ans actuellement), et, lors d’une journée de grève, je fais le con dans une cour de récré sans surveillant et je finis à l’hosto avec bassin, coude et poignet cassés. Cela me vaudra deux mois à la maison à ne pas pouvoir me déplacer. Deux mois pendant lesquels ma tante me couvrira de boosters Mirage, ce qui en fera paradoxalement un heureux souvenir. A ce moment-là, j’écoute beaucoup l’album des Fugees, et, depuis, la chanson « Ready or not » me fait instantanément penser aux illustrations de Robert Bliss, et notamment à celle de l’Ekundu Cyclops, me replongeant immanquablement dans une douce nostalgie.
Je continue à jouer jusqu’à Exode, puis le lycée et ses nouvelles préoccupations ont momentanément raison de ma passion. Je vais malheureusement passer à côté des blocs Urza, Mercadia, Invasion et Odyssée…
En 2002, je suis étudiant pour une année en Allemagne, où je suis assistant de français dans une école. Et là, près de chez moi, un tout petit kiosque vend des boosters Carnage. Et c’est la rechute. Et elle est sérieuse. Bien plus que prévu. Je me mets à acheter des boosters du bloc Carnage puis surtout du bloc Mirrodin de manière compulsive, et je me retrouve à faire mon tout premier tournoi à Düsseldorf. Comme nombre d’entre vous, je me souviens de mon deck (en gros) et de cette première expérience de manière assez précise. Je joue un brew mono blanc Adoration-Sceptre Isochronique-Signal d’Alerte, avec des îles et 3 Marche des machines en réserve. Je me souviens avoir demandé au gérant s’il pensait que je pourrais faire quelque chose avec ce pack, il m’a répondu un truc du genre « honnêtement non je pense pas ». Je finis 7eme sur 24 joueurs, super fier d’avoir quelque peu déjoué les pronostics.
A mon retour en France s’ensuivra une période assez faste pendant laquelle je vais beaucoup jouer avec mon cousin et ses potes de la boutique Cardasse à Creil. J’y fais notamment la connaissance d’un certain Nori B. (que plusieurs connaissent ici je pense) ou encore d’Adrien C., avec lesquels ont fera plusieurs tournois et soirées, avant qu’ils n’émigrent vers Paris. Parallèlement à ça, je suis inscrit sur le site jaune sous le pseudo fort peu inspiré de « mulliganman », et ma petite amie de l’époque (qui est maintenant mon ex-femme) s’y est inscrite aussi, sous le pseudo « Angelicrenewal » (ou « Angie » pour les intimes de l’époque). Alors que je serai plutôt un membre discret, elle, de son côté, s’inclut sans aucune difficulté dans une communauté visiblement ravie de voir une femme sur le forum. Elle ne joue que très peu voire pas, mais côtoie beaucoup de monde, notamment un certain Canard99, qui connaît lui-même pas mal de monde et chez qui nous ferons par la suite nombre de soirées. C’est d’ailleurs avec lui et un certain trickster que je ferai mon premier tournoi en scellé par équipe, lors duquel on ouvrira un starter bugué avec 3 rares et que des unco.
La fréquentation du site jaune et mon déménagement pour Paris me feront rencontrer du monde, mais je resterai le gars lambda inconnu que je suis depuis le départ. J’ai pourtant fait la connaissance de personnes comme Talisker, Spartacus, Florent J. (à la main rouge), Malo W. que j’ai vu sur de nombreux tournois, Coluche avec qui j’ai pris le train, Bolt, Mouche, etc. De sorte que je connais au moins de vue beaucoup de joueurs des environs de Paris mais sans qu’ils ne voient qui je suis.
Parmi mes souvenirs les plus mémorables :
-L’AP Ravnica première du nom à Charenton, où j’ouvre un deck Dimir ultra fumé et où je finis 4è après avoir notamment battu le champion de France en titre 2-0 à la meule.
-le CR Ile-de-France lors duquel je me qualifie au championnat de France pour la première fois, puis ledit Championnat à Aix-en-Provence, où j’affronte Talisker en ronde 1 (il joue un deck ondins baptisé « Elsass Rollmops », et je le bats avec pas mal de chatte), puis je tombe ronde 2 contre Fevin, qui me détruit avec son deck Elfes avant de faire un discours sur son mécontentement suite au changement de politique en matière de Prize pool (si ma mémoire est bonne).
-Un QT où j’affronte Mouche en ronde 2 avec un home brew que je pensais très fort et qui se fait littéralement pulvériser par un Mouche très humble qui aura la gentillesse de me dire « je ne juge pas » lorsque je soulignerai la faiblesse de mes plays face à son deck Pod.
-Un tournoi étendu (le dernier avant la fin de l’étendu) où je finis 2e avec mon petdeck favori : BG Deathcloud, ce qui me vaudra de gagner 3 fetchs en lot.
-le gigantesque GP chez Mickey au New Port Bay Hotel
-les Worlds au Louvre
-...
