Vous et... la bouffe
Vous et... la bouffe
On continue sur la lancée du précédent topic où je vous présentais mon envie de proposer des sujets sur nos rapports personnels à différentes choses. J'ai beaucoup apprécié vous lire, ça motive pour enchainer!
Au cas où, j'expliquais ça de façon un peu plus détaillée ici: viewtopic.php?f=7&t=668
Pour ce sujet, je vous propose de parler de notre rapport à la nourriture. C'est quoi pour vous? Un simple besoin physiologique? Une passion ? Vous dévorez les plats comme @Herode dévore les livres ou vous picorez seulement quelques miettes par ci par là? Vous avez des soucis alimentaires ? Vous cuisinez ? Vous pensez vraiment qu'une pizza peut-être pornographique? etc...
Bref, c'est quoi votre rapport à la bouffe?
Au cas où, j'expliquais ça de façon un peu plus détaillée ici: viewtopic.php?f=7&t=668
Pour ce sujet, je vous propose de parler de notre rapport à la nourriture. C'est quoi pour vous? Un simple besoin physiologique? Une passion ? Vous dévorez les plats comme @Herode dévore les livres ou vous picorez seulement quelques miettes par ci par là? Vous avez des soucis alimentaires ? Vous cuisinez ? Vous pensez vraiment qu'une pizza peut-être pornographique? etc...
Bref, c'est quoi votre rapport à la bouffe?
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- Jiba
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Re: Vous et... la bouffe
Si tu ne penses pas, bourgeois, mange du caca et puis c'est toutVous pensez vraiment qu'une pizza peut-être pornographique?
Re: Vous et... la bouffe
j'ai pas vu Hérode depuis quelques temps, mais dans mon souvenir y a pas que les livres qu'il dévorait
Re: Vous et... la bouffe
Je me considère comme un anti-gastronome, faute d’un meilleur mot, et quand on me demande quel est mon plus gros défaut, c’est la première chose qui me vient à l’esprit parce qu’aussi étrange que ça puisse paraître c’est un des trucs qui me pose le plus problème dans mes relations.
Quand je dis anti-gastronome, je veux dire que j’applique au quotidien les adages « manger pour vivre et non pas vivre pour manger » et « que ta nourriture soit ta seule médecine ».
Je n’ai aucun intérêt, voire du mépris, pour la cuisine et la gastronomie et c’est un souci quand absolument tous les gens autour de moi accordent énormément d’importance aux expériences gustatives et au plaisir de manger au point de parler de cuisine même lorsqu’ils sont en train de manger. La gastronomie lie les gens et elle m’isole…
Du coup j’ai développé des stratégies, quand on me demande dans quel restaurant je veux manger, je réponds celui qui est le plus proche, quand on me demande ce que je veux manger, je réponds le plat le plus vite préparé, etc. sans révéler mes motivations.
En revanche je ne fais pas semblant d’avoir un plat préféré pour que mes proches sachent comment me faire plaisir ce qui est un peu désolant pour eux.
A chaque fois que j’essaie de partager mon point de vue sur la question, j’encaisse des réponses comme celle de Seiko qui sont complètement à côté de la plaque. C’est comme si dans l’esprit des gens, il y avait un faux dilemme en matière d’alimentation, restaurant gastronomique ou junk food, choisi ton camp. Ça peut même en pousser certains à des formes de manques de respects parce qu’ils se sentent attaquer dans leurs valeurs ou leur identité.
Le truc c’est qu’autant, je trouve que la gastronomie est une forme de décadence, autant je trouve que la diététique et l’agriculture sont des sujets intéressants. Je suis là pour discuter des meilleures sources de protéines végétales et de l’impact qu’a eu enzyme lactase (celui qui permet de digérer le lait) sur la civilisation occidentale mais absolument pas pour discuter de la meilleure marque de fromage ou de vin.
Nous avons hérité d’une gastronomie qui a été enrichie par des gens qui cherchaient les meilleurs moyens d’éviter de gâcher des calories et je pense qu’il faut l’apprécier comme tel, ni plus ni moins. Merci pour le boudin, si jamais je meurs de faim, je regarderais la recette en attendant ce n’est pas la peine de m’en parler.
Niveau habitude alimentaire, je ne fais la cuisine que pour les autres. Seul, je peux manger un bocal de lentille ou de châtaignes accompagné d’un café froid. Je mange rarement de la viande ou du poisson, genre un ou deux repas par semaine au restaurant parce que j’ai la flemme de demander une option végétarienne.
Je vous mets un lien vers une note de boulet qui parle, entre autres, des intégristes de la gastronomie : http://www.bouletcorp.com/2012/05/29/ma-pizza-metal/
Quand je dis anti-gastronome, je veux dire que j’applique au quotidien les adages « manger pour vivre et non pas vivre pour manger » et « que ta nourriture soit ta seule médecine ».
Je n’ai aucun intérêt, voire du mépris, pour la cuisine et la gastronomie et c’est un souci quand absolument tous les gens autour de moi accordent énormément d’importance aux expériences gustatives et au plaisir de manger au point de parler de cuisine même lorsqu’ils sont en train de manger. La gastronomie lie les gens et elle m’isole…
Du coup j’ai développé des stratégies, quand on me demande dans quel restaurant je veux manger, je réponds celui qui est le plus proche, quand on me demande ce que je veux manger, je réponds le plat le plus vite préparé, etc. sans révéler mes motivations.
En revanche je ne fais pas semblant d’avoir un plat préféré pour que mes proches sachent comment me faire plaisir ce qui est un peu désolant pour eux.
A chaque fois que j’essaie de partager mon point de vue sur la question, j’encaisse des réponses comme celle de Seiko qui sont complètement à côté de la plaque. C’est comme si dans l’esprit des gens, il y avait un faux dilemme en matière d’alimentation, restaurant gastronomique ou junk food, choisi ton camp. Ça peut même en pousser certains à des formes de manques de respects parce qu’ils se sentent attaquer dans leurs valeurs ou leur identité.
Le truc c’est qu’autant, je trouve que la gastronomie est une forme de décadence, autant je trouve que la diététique et l’agriculture sont des sujets intéressants. Je suis là pour discuter des meilleures sources de protéines végétales et de l’impact qu’a eu enzyme lactase (celui qui permet de digérer le lait) sur la civilisation occidentale mais absolument pas pour discuter de la meilleure marque de fromage ou de vin.
Nous avons hérité d’une gastronomie qui a été enrichie par des gens qui cherchaient les meilleurs moyens d’éviter de gâcher des calories et je pense qu’il faut l’apprécier comme tel, ni plus ni moins. Merci pour le boudin, si jamais je meurs de faim, je regarderais la recette en attendant ce n’est pas la peine de m’en parler.
Niveau habitude alimentaire, je ne fais la cuisine que pour les autres. Seul, je peux manger un bocal de lentille ou de châtaignes accompagné d’un café froid. Je mange rarement de la viande ou du poisson, genre un ou deux repas par semaine au restaurant parce que j’ai la flemme de demander une option végétarienne.
Je vous mets un lien vers une note de boulet qui parle, entre autres, des intégristes de la gastronomie : http://www.bouletcorp.com/2012/05/29/ma-pizza-metal/
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- Jiba
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Re: Vous et... la bouffe
Ah ben déso poto, je cherchais juste à faire un jeu de mot avec le topic sur le rap.
Et je comprend très bien ton premier paragraphe parce que je suis dans le cas inverse total. Je me fais des tas de relations en parlant de bouffe du coup je vois à quel point ça pourrait t'handicaper :x
Re: Vous et... la bouffe
J'adore manger, c'est mes moments de plaisir dans les journées, des choses auxquelles je pense et le principal centre de dépenses sur lequel je ne compte pas.
J'ai eu l'anosmie Covid une semaine il y a un mois, j'étais vraiment pas serein à l'idée que ça aurait pu durer ...
Je pense que ma passion pour la bouffe vient de ma famille, mes parents sont bons cuisiniers et branchés permaculture / sourcing local, on a toujours mangé des bons produits, du fromage, des desserts ... Ma soeur a fait un switch de carrière à 30 ans pour devenir cuistot.
A ça s'associe un intérêt pour le vin, qui est aussi un super booster pour la gastronomie et les plaisirs culinaires.
A l'inverse la famille de ma copine sont comme quake qui témoigne au dessus, ils mangent pour vivre et la différence est spectaculaire sur l'attention portée à la cuisine et le plaisir. J'ai fait découvrir la bonne nourriture à ma copine et elle a clairement mis les pieds dans un monde qu'elle n'imaginait pas en passant des coco pops / nuggets de poulet à la nourriture asiatique, le vin rouge, le fromage ...
