Parking et chaîne de vélo.sapro a écrit : ↑16 sept. 2024, 11:45 Merci beaucoup pour ces explications, c'est vraiment super intéressant à lire de voir tout le process.
Tu protèges comment ta propriété intellectuelle ? Parce que je comprends l'idée de te mettre à ton compte mais si demain un éditeur sort un jeu qui s'inspire de tes idées, tu fais quoi ?
Ma vie de saltimbanco-artiste ludique
Re: Ma vie de saltimbanco-artiste ludique
Laissez les bons temps rouler
Re: Ma vie de saltimbanco-artiste ludique
Tim rentrera mieux dans les détails que moi, mais globalement, on ne peut pas protéger la propriété intellectuelle d'un mécanisme de jeu. Et heureusement, sinon Tim devrait payer des royalties à Abalone pour son premier proto et à masse "jeux de mots" pour le second.sapro a écrit : ↑16 sept. 2024, 11:45 Merci beaucoup pour ces explications, c'est vraiment super intéressant à lire de voir tout le process.
Tu protèges comment ta propriété intellectuelle ? Parce que je comprends l'idée de te mettre à ton compte mais si demain un éditeur sort un jeu qui s'inspire de tes idées, tu fais quoi ?
Après tous les auteurs qui connaissent peu le monde du jeu ont des inquiétudes sur l'idée de se faire voler leur proto, mais globalement les éditeurs n'ont pas intérêt à faire ça, la réputation est importante dans le milieu, et les droits d'auteur sont intégrés dans les modèles économiques des maisons d'édition. Il reste le risque qu'un auteur en copie intégralement un autre, mais du coup, montrer ses protos, c'est la meilleure manière de s'en prémunir en permettant de montrer l'antériorité du projet.
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Re: Ma vie de saltimbanco-artiste ludique
Alors pour répondre dans l'ordre :
Anouck a joué aux deux, Dorine juste au jeu de billes, mais les deux protos sont assez loin de ce qu'elles ont envie d'éditer. J'aimerai bien avoir l'occasion de bosser avec elles à l'avenir si je fais des jeux qui collent plus à leur ligne éditoriale.
Pour les autres un peu de contexte : ce sont deux anciennes collègues bien intégrées dans le milieu du jeu et qui lancent leur société d'édition cette année. Ce qui n'est pas très fréquent dans un monde où, comme souvent, les conditions (finances, réseau, légitimité) pour lancer sa boîte sont assez difficiles à réunir pour les femmes. Il y a quelques contre-exemples brillants mais 90% des maisons d'édition importants sont détenues par des hommes (là où si la parité n'est pas atteinte, c'est beaucoup plus mixte chez les employé(e)s).
Pour le thème pyramide, c'est sur le jeu de mots, donc y'a pas de billes dans celui-ci. Mais la forme correspond quand même mieux aux pyramides mésoaméricaines, je me suis fait la réflexion en cours de prototypage... Je garde comme ça pour plusieurs raisons :
1) flemme de re-pondre plein de prompt MidJourney
2) c'est beaucoup plus grand public comme thème
3) le thème mésoamérique est bien plus associé à des jeux experts, ou au moins initiés. Là où l'Egypte y'a de tout, donc c'est pas sûr que ça aide le jeu d'avoir un thème qui colle un peu mieux à la forme que fait le matos, ça sera purement une décision éditoriale.
Je ne protège pas la propriété intellectuelle : globalement Samish a très bien expliqué pourquoi : c'est impossible et c'est inutile parce qu'un éditeur qui vole un jeu c'est un éditeur blacklisté par tous les passionnés, qui met en difficulté la réputation de son distributeur s'il ne le sanctionne pas, et c'est un éditeur à qui plus personne d'intégrer dans le milieu du jeu ne va montrer un proto. En gros c'est un suicide économique à moyen terme.
De mon côté je ne sais pas s'il y a un risque légal concernant ma reprise du matos d'Abalone. La méca n'est pas protégée mais la "grille" c'est possible, auquel cas je pense qu'il "suffit" de ne pas refaire exactement la même chose. Possible aussi qu'il y ait eu un brevet mais que 30 ans après ça soit libre. Ca sera à vérifier par l'éditeur pour pas faire de bêtise avant de signer le contrat (mais je considère peu probable que ça soit complètement bloquant).