Quoiqu’il en soit je n’ai jamais été un joueur très compétitif, j’ai joué quelques GP sans jamais faire J2, fait quelques QT sans succès, et joué essentiellement des AP. En revanche, l’amour du jeu ne m’a jamais quitté, j’ai rencontré grâce à Magic des personnes avec qui je me suis lié d’amitié et que je vois encore régulièrement pour taper le carton, je suis parrain du fils d’un ancien collègue dont je suis devenu ami grâce à Magic, je garde religieusement les T-Shirts d’AP que j’ai gagnés, et je pense que je ne pourrais plus imaginer ma vie sans ce jeu, tant il l’a influencée. Je pense même que si un jour je devais me faire tatouer quelque chose, ce serait en rapport avec Magic. Ce jeu a fait grandir en moi un amour inconditionnel des jeux de cartes (Dominion, Wizards, Star Wars Empire VS Rebellion, 6 qui prend, The Crew, Séquence, Shotten Totten, ou encore Belote et Tarot), et pour la manipulation de cartes (j’ai plaisir à apprendre et à faire des tours de cartes).
Maintenant je joue essentiellement en DC ou Multi avec mon petit groupe d’amis, ou parfois en scellé, et beaucoup sur Arena, surtout en draft (j’ai insta-droppé HS dès qu’Arena est sorti). Je consomme énormément de contenu vidéo sur YT ou Twitch, notamment Val et PL, ou les live d’EliottDragon ou de Thierry R. par exemple, et j’adore par dessus tout regarder des parties papier (les Pro Tour à l’ancienne ou les parties de DC commentées). J’aime voir les joueurs manipuler leurs cartes. Ca doit avoir un côté ASMR pour moi.
Je suis désolé pour la longueur de ce post et je remercie ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu’au bout. Magic a été et est encore tellement important dans ma vie que je ne pouvais pas ne pas m’étendre sur le sujet.
Comme beaucoup ici, je découvre Magic alors que je suis au collège, par le biais d’un ami, le même qui m’a aussi fait découvrir Necromunda (cœur avec les doigts pour ce jeu génial, qui m’ouvrira la voie vers Warhammer 40K, mais qui restera probablement en position 1 des jeux de figurines pour moi). J’accroche assez vite, je joue essentiellement avec mon cousin dont un an seulement me sépare et qui sera mon principal compagnon de jeu durant des années, pour Magic comme pour les jeux de figurines.
J’ai, comme vous, le souvenir des cartes qui m’ont le plus marqué à l’époque : Incarnation Personnelle en blanc (une 6/6 franchement nulle mais à l’illustration ultra badass) et Noble Féal de Gaïa, dont la capacité à transformer les lands en forêt me paraissait à l‘époque complètement pétée.
En 95/96, lors d’un mini séjour scolaire en Angleterre, je tombe chez Hamleys sur tout une étagère pleine de boosters Fallen Empires. Je ne résiste pas, et dépense le reste de mon argent de poche. J’arpenterai par la suite avec plaisir les terres glacées d’une Dominaria plongée dans l’Ere glaciaire.
En 96, je démarre mon année de 3e (j’ai 41 ans actuellement), et, lors d’une journée de grève, je fais le con dans une cour de récré sans surveillant et je finis à l’hosto avec bassin, coude et poignet cassés. Cela me vaudra deux mois à la maison à ne pas pouvoir me déplacer. Deux mois pendant lesquels ma tante me couvrira de boosters Mirage, ce qui en fera paradoxalement un heureux souvenir. A ce moment-là, j’écoute beaucoup l’album des Fugees, et, depuis, la chanson « Ready or not » me fait instantanément penser aux illustrations de Robert Bliss, et notamment à celle de l’Ekundu Cyclops, me replongeant immanquablement dans une douce nostalgie.
Je continue à jouer jusqu’à Exode, puis le lycée et ses nouvelles préoccupations ont momentanément raison de ma passion. Je vais malheureusement passer à côté des blocs Urza, Mercadia, Invasion et Odyssée…
En 2002, je suis étudiant pour une année en Allemagne, où je suis assistant de français dans une école. Et là, près de chez moi, un tout petit kiosque vend des boosters Carnage. Et c’est la rechute. Et elle est sérieuse. Bien plus que prévu. Je me mets à acheter des boosters du bloc Carnage puis surtout du bloc Mirrodin de manière compulsive, et je me retrouve à faire mon tout premier tournoi à Düsseldorf. Comme nombre d’entre vous, je me souviens de mon deck (en gros) et de cette première expérience de manière assez précise. Je joue un brew mono blanc Adoration-Sceptre Isochronique-Signal d’Alerte, avec des îles et 3 Marche des machines en réserve. Je me souviens avoir demandé au gérant s’il pensait que je pourrais faire quelque chose avec ce pack, il m’a répondu un truc du genre « honnêtement non je pense pas ». Je finis 7eme sur 24 joueurs, super fier d’avoir quelque peu déjoué les pronostics.