Mon souci c'est principal c'est de garder la ligne. Ce qui me sauve c'est que je ne suis pas branché sucre / malbouffe, mon souci c'est les volumes, j'ai tendance à manger tout ce qui est cuisiné.
J'ai eu l'anosmie Covid une semaine il y a un mois, j'étais vraiment pas serein à l'idée que ça aurait pu durer ...
Je pense que ma passion pour la bouffe vient de ma famille, mes parents sont bons cuisiniers et branchés permaculture / sourcing local, on a toujours mangé des bons produits, du fromage, des desserts ... Ma soeur a fait un switch de carrière à 30 ans pour devenir cuistot.
A ça s'associe un intérêt pour le vin, qui est aussi un super booster pour la gastronomie et les plaisirs culinaires.
A l'inverse la famille de ma copine sont comme quake qui témoigne au dessus, ils mangent pour vivre et la différence est spectaculaire sur l'attention portée à la cuisine et le plaisir. J'ai fait découvrir la bonne nourriture à ma copine et elle a clairement mis les pieds dans un monde qu'elle n'imaginait pas en passant des coco pops / nuggets de poulet à la nourriture asiatique, le vin rouge, le fromage ...
Mon souci c'est principal c'est de garder la ligne. Ce qui me sauve c'est que je ne suis pas branché sucre / malbouffe, mon souci c'est les volumes, j'ai tendance à manger tout ce qui est cuisiné.
Dernière modification par Mattevski le 12 janv. 2022, 17:07, modifié 1 fois.
Re: Vous et... la bouffe
On a un # Pizza-Pornographique-et-Décadence-Calorique sur Discord.
'nough said.
« Il y aura ceux du 14 Août 2005 et les autres... »
Re: Vous et... la bouffe
Je passe énormément de temps dans ma cuisine, c'est mon deuxième bureau.
Il va être 17h, ça va faire déjà plusieurs heures aujourd'hui je pense, et j'y rédige ce message. Il y a des blettes qui cuisent, et des crèmes chocolat-banane qui refroidissent.
Cuisiner me déconnecte autant que lire, jouer à un jv, ou que faire du sport. Sauf que je préfère être en cuisine que faire du sport.
D'ailleurs je fais souvent deux choses en même temps pendant que je cuisine : mater un stream, jouer sur mon smartphone, etc.
D'une manière générale j'aime tous les échelons du process alimentaire : je produits un peu, j'apprécie de faire les courses (à peu près quatre fois par semaine pour le frais), je cuisine, je mange avec gourmandise (et toute la foutue journée, rarement plus de deux heures de temps d'éveil sans rien ingérer), etc.
Ce qui permet de lier l'agréable à l'utile, puisque l'intégration d'une démarche en direction du zéro déchet est facilitée dans ce contexte, en phase avec ma sensibilité écologique perso.
Pour autant je ne suis pas un excellent cuisinier, je vise les choses simples et efficace, et on me charrie souvent pour mes repas "plat unique".
Du coup j'apprécie les passages au restaurant pour leur plus-value gustative, avec néanmoins cette petite sensation en arrière-goût qui me rappelle que ça me fait chier de payer "si" cher pour "aussi peu" de différence, de manière rarement objective.
Avec l'âge je deviens de plus en plus intolérant à la bouffe industrielle, mais je pense que c'est mon seul extrémisme alimentaire.
Je mange peu de viande (je me force même à en acheter un peu plus que ce que je ferai naturellement pour subvenir aux besoins nutritionnels de la famille), et ce ne sont pas les légumes/fruits frais qui manquent.
Du coup je pense manger trop, mais sain. Et je ne m'interdis pas un poil de junkfood de temps en temps (en trajet de voyage, occasionnellement pour faire plaisir aux enfants, etc.), quoiqu'en triant le mauvais grain de l'ivraie (sic, à la recherche du moindre mal).
Il va être 17h, ça va faire déjà plusieurs heures aujourd'hui je pense, et j'y rédige ce message. Il y a des blettes qui cuisent, et des crèmes chocolat-banane qui refroidissent.
Cuisiner me déconnecte autant que lire, jouer à un jv, ou que faire du sport. Sauf que je préfère être en cuisine que faire du sport.
D'ailleurs je fais souvent deux choses en même temps pendant que je cuisine : mater un stream, jouer sur mon smartphone, etc.
D'une manière générale j'aime tous les échelons du process alimentaire : je produits un peu, j'apprécie de faire les courses (à peu près quatre fois par semaine pour le frais), je cuisine, je mange avec gourmandise (et toute la foutue journée, rarement plus de deux heures de temps d'éveil sans rien ingérer), etc.
Ce qui permet de lier l'agréable à l'utile, puisque l'intégration d'une démarche en direction du zéro déchet est facilitée dans ce contexte, en phase avec ma sensibilité écologique perso.
Pour autant je ne suis pas un excellent cuisinier, je vise les choses simples et efficace, et on me charrie souvent pour mes repas "plat unique".
Du coup j'apprécie les passages au restaurant pour leur plus-value gustative, avec néanmoins cette petite sensation en arrière-goût qui me rappelle que ça me fait chier de payer "si" cher pour "aussi peu" de différence, de manière rarement objective.
Avec l'âge je deviens de plus en plus intolérant à la bouffe industrielle, mais je pense que c'est mon seul extrémisme alimentaire.
Je mange peu de viande (je me force même à en acheter un peu plus que ce que je ferai naturellement pour subvenir aux besoins nutritionnels de la famille), et ce ne sont pas les légumes/fruits frais qui manquent.
Du coup je pense manger trop, mais sain. Et je ne m'interdis pas un poil de junkfood de temps en temps (en trajet de voyage, occasionnellement pour faire plaisir aux enfants, etc.), quoiqu'en triant le mauvais grain de l'ivraie (sic, à la recherche du moindre mal).
Re: Vous et... la bouffe
le "je jette les endives à la poubelle" m'a tuéquake a écrit : ↑12 janv. 2022, 16:34
Je vous mets un lien vers une note de boulet qui parle, entre autres, des intégristes de la gastronomie : http://www.bouletcorp.com/2012/05/29/ma-pizza-metal/
Re: Vous et... la bouffe
De mon rapport à la bouffe.
Je pense que je suis boulimique : quand je commence à manger / entame quelque chose (paquet de gâteaux ...) je le termine. C'est horrible en temps de télétravail forcé, puisque toutes les deux heures, je vais me lever pour manger quelque chose. Par ennui ? Alors que je n'en ai pas besoin, la preuve, quand je taffe au boulot, ça ne me manque pas.
A contrario, je serais capable de garder un paquet non entamé fermé sans y toucher.
Avec l'âge, j'apprécie de moins en moins les restaurants. Tant que je peux (ie tant que je peux manger chez moi), je vais les éviter. Je kiffe cuisiner, pour les autres uniquement. Moi, je pourrais me sustenter alternativement de ramens et de croque-monsieurs.
A contrario, j'aime manger et cuisiner de façon très variée. "C'est quoi ça ? Ca à l'air chelou ? Je prends ! On verra bien ce que l'on pourra en faire plus tard." Je suis un peu adepte de la food fusion. Mais je ne fais que des plats uniques, chauds et roboratifs. La pâtisserie, et le monde du sucré en général, ça m'ennuie, j'aime pas faire des pesées, je laisse ça à ma femme. Qui kiffe faire ça les week end quand elle s'ennuie.
Je déteste faire les courses, ma femme encore plus. On doit y aller en moyenne une fois tous les 10 jours, pour tout ce qu'on ne récupère pas autrement.
Autrement, justement, c'est, en plus du trafic de bouffe entre collègues, en amap (légumes, principalement, mais aussi pain, viandes, oeuf, on va tester poisson cette année, on a essayé fromage aussi).
On regarde avec ma femme de la food porn à la télé (en replay, en vrai on n'a pas la télé) : top chef, et le meilleur pâtissier.
Faut que je me mette au sport. Et au régime.
Je pense que je suis boulimique : quand je commence à manger / entame quelque chose (paquet de gâteaux ...) je le termine. C'est horrible en temps de télétravail forcé, puisque toutes les deux heures, je vais me lever pour manger quelque chose. Par ennui ? Alors que je n'en ai pas besoin, la preuve, quand je taffe au boulot, ça ne me manque pas.
A contrario, je serais capable de garder un paquet non entamé fermé sans y toucher.