Anouck a joué aux deux, Dorine juste au jeu de billes, mais les deux protos sont assez loin de ce qu'elles ont envie d'éditer. J'aimerai bien avoir l'occasion de bosser avec elles à l'avenir si je fais des jeux qui collent plus à leur ligne éditoriale.
Pour les autres un peu de contexte : ce sont deux anciennes collègues bien intégrées dans le milieu du jeu et qui lancent leur société d'édition cette année. Ce qui n'est pas très fréquent dans un monde où, comme souvent, les conditions (finances, réseau, légitimité) pour lancer sa boîte sont assez difficiles à réunir pour les femmes. Il y a quelques contre-exemples brillants mais 90% des maisons d'édition importants sont détenues par des hommes (là où si la parité n'est pas atteinte, c'est beaucoup plus mixte chez les employé(e)s).
Pour le thème pyramide, c'est sur le jeu de mots, donc y'a pas de billes dans celui-ci. Mais la forme correspond quand même mieux aux pyramides mésoaméricaines, je me suis fait la réflexion en cours de prototypage... Je garde comme ça pour plusieurs raisons :
1) flemme de re-pondre plein de prompt MidJourney
2) c'est beaucoup plus grand public comme thème
3) le thème mésoamérique est bien plus associé à des jeux experts, ou au moins initiés. Là où l'Egypte y'a de tout, donc c'est pas sûr que ça aide le jeu d'avoir un thème qui colle un peu mieux à la forme que fait le matos, ça sera purement une décision éditoriale.
Je ne protège pas la propriété intellectuelle : globalement Samish a très bien expliqué pourquoi : c'est impossible et c'est inutile parce qu'un éditeur qui vole un jeu c'est un éditeur blacklisté par tous les passionnés, qui met en difficulté la réputation de son distributeur s'il ne le sanctionne pas, et c'est un éditeur à qui plus personne d'intégrer dans le milieu du jeu ne va montrer un proto. En gros c'est un suicide économique à moyen terme.
De mon côté je ne sais pas s'il y a un risque légal concernant ma reprise du matos d'Abalone. La méca n'est pas protégée mais la "grille" c'est possible, auquel cas je pense qu'il "suffit" de ne pas refaire exactement la même chose. Possible aussi qu'il y ait eu un brevet mais que 30 ans après ça soit libre. Ca sera à vérifier par l'éditeur pour pas faire de bêtise avant de signer le contrat (mais je considère peu probable que ça soit complètement bloquant).
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Re: Ma vie de saltimbanco-artiste ludique
Et pour la question de la santé mentale, j'ai eu plusieurs épisodes de ce type en 2023 et c'est une partie de ce qui a achevé de me convaincre d'arrêter mon taff, je commençais à y laisser ma santé (je faisais des horaires normales avec des gens sympa mais mon travail n'était plus utilisé par la boîte et j'en pouvais plus de me battre pour changer certains dysfonctionnements, mentalement j'ai progressivement vrillé et mon corps c'est mis sur off). Je pense que j'ai tout simplement fait un burn out, même si j'ai interrompu le processus avant de me retrouver en arrêt pour 6 mois.
Je pense que j'avais juste pas fini de récupérer de l'état dans lequel j'ai été une bonne partie de l'année d'avant. Je me suis reposé à peu près 3 mois mais ça n'a pas suffi. J'ai choppé 3 grosses crèves entre décembre et avril et ça n'a pas aidé à me refaire toute la barre de constitution.
Ca va mieux ces derniers mois, j'espère que c'est derrière parce que cette fin de burn out + les crèves à répétition ne m'ont pas aidées à lancer dans de bonnes conditions ma nouvelle activité et il va être nécessaire qu'en 2025 je puisse produire davantage si je veux être viable à long terme sur ce projet.
Je pense que j'avais juste pas fini de récupérer de l'état dans lequel j'ai été une bonne partie de l'année d'avant. Je me suis reposé à peu près 3 mois mais ça n'a pas suffi. J'ai choppé 3 grosses crèves entre décembre et avril et ça n'a pas aidé à me refaire toute la barre de constitution.
Ca va mieux ces derniers mois, j'espère que c'est derrière parce que cette fin de burn out + les crèves à répétition ne m'ont pas aidées à lancer dans de bonnes conditions ma nouvelle activité et il va être nécessaire qu'en 2025 je puisse produire davantage si je veux être viable à long terme sur ce projet.