Ngold a écrit : 12 mai 2021, 22:51
T'as bien pensé à poster dans un topic où on raconte du caca pour se mettre au niveau du posteur que sur un topic intéressant du coup
Est-ce que le conseil très très cher ne serait pas l'équivalent des sacs channels/LV ? IE: un produit de qualité mais pricé beaucoup plus cher que ce qui se fait/pourrait se faire, non pas parce que la qualité est à ce point supérieur au reste du field, mais parce que le prix élitiste lui-même fait parti du branding qui faire reluire la décision d'engager telle ou telle boîte?
Fin, je vois le contre argument: il est difficile de jauger de la qualité d'une entité de conseil, et plus le conseil est bon, plus l'impact sur la boîte serait bénéfique, d'où l'idée d'essayer de choper ce qui fait de mieux - comme on essaie de filer les meilleurs profs aux écoles les plus prestigieuses ou les familles les plus fortunés.
Vous qui bosses dans le milieu du coup, à quel point vous trouvez les salaires justifiés et à quel point opportuniste ? (Et n'y voyez pas une critique, individuellement, j'espère aussi monter mes revenus à des chiffres au-dessus de la moyenne)
Pour l'aspect, je fais appel à un tiers pour résoudre mon problème interne, cela a été conceptualisé au sein de que l'on appelle la théorie de l'agence. En résumé très très succinct : je fais appel à un tiers qui n'aura qu'un objectif seul et unique, celui d'atteindre l'objectif qui lui a été assigné.
Concernant le prix, je pense que l'on peut appliquer ici la théorie du signal ou "lemons". N'ayant aucun moyen d'évaluer la valeur de la prestation, mais recherchant quelque chose de qualité, je vais sélectionner la prestation dans la gamme de prix la plus élevée. Cela me rassure (même si cela n'est pas rationnel).
C'est tellement beau les théories et modélisations économiques
Ngold, je suis offusqué car je ne faisais que citer les théories économiques qui m'ont été enseignées à la fac (qui était communiste, ce qui est assez drôle quand elle a pour but d'enseigner le droit et l'économie à ses étudiants :lol: ).
Et pour revenir sur ce qui est ton métier : je n'ai aucune expérience opérationnelle de ton secteur. Loin de moi l'idée de juger ce qui s'y passe.
Par contre, ayant évolué dans les secteurs banque/finance/assurance, vous avez du boulot pour les décennies à venir. C'est impressionnant, quand tu arrives à prendre du recul sur ce que tu fais, sur la capacité des individus à refuser l'évolution du monde dans lequel ils vivent et du coup envisager de remettre en cause ce qu'ils ont toujours fait.
Je n'aurai jamais la patience de faire un métier tel que le tien
Effectivement, commentaire intéressant qui je trouve fonctionne en duo avec le post de Kaptain qui inaugure cette discussion.
A eux deux, ils expliquent pourquoi tous les gens dans le conseil pensent que c'est le monde est ok, pourquoi ceux qui n'en sont pas pensent que le monde est stupide, et pourquoi les deux ont raison.
La plus élémentaire sagesse populaire (Kaptain) comprendra vite l'absurdité d'un système qui investit des milliards pour apprendre à des gens à communiquer ensemble, et produire ensemble et constatera que la première absurdité était bien d'oublier cela.
Cependant, en écoutant quelqu'un du conseil et donc représentant des secteurs archi-spécialisés qui ont permis à la société de gagner des milliards (Ngold) en détruisant l'humain, on se rend compte qu'ils découvrent le plaisir de réapprendre à valoriser les relations humaines, de réapprendre à communiquer et produire ensemble, et donc à reconstruire de l'humain même si ça coûte des milliards. Qui pourrait les en blâmer?
Les deux ont raison puisque les représentants de la sagesse populaire jugent la représentation qu'ils ont et qui ne prend pas en compte les nouvelles orientations du conseil qui n'ont pas encore produits leurs fruits. Cependant, la conclusion de tout ça pourrait paraître moins belle qu'elle n'y paraît parce que si les gens du conseil n'apprennent pas vite à faire ruisseler le potentiel de décision à toutes les classes de la société, certaines pourraient s'impatienter au point de ne plus pouvoir être calmé par un Lego Serious Play.
Par exemple en tant que prof de la fonction publique, ça ruisselle ni nous implique zéro dans les change [s]demandés.[/s] imposés. (Mais c'est une autre histoire)
Ragisacam a écrit : 13 mai 2021, 14:38Par contre, ayant évolué dans les secteurs banque/finance/assurance, vous avez du boulot pour les décennies à venir. C'est impressionnant, quand tu arrives à prendre du recul sur ce que tu fais, sur la capacité des individus à refuser l'évolution du monde dans lequel ils vivent et du coup envisager de remettre en cause ce qu'ils ont toujours fait.
On parle bien des mêmes banques qui sont actuellement sous AS400 ?
« Il y aura ceux du 14 Août 2005 et les autres... »
Ahhh les opérations à passer en commande, connaître les menus par coeur sinon impossible de réaliser la moindre manipulation/opération pour un client. Oui, oui on parle d'AS400.
Souvenir ému quand les conditions tarifaires standard évoluent et que tu vois que les dérogations que tu avais mis en place sont, ou non, modifiées. Mais pourquoi donc ? Parce que le système de calcul des frais appliqués sur les comptes a été dérivés d'un outil de prêt hypothécaire. Et qu'en fonction de l'humeur, ou de la météo, les conditions tarifaires dérogatoires ou été saisies au fil des années en valeur relative ou absolues.
Dans ma dernière expérience en tant que salarié, mon manager avait été désigné PO. Il était donc le référent technique lors des différentes réunions pour expliquer à quel point il était compliqué de faire évoluer du vieux code écrit en "kobold".
Je me suis étouffé de rire (parce que j'ai appris à coder en Cobol dans une autre vie). Mais j'étais le geek de l'équipe : je ne tapais pas Google dans la barre de recherche pour... Effectuer une recherche
On trouve très peu d'AS400 dans le milieu bancaire, ces jouets pour enfants étant plutôt réservés à la grande distribution. C'est plutôt du mainframe/MVS le backbone des SI bancaires et les compétences dans ce domaine sont extrêmement recherchées parce qu'il n'y a plus que des vieux qui connaissent mais c'est tellement robuste qu'on est pas prêt de les arrêter.
La migration est tellement coûteuse que même des boîtes qui ont de très gros moyens y réfléchissent à deux fois avant de sauter le pas.