Avec l'âge, j'apprécie de moins en moins les restaurants. Tant que je peux (ie tant que je peux manger chez moi), je vais les éviter. Je kiffe cuisiner, pour les autres uniquement. Moi, je pourrais me sustenter alternativement de ramens et de croque-monsieurs.
A contrario, j'aime manger et cuisiner de façon très variée. "C'est quoi ça ? Ca à l'air chelou ? Je prends ! On verra bien ce que l'on pourra en faire plus tard." Je suis un peu adepte de la food fusion. Mais je ne fais que des plats uniques, chauds et roboratifs. La pâtisserie, et le monde du sucré en général, ça m'ennuie, j'aime pas faire des pesées, je laisse ça à ma femme. Qui kiffe faire ça les week end quand elle s'ennuie.
Je déteste faire les courses, ma femme encore plus. On doit y aller en moyenne une fois tous les 10 jours, pour tout ce qu'on ne récupère pas autrement.
Autrement, justement, c'est, en plus du trafic de bouffe entre collègues, en amap (légumes, principalement, mais aussi pain, viandes, oeuf, on va tester poisson cette année, on a essayé fromage aussi).
On regarde avec ma femme de la food porn à la télé (en replay, en vrai on n'a pas la télé) : top chef, et le meilleur pâtissier.
Faut que je me mette au sport. Et au régime.
Re: Vous et... la bouffe
Sur l'ensemble de ton post, j'avoue que je reste assez intrigué, parce que je crois que c'est la première fois que je vois ça (même si je connais du monde qui n'éprouve pas un plaisir intense à de la bonne chère, ça n'atteint pas ce degré), et que ça m'interpelle pas mal vu que je place le plaisir gustatif dans le top tier de ce qui fait l'intérêt de la vie et du coup, et que c'est un plaisir assez partagé (j'allais écrire "universellement", mais du coup, non)
Que l'on soit clair, je n'en viendrai pas, fort heureusement à me sentir attaqué ou à te manquer de respect comme certains semblent le faire selon ta description, mais oui, c'est intriguant.
Je voulais simplement rebondir sur deux points en particulier :
Je trouve ça globalement faux, nombre de personnes apprécient apprécient alternativement un plaisir lié à la finesse, l'originalité, le travail de la cuisine gastronomique et le plaisir plus simple, direct, voir animal de la junk food.
Je suis pas sur de comprendre (tu évoque aussi plus haut le terme de mépris), et j'ai un peu de mal à te suivre : décadence en terme de gaspillage de ressources (temps, argent, autres) pour combler un besoin primaire ? le plaisir qui en est retiré ? L'impact culturel qui te semble disproportionnée ?
Re: Vous et... la bouffe
On pourrait croire vu mon poids (126kg mais 139 il y a un an) que je mange beaucoup mais ce n'est pas le cas, je mange juste très mal parce que j'ai la flemme de cuisiner. Mon micro-onde est mon meilleur ami, les seuls trucs que je fais au four, c'est pizza, nuggets et nems, mes plaques de cuisson servent une fois par mois maximum. Mon alimentation se compose de burgers et autres plats cuisinés (barquettes Marie ou Fleury Michon de 300g, ça me fait un repas entier) tout prêts mais aussi depuis un an de beaucoup de pommes, tomates, bananes pour remplacer les chips et les cookies. Je vais par contre beaucoup au restaurant et mon truc, c'est découvrir de nouveaux plats donc dès qu'un restaurant d'un pays un peu exotique ouvre, je fais partie des premiers clients.
Re: Vous et... la bouffe
J'avoue être assez intrigué par le post de Quake moi aussi, et je trouve ça presque triste.
Pour ma part, je ne suis pas un fin gourmet, j'ai longtemps mangé pour vivre (et souvent mal et en quantité importante), parce que dans ma famille, mes parents n'avaient pas vraiment le temps de bien cuisiner. Du coup les plats de pâtes ont bercé mon enfance.
Je me suis mis petit à petit à cuisiner par nécessité, et j'y prends goût de plus en plus. Je teste des trucs un peu plus travaillés et intéressants, même si ce ne sont pas des trucs originaux de ouf. Du poulet basquaise par exemple, ou du risotto.
Je me retrouve assez dans ce que dit Chattard : j'adore aller au resto pour manger de la très bonne cuisine, mais j'adore aussi me faire un macdo. Je ne fais pas partie des gens qui crachent sur le macdo par principe.
Ce qui me caractérise surtout, c'est mon amour pour la viande. Je sais que c'est pas super et j'essaie de freiner/réduire, mais j'ai longtemps considéré les repas sans viande (ou équivalent, genre poisson ou oeufs) comme profondément ennuyeux. Je me souviens même avoir hésité à commander, dans un bar de métalleux à Paris, un "tant pis si j'en crève" (c'était le nom du plat sur le menu) : 1 kilo de viande de bœuf.
Je n'ai rien contre les végétariens et les vegans tant qu'ils n'essaient pas de m'imposer leurs choix, ce qui fait que je suis ulcéré par la récente décision d'imposer un menu végétarien une fois par semaine dans les cantines scolaires.
Encore une fois, je comprends les préoccupations qui y poussent, mais je n'arrive pas à m'y faire. C'est hyper frustrant pour moi.
Dernière chose : je peux sans problème faire des repas avec uniquement du salé. Les desserts je m'en tape un peu.
Pour ma part, je ne suis pas un fin gourmet, j'ai longtemps mangé pour vivre (et souvent mal et en quantité importante), parce que dans ma famille, mes parents n'avaient pas vraiment le temps de bien cuisiner. Du coup les plats de pâtes ont bercé mon enfance.
Je me suis mis petit à petit à cuisiner par nécessité, et j'y prends goût de plus en plus. Je teste des trucs un peu plus travaillés et intéressants, même si ce ne sont pas des trucs originaux de ouf. Du poulet basquaise par exemple, ou du risotto.
Je me retrouve assez dans ce que dit Chattard : j'adore aller au resto pour manger de la très bonne cuisine, mais j'adore aussi me faire un macdo. Je ne fais pas partie des gens qui crachent sur le macdo par principe.
Ce qui me caractérise surtout, c'est mon amour pour la viande. Je sais que c'est pas super et j'essaie de freiner/réduire, mais j'ai longtemps considéré les repas sans viande (ou équivalent, genre poisson ou oeufs) comme profondément ennuyeux. Je me souviens même avoir hésité à commander, dans un bar de métalleux à Paris, un "tant pis si j'en crève" (c'était le nom du plat sur le menu) : 1 kilo de viande de bœuf.
Je n'ai rien contre les végétariens et les vegans tant qu'ils n'essaient pas de m'imposer leurs choix, ce qui fait que je suis ulcéré par la récente décision d'imposer un menu végétarien une fois par semaine dans les cantines scolaires.
Encore une fois, je comprends les préoccupations qui y poussent, mais je n'arrive pas à m'y faire. C'est hyper frustrant pour moi.
Dernière chose : je peux sans problème faire des repas avec uniquement du salé. Les desserts je m'en tape un peu.
Re: Vous et... la bouffe : les origines
J'avais une genitrice qui cuisinait beaucoup, tres peu de plats sucres en revanche (elle n'aimait pas en faire et en consommait peu elle-meme, ce qui a etonnamment change en vieillissant), avec pas mal d'influences mediterraneennes et asiatiques autant que regionales/metropolitaines. Plutot des gros volumes (cocotte minute, sauteuse, grands saladiers, tartes, je n'ai jamais connu un service a l'assiette), souvent sans finesse de presentation mais avec des vraies qualites gustatives et pas mal de plats arranges avec les restes du refrigerateur, remixes ou rallonges.
Elle mangeait (trop) sale mais tachait d'avoir la main legere par consideration pour sa progeniture, quoiqu'elle argumentait que "saler a la cuisson revenait a utiliser moins de sel au final qu'a l'assiette" (je vous laisse juger de la pertinence de l'affirmation). Autre leitmotiv dans sa bouche : "le pain est compris dans le prix du repas", beaucoup de pains "de campagne" a table, jamais de baguette (question de conservation surtout), aucun repas sans pain donc (elle avait vecu la grande pauvrete dans sa jeunesse, le pain etait une base alimentaire incontournable). J'ai toujours connu les pates trop cuites, puisqu'elle les detestait fermes (et ca m'a un peu vaccine des pates "italiennes" je crois).