A mon retour en France s’ensuivra une période assez faste pendant laquelle je vais beaucoup jouer avec mon cousin et ses potes de la boutique Cardasse à Creil. J’y fais notamment la connaissance d’un certain Nori B. (que plusieurs connaissent ici je pense) ou encore d’Adrien C., avec lesquels ont fera plusieurs tournois et soirées, avant qu’ils n’émigrent vers Paris. Parallèlement à ça, je suis inscrit sur le site jaune sous le pseudo fort peu inspiré de « mulliganman », et ma petite amie de l’époque (qui est maintenant mon ex-femme) s’y est inscrite aussi, sous le pseudo « Angelicrenewal » (ou « Angie » pour les intimes de l’époque). Alors que je serai plutôt un membre discret, elle, de son côté, s’inclut sans aucune difficulté dans une communauté visiblement ravie de voir une femme sur le forum. Elle ne joue que très peu voire pas, mais côtoie beaucoup de monde, notamment un certain Canard99, qui connaît lui-même pas mal de monde et chez qui nous ferons par la suite nombre de soirées. C’est d’ailleurs avec lui et un certain trickster que je ferai mon premier tournoi en scellé par équipe, lors duquel on ouvrira un starter bugué avec 3 rares et que des unco.
La fréquentation du site jaune et mon déménagement pour Paris me feront rencontrer du monde, mais je resterai le gars lambda inconnu que je suis depuis le départ. J’ai pourtant fait la connaissance de personnes comme Talisker, Spartacus, Florent J. (à la main rouge), Malo W. que j’ai vu sur de nombreux tournois, Coluche avec qui j’ai pris le train, Bolt, Mouche, etc. De sorte que je connais au moins de vue beaucoup de joueurs des environs de Paris mais sans qu’ils ne voient qui je suis.
Parmi mes souvenirs les plus mémorables :
-L’AP Ravnica première du nom à Charenton, où j’ouvre un deck Dimir ultra fumé et où je finis 4è après avoir notamment battu le champion de France en titre 2-0 à la meule.
-le CR Ile-de-France lors duquel je me qualifie au championnat de France pour la première fois, puis ledit Championnat à Aix-en-Provence, où j’affronte Talisker en ronde 1 (il joue un deck ondins baptisé « Elsass Rollmops », et je le bats avec pas mal de chatte), puis je tombe ronde 2 contre Fevin, qui me détruit avec son deck Elfes avant de faire un discours sur son mécontentement suite au changement de politique en matière de Prize pool (si ma mémoire est bonne).
-Un QT où j’affronte Mouche en ronde 2 avec un home brew que je pensais très fort et qui se fait littéralement pulvériser par un Mouche très humble qui aura la gentillesse de me dire « je ne juge pas » lorsque je soulignerai la faiblesse de mes plays face à son deck Pod.
-Un tournoi étendu (le dernier avant la fin de l’étendu) où je finis 2e avec mon petdeck favori : BG Deathcloud, ce qui me vaudra de gagner 3 fetchs en lot.
-le gigantesque GP chez Mickey au New Port Bay Hotel
-les Worlds au Louvre
-...
Quoiqu’il en soit je n’ai jamais été un joueur très compétitif, j’ai joué quelques GP sans jamais faire J2, fait quelques QT sans succès, et joué essentiellement des AP. En revanche, l’amour du jeu ne m’a jamais quitté, j’ai rencontré grâce à Magic des personnes avec qui je me suis lié d’amitié et que je vois encore régulièrement pour taper le carton, je suis parrain du fils d’un ancien collègue dont je suis devenu ami grâce à Magic, je garde religieusement les T-Shirts d’AP que j’ai gagnés, et je pense que je ne pourrais plus imaginer ma vie sans ce jeu, tant il l’a influencée. Je pense même que si un jour je devais me faire tatouer quelque chose, ce serait en rapport avec Magic. Ce jeu a fait grandir en moi un amour inconditionnel des jeux de cartes (Dominion, Wizards, Star Wars Empire VS Rebellion, 6 qui prend, The Crew, Séquence, Shotten Totten, ou encore Belote et Tarot), et pour la manipulation de cartes (j’ai plaisir à apprendre et à faire des tours de cartes).
Maintenant je joue essentiellement en DC ou Multi avec mon petit groupe d’amis, ou parfois en scellé, et beaucoup sur Arena, surtout en draft (j’ai insta-droppé HS dès qu’Arena est sorti). Je consomme énormément de contenu vidéo sur YT ou Twitch, notamment Val et PL, ou les live d’EliottDragon ou de Thierry R. par exemple, et j’adore par dessus tout regarder des parties papier (les Pro Tour à l’ancienne ou les parties de DC commentées). J’aime voir les joueurs manipuler leurs cartes. Ca doit avoir un côté ASMR pour moi.
Je suis désolé pour la longueur de ce post et je remercie ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu’au bout. Magic a été et est encore tellement important dans ma vie que je ne pouvais pas ne pas m’étendre sur le sujet.
Re: "Magic et moi"
Je me souviens qu'il était là au PT NYC en 1999 que j'ai joué. Marrant de revoir son nom.
Au début on voulait faire les 10 Commandements, mais on n'avait pas de pyramide. Alors on a voulu faire Autant en emporte le vent, mais on n'avait pas Clark Gabble. Alors on a filmé le chat