Mere au foyer, elle avait du temps pour cuisiner et jardiner (des magazines Rustica trainaient un peu partout dans la maison). Dans le potager : tomates, haricots verts (d'assez mauvais souvenir en pleine saison, a devoir les cueillir et equeuter deux fois par jour), feves, poireaux, potirons, poivrons, choux fleur et brocolis, aubergines, courgettes, fraises, groseilles, laitues, scaroles, frisees, feuilles de chene, artichauts, navets, oseille, radis roses et noirs, carottes.
Un verger anemique, en contrepartie : cerisier, prunier et noisetier, et probablement parce qu'ils etaient deja presents a l'acquisition du domaine.
En assaisonnement, des tubercules (ail, oignon, echalotte), poivre noir, cumin, arome Maggi, bouillon Knorr, thym en branche, laurier feuille, clou de girofle, coriandre en grain (alors qu'elle detestait les feuilles), persil et basilic : un parterre de fines herbes courait le long d'un des murs du terrain. Ce qu'elle ne pouvait s'autoriser en sel, ma genitrice le compensait en epices, et la nourriture etait toujours tres parfumee.
Huile (mais peu d'olive, bizarrement) et beurre representes a part egale, saindoux plus rarement (tres peu de friture neanmoins).
Elle faisait elle-meme des conserves d'un peu de tout dans la lessiveuse pour avoir des legumes l'hiver et nous abattions un cochon chaque annee en famille (un oncle, ancien boucher charcutier reconverti en fonctionnaire des postes lorsque son dos n'a plus supporte de decrocher les carcasses a 5h du matin, officiait en tant que maitre de ceremonie) : boudin noir (standard ou creole, et meme au format aperitif), pate de tete, civet au vin rouge, rillettes (nous nous battions pour les rillons), jambon sec (conserve dans un caisson en bois rempli de gros sel puis suspendu a l'air libre dans le grenier), rognons frais et rate confite dans les rillettes (j'ai decouvert plus tard avec tristesse que beaucoup de gens la jetait par ignorance).
Le plateau de fromage en fin de repas etait un point d'honneur de la table et, si la maitresse de maison avait une predilection pour les pates crues au gout prononce (Munster et Camembert, principalement), chaque membre du foyer avait droit de cite en la matiere : chevres frais ou secs, pates cuites, pates molles, croutes lavees et fromages frais s'y cotoyaient allegrement.
Mon tuteur etait, lui, un fervent halieutiste (et moi aussi, par extension), nous avions regulierement du poisson d'eau douce a table apres nos excursions aux aurores, le dimanche aux bords des etangs et rivieres : brochet ou sandre au beurre blanc, perche, truite, friture de gardons/goujons/ablettes/vairons, barbeau, poisson-chat, carpe et breme pas trop grosses.
De meme, nous "allions aux champignons" des l'automne : cepe, rose, trompette de la mort, girole, lactaire delicieux, coulemelle et pied-de-mouton garnissaient les oeufs cocotte ou les omelettes.
Lorsque le congelateur est arrive dans la maison, ca a ete une forme de revolution en terme de conservation. Pour en donner la pleine mesure : j'ai eu l'honneur de me faire servir des petits pois du jardin qui y avaient ete stockes pendant 14 ans ("parce que je ne devais plus souvent avoir l'occasion de manger des vrais legumes du jardin", sic). Aucun plat surgele industriel mais du pain, voire meme du beurre, y firent leur entree et ce fut aussi l'occasion de realiser nos propres glaces, une vraie benediction en ete.
Nos petits dejeuners etaient gargantuesques (selon l'adage populaire "mange comme un roi le matin, comme un prince le midi et comme un mendiant le soir") : surtout pain-beurre-confiture, jus d'agrumes presses a la main, chocolat chaud, fromage (premier souvenir de Vache-qui-rit je crois), oeufs, jambon blanc et cereales (la seule entorse industrielle autorisee, et uniquement le WE).
J'etais demi-pensionnaire et nous n'avions jamais a la maison des repas "triviaux" (pas de poisson pane, de coquillettes, de jambon blanc ou de steak frites), la cantine le midi etait donc une forme tres alternative de nourriture pour moi et je n'etais aucunement difficile sur mes aliments de toute maniere.
En rentrant le soir, traditionnel gouter avant 18h00 (banane et verre de lait) et diner leger a 19h30 (souvent soupe/salade avec les legumes du potager, tartine de pate, fromage et yaourt).
Pas de grignotage a la maison, pas de bonbons, de viennoiseries, de chocolats, de pate a tartiner, de boissons sucrees ou de biscuits.
L'environnement faisait ainsi la part belle a la dietetique (le consensus de l'epoque, du moins), aux produits frais (l'avantage de la campagne : le facteur echangeait entre les gens des produits recoltes au cours de sa tournee, nous nous retrouvions a troquer des cagettes de legumes contre un poulet par exemple) locaux et de saison.
Le repas etait une sorte de rituel communial celebre a heure fixe, avec l'ensemble des membres de la maisonnee, un plat et service unique pour tous. Jeunes, un repas non termine nous etait resservi la fois suivante et nous avions pour obligation de manger ce qui nous etait presente, sans droit de sortir de table.
Elle mangeait (trop) sale mais tachait d'avoir la main legere par consideration pour sa progeniture, quoiqu'elle argumentait que "saler a la cuisson revenait a utiliser moins de sel au final qu'a l'assiette" (je vous laisse juger de la pertinence de l'affirmation). Autre leitmotiv dans sa bouche : "le pain est compris dans le prix du repas", beaucoup de pains "de campagne" a table, jamais de baguette (question de conservation surtout), aucun repas sans pain donc (elle avait vecu la grande pauvrete dans sa jeunesse, le pain etait une base alimentaire incontournable). J'ai toujours connu les pates trop cuites, puisqu'elle les detestait fermes (et ca m'a un peu vaccine des pates "italiennes" je crois).
Mere au foyer, elle avait du temps pour cuisiner et jardiner (des magazines Rustica trainaient un peu partout dans la maison). Dans le potager : tomates, haricots verts (d'assez mauvais souvenir en pleine saison, a devoir les cueillir et equeuter deux fois par jour), feves, poireaux, potirons, poivrons, choux fleur et brocolis, aubergines, courgettes, fraises, groseilles, laitues, scaroles, frisees, feuilles de chene, artichauts, navets, oseille, radis roses et noirs, carottes.
Un verger anemique, en contrepartie : cerisier, prunier et noisetier, et probablement parce qu'ils etaient deja presents a l'acquisition du domaine.
En assaisonnement, des tubercules (ail, oignon, echalotte), poivre noir, cumin, arome Maggi, bouillon Knorr, thym en branche, laurier feuille, clou de girofle, coriandre en grain (alors qu'elle detestait les feuilles), persil et basilic : un parterre de fines herbes courait le long d'un des murs du terrain. Ce qu'elle ne pouvait s'autoriser en sel, ma genitrice le compensait en epices, et la nourriture etait toujours tres parfumee.
Huile (mais peu d'olive, bizarrement) et beurre representes a part egale, saindoux plus rarement (tres peu de friture neanmoins).
Elle faisait elle-meme des conserves d'un peu de tout dans la lessiveuse pour avoir des legumes l'hiver et nous abattions un cochon chaque annee en famille (un oncle, ancien boucher charcutier reconverti en fonctionnaire des postes lorsque son dos n'a plus supporte de decrocher les carcasses a 5h du matin, officiait en tant que maitre de ceremonie) : boudin noir (standard ou creole, et meme au format aperitif), pate de tete, civet au vin rouge, rillettes (nous nous battions pour les rillons), jambon sec (conserve dans un caisson en bois rempli de gros sel puis suspendu a l'air libre dans le grenier), rognons frais et rate confite dans les rillettes (j'ai decouvert plus tard avec tristesse que beaucoup de gens la jetait par ignorance).
Le plateau de fromage en fin de repas etait un point d'honneur de la table et, si la maitresse de maison avait une predilection pour les pates crues au gout prononce (Munster et Camembert, principalement), chaque membre du foyer avait droit de cite en la matiere : chevres frais ou secs, pates cuites, pates molles, croutes lavees et fromages frais s'y cotoyaient allegrement.
Mon tuteur etait, lui, un fervent halieutiste (et moi aussi, par extension), nous avions regulierement du poisson d'eau douce a table apres nos excursions aux aurores, le dimanche aux bords des etangs et rivieres : brochet ou sandre au beurre blanc, perche, truite, friture de gardons/goujons/ablettes/vairons, barbeau, poisson-chat, carpe et breme pas trop grosses.
De meme, nous "allions aux champignons" des l'automne : cepe, rose, trompette de la mort, girole, lactaire delicieux, coulemelle et pied-de-mouton garnissaient les oeufs cocotte ou les omelettes.
Lorsque le congelateur est arrive dans la maison, ca a ete une forme de revolution en terme de conservation. Pour en donner la pleine mesure : j'ai eu l'honneur de me faire servir des petits pois du jardin qui y avaient ete stockes pendant 14 ans ("parce que je ne devais plus souvent avoir l'occasion de manger des vrais legumes du jardin", sic). Aucun plat surgele industriel mais du pain, voire meme du beurre, y firent leur entree et ce fut aussi l'occasion de realiser nos propres glaces, une vraie benediction en ete.
Nos petits dejeuners etaient gargantuesques (selon l'adage populaire "mange comme un roi le matin, comme un prince le midi et comme un mendiant le soir") : surtout pain-beurre-confiture, jus d'agrumes presses a la main, chocolat chaud, fromage (premier souvenir de Vache-qui-rit je crois), oeufs, jambon blanc et cereales (la seule entorse industrielle autorisee, et uniquement le WE).
J'etais demi-pensionnaire et nous n'avions jamais a la maison des repas "triviaux" (pas de poisson pane, de coquillettes, de jambon blanc ou de steak frites), la cantine le midi etait donc une forme tres alternative de nourriture pour moi et je n'etais aucunement difficile sur mes aliments de toute maniere.
En rentrant le soir, traditionnel gouter avant 18h00 (banane et verre de lait) et diner leger a 19h30 (souvent soupe/salade avec les legumes du potager, tartine de pate, fromage et yaourt).
Pas de grignotage a la maison, pas de bonbons, de viennoiseries, de chocolats, de pate a tartiner, de boissons sucrees ou de biscuits.
L'environnement faisait ainsi la part belle a la dietetique (le consensus de l'epoque, du moins), aux produits frais (l'avantage de la campagne : le facteur echangeait entre les gens des produits recoltes au cours de sa tournee, nous nous retrouvions a troquer des cagettes de legumes contre un poulet par exemple) locaux et de saison.
Le repas etait une sorte de rituel communial celebre a heure fixe, avec l'ensemble des membres de la maisonnee, un plat et service unique pour tous. Jeunes, un repas non termine nous etait resservi la fois suivante et nous avions pour obligation de manger ce qui nous etait presente, sans droit de sortir de table.
Dernière modification par elr0y le 13 janv. 2022, 02:15, modifié 1 fois.
Re: Vous et... la bouffe : le present
Si j'ai quitte le domaine familial des l'age de 16 ans, tout ca a contribue a construire mon rapport actuel a la nourriture et la cuisine.
J'ai consomme ma premiere junk-food en 1994 (un doner kebab, premier que je rencontrais et qui venait d'ouvrir dans ma ville, je decouvrais MTG la meme annee, tout est lie je crois) et ca a ete une sorte de revelation.
Anecdote dans l'anecdote : j'ai presente bien plus tard une jeune fille a la maison, elle est restee diner. Ma genitrice nous a prepare avec grand soin un ragout de tetes de lapins (plat de "pauvres", les tetes etant souvent un sous-produit mis de cote qu'on pouvait obtenir pour un prix derisoire chez le boucher) que la demoiselle a consomme avec une contenance admirable. Elle n'a ose m'avouer que des annees apres qu'elle avait ete profondemment traumatisee par l'acte de, je cite de memoire, "rouler une pelle a un petit lapin mort avant de lui fendre le crane pour gober sa cervelle".
J'ai donc realise que la nourriture "normale" n'etait finalement qu'un simple heritage culturel.
Je peux manger constamment la meme chose sans me lasser (j'ai, par exemple, passe l'annee 2009 a ne me nourrir que de raclette, midi et soir, tous les jours) mais suis paradoxalement avide de toutes nouvelles saveurs.
J'adore voir les gens cuisiner, particulierement lorsqu'ils sont en equipe, comme j'apprecie cuisiner pour les autres (demonstration laconique de la bienveillance que je leur porte) en resolvant une espece d'enigme pour comprendre quels processus vont me permettre d'atteindre la projection mentale que je me fais en amont.
Je vais, de fait, volontiers au restaurant pour retro-engineerer les plats (essayer, du moins) et frequente mieux les "grandes tables" (pour l'integralite de l'experience et le souvenir qu'il m'en restera ensuite) avec parcimonie que les brasseries regulierement. Je demande toujours leur plat de predilection aux gens qui travaillent sur place (en salle et en cuisine) et opte pour le meme qu'eux, afin de ne pas me cantonner a une zone de confort (et parce que c'est une interaction plus interessante que demander la carte ou l'addition).
A contrario, lorsque l'action de manger requiert une sorte d'optimum entre le cout, le temps passe et la satisfaction gustative (le dejeuner au travail par exemple), je vais systematiquement privilegier la street-food (qui va accessoirement etre mon principal sujet d'exploration lorsque je suis a l'etranger) et n'ai aucune objection a aller chez Ronald par exemple, modulo une eventuelle pression des pairs.
Si nous avons la chance de ne plus etre uniquement en quete d'un minimum calorique en France depuis nombre d'annees, la nourriture reste a mon avis un sujet majeur de societe, et il y a des tas de trucs qui gravitent autour de l'action primaire de manducation : le conformisme social (je sacrifie au meme rituel qui nous reunissait tous a table lorsque j'etais enfant en allant dejeuner avec mes collegues), le fantasme (particulierement quand l'appetit s'aiguise), l'art (visuel, olfactif/gustatif), la production des ressources, l'action politique et sociale autour des circuits de production et distribution, l'impact sanitaire et ecologique, etc.
Si je privilegie pour me donner bonne conscience des fruits et legumes de saison, idealement cultives en France ou en Europe (j'y fais souvent entorse helas, mais on cultive d'excellentes mangues et avocats en Espagne, par exemple), je suis persuade que la technologie et la recherche agro-alimentaire releveront les defis de nourrir l'humanite future et n'accorde de fait peu d'interet au bio en tant que label (notamment parce qu'il impose la culture pleine terre) et reste plutot ouvert aux OGM.
Je suis devenu vegetarien (laitages et oeufs) depuis quelque temps deja mais j'ai pour principe de manger ce qui est adapte au sein de ce qu'on me sert, sans exiger quelque chose en particulier (les gens qui me recoivent et ne partagent pas mon regime alimentaire sont generalement au courant, et ont souvent la courtoisie de me preparer quelque chose de dedie, voire de s'adapter eux-memes le temps de notre interaction). Aucun proselytisme de ma part cela-dit, je dirais que ca fait 5 ans environ que le vegetarisme n'eveille plus la moindre question, au moins a Paris, et on trouve quasi-systematiquement de quoi se faire plaisir dans toutes les enseignes de restauration. J'ai teste par curiosite pas mal de restaurants crudivores parisiens sans franchir le pas de la realisation moi-meme (trop complique logistiquement), il y a des trucs assez oufs sous reserve que votre flore intestinale est capable de tout gerer.
Auparavant, j'etais tres consommateur de viande rouge, voire bleue (j'ai moi aussi frequente regulierement le Black Dog entre 2000 et 2010, toujours en costard d'ailleurs).
Je "cuisine" (entre guillemets, je me contente la majorite du temps d'assembler) quasiment tous les jours et peu voire pas de sucre (chassez l'atavisme, il revient au galop). J'ai, de fait, grandement reduit ma consommation de glucides en regle generale (plus de jus d'orange le matin par exemple, plus de pain, pas de saccharose dans mes placards, 90% de mes "desserts" sont de simples yaourts natures au lait entier) mais je n'ai aucun scrupule a passer ponctuellement prendre un Equinoxe chez Cyril Lignac, defoncer salement devant un film un pot entier de Macadamia Nut Brittle a moi tout seul (la creme glacee restant le choix le plus adapte a toutes les saisons et situations) ou piller un buffet a volonte de pizzas pates pan chez Pizza Hut en compagnie du comique troupier le plus honi de ce forum (et qui y refuse, helas, les concours du plus gros mangeur).
Mes outils de cuisine pas tres conventionnels : micro-onde/grill, bouilloire, rice-cooker (un faitout electrique en somme), mixeur plongeant et grille pain. Pour une raison passablement saugrenue, je n'ai ni four traditionnel, ni plaques electriques/gaziniere depuis 9 ans environ. Je cuisine neanmoins (integralement, pas des plats prepares) des burgers ou burritos vegetariens, des salades et crudites, des omelettes, des nouilles et riz saute, des frites fraiches, des tartes salees, des chakchoukas ou des fondues de poireaux, a la grande surprise de mes invites (apres avoir constate avec depit mon equipement).
Je consomme beaucoup de fromage (j'avoue honteusement, j'ai une predilection pour ceux que je peux faire fondre, comme la combo Morbier + Saint-Nectaire) et oeufs (2/j en moyenne) dans mes preparations. Des pommes aussi, dans tout ce qui est sale (2 kg/ semaine environ) et les memes ail/oignons/echalottes/poivre noir presents dans les assiettes de mon enfance. Pas de cafeine, je me contente d'infusions (voire de chicoree soluble), je m'autorise cependant un fix sporadique de theobromine, idealement autour de 70 % de cacao (souvent trop amer au dessus et systematiquement trop sucre/gras en dessous).
En terme de rythme d'alimentation, mon ideal (tres personnel/subjectif) est un (gros) repas par jour une heure apres le reveil (l'occasion de consommer entre 4 et 5 fruits frais) et deux shakers de proteines 6 jours/semaine (une whey juste apres ma seance du soir et une caseine avant de me coucher, je consomme quelques fruits secs avant ma seance). Mais des lors que je suis accompagne (trop souvent a mon gout helas), j'opte pour un rythme plus traditionnel, le repas commun le soir ou le midi etant un moment de partage et d'interactions bienvenu avec des etres humains.
J'ai consomme ma premiere junk-food en 1994 (un doner kebab, premier que je rencontrais et qui venait d'ouvrir dans ma ville, je decouvrais MTG la meme annee, tout est lie je crois) et ca a ete une sorte de revelation.
Anecdote dans l'anecdote : j'ai presente bien plus tard une jeune fille a la maison, elle est restee diner. Ma genitrice nous a prepare avec grand soin un ragout de tetes de lapins (plat de "pauvres", les tetes etant souvent un sous-produit mis de cote qu'on pouvait obtenir pour un prix derisoire chez le boucher) que la demoiselle a consomme avec une contenance admirable. Elle n'a ose m'avouer que des annees apres qu'elle avait ete profondemment traumatisee par l'acte de, je cite de memoire, "rouler une pelle a un petit lapin mort avant de lui fendre le crane pour gober sa cervelle".
J'ai donc realise que la nourriture "normale" n'etait finalement qu'un simple heritage culturel.
Je peux manger constamment la meme chose sans me lasser (j'ai, par exemple, passe l'annee 2009 a ne me nourrir que de raclette, midi et soir, tous les jours) mais suis paradoxalement avide de toutes nouvelles saveurs.
J'adore voir les gens cuisiner, particulierement lorsqu'ils sont en equipe, comme j'apprecie cuisiner pour les autres (demonstration laconique de la bienveillance que je leur porte) en resolvant une espece d'enigme pour comprendre quels processus vont me permettre d'atteindre la projection mentale que je me fais en amont.
Je vais, de fait, volontiers au restaurant pour retro-engineerer les plats (essayer, du moins) et frequente mieux les "grandes tables" (pour l'integralite de l'experience et le souvenir qu'il m'en restera ensuite) avec parcimonie que les brasseries regulierement. Je demande toujours leur plat de predilection aux gens qui travaillent sur place (en salle et en cuisine) et opte pour le meme qu'eux, afin de ne pas me cantonner a une zone de confort (et parce que c'est une interaction plus interessante que demander la carte ou l'addition).
A contrario, lorsque l'action de manger requiert une sorte d'optimum entre le cout, le temps passe et la satisfaction gustative (le dejeuner au travail par exemple), je vais systematiquement privilegier la street-food (qui va accessoirement etre mon principal sujet d'exploration lorsque je suis a l'etranger) et n'ai aucune objection a aller chez Ronald par exemple, modulo une eventuelle pression des pairs.
Si nous avons la chance de ne plus etre uniquement en quete d'un minimum calorique en France depuis nombre d'annees, la nourriture reste a mon avis un sujet majeur de societe, et il y a des tas de trucs qui gravitent autour de l'action primaire de manducation : le conformisme social (je sacrifie au meme rituel qui nous reunissait tous a table lorsque j'etais enfant en allant dejeuner avec mes collegues), le fantasme (particulierement quand l'appetit s'aiguise), l'art (visuel, olfactif/gustatif), la production des ressources, l'action politique et sociale autour des circuits de production et distribution, l'impact sanitaire et ecologique, etc.
Si je privilegie pour me donner bonne conscience des fruits et legumes de saison, idealement cultives en France ou en Europe (j'y fais souvent entorse helas, mais on cultive d'excellentes mangues et avocats en Espagne, par exemple), je suis persuade que la technologie et la recherche agro-alimentaire releveront les defis de nourrir l'humanite future et n'accorde de fait peu d'interet au bio en tant que label (notamment parce qu'il impose la culture pleine terre) et reste plutot ouvert aux OGM.
Je suis devenu vegetarien (laitages et oeufs) depuis quelque temps deja mais j'ai pour principe de manger ce qui est adapte au sein de ce qu'on me sert, sans exiger quelque chose en particulier (les gens qui me recoivent et ne partagent pas mon regime alimentaire sont generalement au courant, et ont souvent la courtoisie de me preparer quelque chose de dedie, voire de s'adapter eux-memes le temps de notre interaction). Aucun proselytisme de ma part cela-dit, je dirais que ca fait 5 ans environ que le vegetarisme n'eveille plus la moindre question, au moins a Paris, et on trouve quasi-systematiquement de quoi se faire plaisir dans toutes les enseignes de restauration. J'ai teste par curiosite pas mal de restaurants crudivores parisiens sans franchir le pas de la realisation moi-meme (trop complique logistiquement), il y a des trucs assez oufs sous reserve que votre flore intestinale est capable de tout gerer.
Auparavant, j'etais tres consommateur de viande rouge, voire bleue (j'ai moi aussi frequente regulierement le Black Dog entre 2000 et 2010, toujours en costard d'ailleurs).
Je "cuisine" (entre guillemets, je me contente la majorite du temps d'assembler) quasiment tous les jours et peu voire pas de sucre (chassez l'atavisme, il revient au galop). J'ai, de fait, grandement reduit ma consommation de glucides en regle generale (plus de jus d'orange le matin par exemple, plus de pain, pas de saccharose dans mes placards, 90% de mes "desserts" sont de simples yaourts natures au lait entier) mais je n'ai aucun scrupule a passer ponctuellement prendre un Equinoxe chez Cyril Lignac, defoncer salement devant un film un pot entier de Macadamia Nut Brittle a moi tout seul (la creme glacee restant le choix le plus adapte a toutes les saisons et situations) ou piller un buffet a volonte de pizzas pates pan chez Pizza Hut en compagnie du comique troupier le plus honi de ce forum (et qui y refuse, helas, les concours du plus gros mangeur).
Mes outils de cuisine pas tres conventionnels : micro-onde/grill, bouilloire, rice-cooker (un faitout electrique en somme), mixeur plongeant et grille pain. Pour une raison passablement saugrenue, je n'ai ni four traditionnel, ni plaques electriques/gaziniere depuis 9 ans environ. Je cuisine neanmoins (integralement, pas des plats prepares) des burgers ou burritos vegetariens, des salades et crudites, des omelettes, des nouilles et riz saute, des frites fraiches, des tartes salees, des chakchoukas ou des fondues de poireaux, a la grande surprise de mes invites (apres avoir constate avec depit mon equipement).
Je consomme beaucoup de fromage (j'avoue honteusement, j'ai une predilection pour ceux que je peux faire fondre, comme la combo Morbier + Saint-Nectaire) et oeufs (2/j en moyenne) dans mes preparations. Des pommes aussi, dans tout ce qui est sale (2 kg/ semaine environ) et les memes ail/oignons/echalottes/poivre noir presents dans les assiettes de mon enfance. Pas de cafeine, je me contente d'infusions (voire de chicoree soluble), je m'autorise cependant un fix sporadique de theobromine, idealement autour de 70 % de cacao (souvent trop amer au dessus et systematiquement trop sucre/gras en dessous).
En terme de rythme d'alimentation, mon ideal (tres personnel/subjectif) est un (gros) repas par jour une heure apres le reveil (l'occasion de consommer entre 4 et 5 fruits frais) et deux shakers de proteines 6 jours/semaine (une whey juste apres ma seance du soir et une caseine avant de me coucher, je consomme quelques fruits secs avant ma seance). Mais des lors que je suis accompagne (trop souvent a mon gout helas), j'opte pour un rythme plus traditionnel, le repas commun le soir ou le midi etant un moment de partage et d'interactions bienvenu avec des etres humains.
Re: Vous et... la bouffe
Sans googler, comme ça au débotté, embrumé devant un café matinal, je ne comprends pas comment tu prépares une omelette.
Re: Vous et... la bouffe
j'avais découvert la cuisson de l'omelette au micro ondes en Angleterre, c'est pas mal.
Re: Vous et... la bouffe
Bien tenté @elr0y mais c’est le début de « du cote de chez Swan » ça !
Non je deconne, j’aime bien ta façon de décrire
J’essaie de me fendre d’un texte dans la matinée moi aussi.
Non je deconne, j’aime bien ta façon de décrire
J’essaie de me fendre d’un texte dans la matinée moi aussi.
Re: Vous et... la bouffe
Arf, ok.
Vous lire me permet de compléter mon premier post :
- Pas de micro-onde chez moi, ça prend trop de place pour une utilité toute relative et c'est de mon point de vue la porte ouverte pour perdre tout l'intérêt de prendre son temps (ma vision serait probablement différente si j'avais moins le temps de vivre les lentes cuissons contemplatives), du coup fatalement je passe à côté de ce genre de technique.
- Couper. C'est le geste que je préfère dans l'action alimentaire.
Il y a toujours eu des couteaux très affûtés dans la cuisine de mon père, au point d'être réduits à de fines lames dévorées par d'interminables sessions de fusil. Les restes d'un boulot de jeunesse chez un boucher.
La transmission est là : j'aime les couteaux, utiles, fonctionnels, ergonomiques, affûtés. Chacun a sa fonction, déterminée par l'expérience, et indéchiffrable même pour ma moitié, qui a lâché l'affaire.
Alors fatalement, pas de cuisine sans découpe. Couper est relaxant, apaisant, satisfaisant. Je trouve toujours un moyen de couper un truc quel que soit le plat, sinon quel est l'intérêt, franchement ?
- Le fait d'accorder tant de temps au ravitaillement met en avant un autre fait, que je considère comme naturel, mais dont l'expérience m'a montré que c'est loin d'être le cas : la gestion fine du frigo et des placards. J'ai découvert au fil des ans que si tant de personnes finissent par avoir des aliments périmés, pourris, perdus et jetés n'est pas parce qu'ils prennent ça à la légère. Juste que ça demande des efforts pas toujours possible pour que "ne rien perdre" devienne un automatisme, un processus mental spontané et plus une contrainte.
Re: Vous et... la bouffe
Alors c'est plus l'affutage que le fusil qui réduit les couteaux. Le fusil ne sert qu'à redresser le fil du couteau, et l'affutage sert à faire réapparaitre le fil quand celui ci a disparu. D'ailleurs, 2-3 allers retour de fusil suffisent amplement à le redresser, les autres c'est pour amuser la galerie.
Re: Vous et... la bouffe
J’ai fait un hors sujet Au lieu de parler de ma relation à la nourriture, j’ai parlé de ma relation à la relation des autres avec la nourriture. Je vais quand même répondre aux questions.
Je suis d'accord. Ce que je voulais dire c’est que c’est un faux dilemme qui m’est soumis lorsque j'aborde le sujet. @SeikoTheWiz, désolé je n'ai pas pris ton post pour moi, j'aurais pas du t'afficher.
A la base, je n’ai pas de problème avec la gastronomie, c'est un passe-temps comme un autre et pas le moins productif en plus (qui je suis pour juger ?). Seulement à la longue j'ai développé une sorte de rejet avec une certaine dimension irrationnelle face à l’omniprésence de cette passion. C'est tiltant de voir autant de gens consacrer autant de temps et de ressources à un truc aussi inintéressant. J'ai déjà passé beauuuuuucouuuuuup trop de temps dans ma vie à accompagner les autres dans leur recherche de plaisir gustatif et je n'ai malheureusement aucun espoir que ça s'arrête à moins de quitter la civilisation.Chattard a écrit : ↑12 janv. 2022, 18:48 Je suis pas sur de comprendre (tu évoque aussi plus haut le terme de mépris), et j'ai un peu de mal à te suivre : décadence en terme de gaspillage de ressources (temps, argent, autres) pour combler un besoin primaire ? le plaisir qui en est retiré ? L'impact culturel qui te semble disproportionnée ?
Re: Vous et... la bouffe
J'ai longtemps été du genre à me laisser porter en matière de nourriture. Je ne cuisinais pas, et je ne m'y intéressais pas, alors que pourtant j'adore manger. J'ai aussi été difficile, à refuser beaucoup de légumes. Ma mère a toujours composé avec ça en faisant des plats élaborés avec des légumes plus ou moins cachés. C'est en devenant étudiant que j'ai eu deux chocs coup sur coup. Le premier, c'est que bien faire la cuisine comme le faisait ma mère, ça ne s'improvise pas. Mais ça m'a plu d'apprendre, avec un peu de regret de pas avoir débuté plus tôt. Le deuxième, c'est que les légumes ça peut être bon. D'ailleurs, mes parents me charrient encore sur ce jour où je suis revenu de chez ma copine (qui est devenue ma femme depuis), et que je leur ai annoncé que j'avais mangé du gratin de courgettes. Ma mère m'a dit que je devais être vraiment amoureux ...
Durant les années d'étude donc, j'ai beaucoup expérimenté, j'ai pris goût peu à peu à préparer mes plats, avec toujours un attrait pour tenter de réaliser une recette que je n'avais pas encore faite. Une fois le challenge accompli, j'ai l'impression que la recette manque de saveur. Ca m'arrive d'en refaire, mais j'espace dans le temps. C'est aussi durant mes études que j'ai fait une coloc avec un "quake-like". J'ai été dérouté par cette façon d'être, quand de mon côté la nourriture est quelque chose d'essentiel. Il ne se passe pas un jour sans que je me demande ce que je vais pouvoir manger de bon, et de prévoir en conséquence ma journée. J'ai longuement discuté avec cet ami, et même si je ne partage pas son point de vue, j'ai compris à l'époque ce qu'il voulait dire. Il ne cuisinait pas ou peu, et au final ça nous arrangeait de faire nous même la bouffe. C'est tout de même un facteur difficile à gérer, et qui a probablement mené à la fin de notre coloc : comme nous faisions les courses à tour de rôle, il n'était pas rare qu'il revienne avec des trucs pris au pif, voir des trucs premiers prix en mode " de toute façon c'est un truc à manger, rien de plus". Sauf que près de vingt ans après, je me souviens encore des boulettes premiers prix de chez leader price ... A noter que cet ami a pas mal changé ces dernières années et qu'il prend plaisir à manger maintenant, par contre je ne sais pas ce qui lui a déclenché ça.
Par la suite et en m'installant en couple, on a eu pendant longtemps un fonctionnement monotone. Je faisais des recettes nouvelles, elle fait des trucs plus classiques. Je ne touchais pas au sucré, je ne sais pas trop pourquoi je n'aimais pas le préparer. Avec l'arrivée des enfants on a encore essayé d'étoffer ce qu'on utilisait comme ingrédients, notamment les légumes, le but étant de faire découvrir. Et là forcément, ça me plait, vu que j'aime faire des trucs neufs. Je me suis aussi rendu compte ces dernières années que j'ai une approche très propre de la cuisine comparée à d'autres (dont ma femme). Quand je cuisine, on dirait que je met les aliments au pif, sauf qu'en fait j'ai intégré les temps de cuisson / façons de faire, et je suis du genre à retenir les moindres conseil sur tel ou tel point pour les ressortir de manière automatique. Ce qui énerve souvent ma femme quand je lui indique comment faire cuire tel ou tel truc, là où elle cuisine de façon plus bordélique. C'est d'ailleurs assez ironique car elle adore faire de la patisserie où il faut être carré dans ses mesures et façons de faire, et où elle improvise sur des trucs où il faudrait pas ... Depuis qu'on a les enfants, on cuisine également avec eux, par plaisir de partager ce moment. Mais vu qu'avec le temps on a inversé nos approches (elle est plus instinctives et bordéliques, là où je vais suivre une recette pour la faire au milimètre) j'ai parfois du mal en voyant les enfants en mettre à côté ou pas faire les choses dans l'ordre. Bon, ça m'oblige à prendre sur moi et à remettre un peu de foutoir dans ma façon d'être en cuisine. Point que j'ai abordé sur le chan discord, j'évite de regarder les émissions de cuisine ou les chaînes youtube spécialisées là dedans, tout simplement parce que ça me donne trop envie de faire pareil et que j'ai pas un agenda extensible. Pour vous donner une idée, là dans mes onglets ouverts sur mon téléphone en attente de réalisation, j'ai la chachuka (j'en ai déjà fait, mais quelqu'un en a parlé sur le discord alors j'ai eu envie d'en refaire), des mantys (des ravioles faite au Kirghizistan, que j'ai vu dans un reportage au hasard, ils m'ont pris en traitre), des empanadas (parce qu'on en a mangé des nuts au resto) et de la dragon beard dont la vidéo que j'ai vu m'a retourné le cerveau. Mon plus gros soucis c'est que je dois composé avec ce que j'ai dans le frigo et le temps dispo, si bien que je dois attendre pour faire les recettes et que la longueur de la liste fluctue selon mes dispos.
Sur l'approvisionnement, on essaie de passer par des magasins qui vendent des trucs du coin, un peu moins en hiver j'avoue. J'ai aucun soucis à aller faire les courses, j'aime choisir les aliments, même si ma femme m'a depuis longtemps interdit de choisir moi même poires, bananes et autres fruits et légumes dont je ne serai pas capable de déterminer la maturité du fait de mon daltonisme. On mange généralement deux fois au restaurant par semaine, une fois le weekend et une fois en semaine en livraison. Ca permet de faire goûter des trucs qu'on ne fait pas ou simplement par manque de temps parce que l'emploi du temps ne permet pas toujours de sortir un bon plat.
Dernier point que je voulais aborder, la diététique. Je vis avec une médecin, spécialisée là dedans. Je pense qu'on est pas plus strict que d'autres parents, on mange de tout, les enfants aussi, ils ont droit à des conneries de temps à autres, mais j'ai quand même vu les changements vis à vis de mon éducation et de la leur. Je suis d'une époque où il fallait finir son assiette et ou au final, j'avais pas tant de diversité que ça, dans le sens où même si je mangeais équilibré, c'était souvent les mêmes plats qui revenaient. Là, de part nos discussions de couple avant d'avoir les enfants, on a mis très tôt et de manière tacite des règles de vie autour de la table : Goûter à tout. Ma fille me mime maintenant en répétant "l'important c'est de goûter". Mine de rien, elle teste, et elle en redemande. Le petit est un peu plus réfractaire mais il goûte quand même. Allant de paire avec ça, je ne leur demande jamais de finir leur assiette. C'est avec ce genre de comportement qu'on braque et ça peut être un facteur d'obésité, du coup, ils savent qu'ils n'ont pas besoin d'aller au delà de leur appétit. J'avais assez peur au départ, et finalement ils jouent le jeu, parce qu'au fond ils écoutent leur corps et leur sentiment de satiété, et c'est ce qui importe (bon des fois ils veulent nous la faire à l'envers, mais c'est rare). Manger tous ensemble pour partager ce moment et ses ressentis. Ca, c'était déjà le cas dans nos deux familles, mais on voulait continuer comme ça. Je sais que certains mangent en décalé des enfants, pour moi c'est un mystère.
En fait, c'était un faux dernier point car ça me fait rebondir aussi sur le sujet de la viande, c'est un peu lié à la diet. J'ai jamais été un fana de viande rouge, je préfère largement la viande blanche et le poisson. J'ai été elevé en mode "viande midi et soir", et venant du sud ouest, j'avais accès à des bonnes viandes, j'ai mangé du confit fait maison toute ma vie, et on ouvrait du foie gras comme si c'était du pâté pour aller picnicquer. On a continué comme ça pendant longtemps avec ma femme, et puis il y a deux ans, on a vu coup sur coup 3 documentaires sur la viande et ce qu'il faut pour la produire. Pour ma femme ça a été un véritable électrochoc. Elle savait déjà de part sa formation qu'on consomme trop de viande, mais du coup elle a viré végétarienne complète. De mon côté j'ai voulu faire de même, j'ai tenu à peu près un an. Depuis, je mange de la viande de temps à autres, principalement quand on va au resto. Et je dois dire que ça me manque pas plus que ça, déjà la viande rouge a été facile à cut, et le fait d'avoir moins de viande à la maison nous a aussi poussé à diversifier les sources de protéines. On continue à acheter de la viande pour les enfants mais le plus souvent le soir ils n'en mangent pas vu qu'ils en ont eu à midi, et ça ne les dérange pas. On leur en propose, mais ils ne trouvent pas ça comme une nécessité. On est dans une approche ou on veut leur laisser le choix, tout en leur expliquant que nous on a fait nos choix, ils font les leurs, ils peuvent nous demander d'acheter de la côte de boeuf ou des lardons ça nous dérange pas tant que c'est de bonne qualité. Et en fait avec cette façon de faire, ils réclament pas plus (bien que je soupçonne ma fille de tourner viandarde vu son regard quand on lui sert du steak ...).
Durant les années d'étude donc, j'ai beaucoup expérimenté, j'ai pris goût peu à peu à préparer mes plats, avec toujours un attrait pour tenter de réaliser une recette que je n'avais pas encore faite. Une fois le challenge accompli, j'ai l'impression que la recette manque de saveur. Ca m'arrive d'en refaire, mais j'espace dans le temps. C'est aussi durant mes études que j'ai fait une coloc avec un "quake-like". J'ai été dérouté par cette façon d'être, quand de mon côté la nourriture est quelque chose d'essentiel. Il ne se passe pas un jour sans que je me demande ce que je vais pouvoir manger de bon, et de prévoir en conséquence ma journée. J'ai longuement discuté avec cet ami, et même si je ne partage pas son point de vue, j'ai compris à l'époque ce qu'il voulait dire. Il ne cuisinait pas ou peu, et au final ça nous arrangeait de faire nous même la bouffe. C'est tout de même un facteur difficile à gérer, et qui a probablement mené à la fin de notre coloc : comme nous faisions les courses à tour de rôle, il n'était pas rare qu'il revienne avec des trucs pris au pif, voir des trucs premiers prix en mode " de toute façon c'est un truc à manger, rien de plus". Sauf que près de vingt ans après, je me souviens encore des boulettes premiers prix de chez leader price ... A noter que cet ami a pas mal changé ces dernières années et qu'il prend plaisir à manger maintenant, par contre je ne sais pas ce qui lui a déclenché ça.
Par la suite et en m'installant en couple, on a eu pendant longtemps un fonctionnement monotone. Je faisais des recettes nouvelles, elle fait des trucs plus classiques. Je ne touchais pas au sucré, je ne sais pas trop pourquoi je n'aimais pas le préparer. Avec l'arrivée des enfants on a encore essayé d'étoffer ce qu'on utilisait comme ingrédients, notamment les légumes, le but étant de faire découvrir. Et là forcément, ça me plait, vu que j'aime faire des trucs neufs. Je me suis aussi rendu compte ces dernières années que j'ai une approche très propre de la cuisine comparée à d'autres (dont ma femme). Quand je cuisine, on dirait que je met les aliments au pif, sauf qu'en fait j'ai intégré les temps de cuisson / façons de faire, et je suis du genre à retenir les moindres conseil sur tel ou tel point pour les ressortir de manière automatique. Ce qui énerve souvent ma femme quand je lui indique comment faire cuire tel ou tel truc, là où elle cuisine de façon plus bordélique. C'est d'ailleurs assez ironique car elle adore faire de la patisserie où il faut être carré dans ses mesures et façons de faire, et où elle improvise sur des trucs où il faudrait pas ... Depuis qu'on a les enfants, on cuisine également avec eux, par plaisir de partager ce moment. Mais vu qu'avec le temps on a inversé nos approches (elle est plus instinctives et bordéliques, là où je vais suivre une recette pour la faire au milimètre) j'ai parfois du mal en voyant les enfants en mettre à côté ou pas faire les choses dans l'ordre. Bon, ça m'oblige à prendre sur moi et à remettre un peu de foutoir dans ma façon d'être en cuisine. Point que j'ai abordé sur le chan discord, j'évite de regarder les émissions de cuisine ou les chaînes youtube spécialisées là dedans, tout simplement parce que ça me donne trop envie de faire pareil et que j'ai pas un agenda extensible. Pour vous donner une idée, là dans mes onglets ouverts sur mon téléphone en attente de réalisation, j'ai la chachuka (j'en ai déjà fait, mais quelqu'un en a parlé sur le discord alors j'ai eu envie d'en refaire), des mantys (des ravioles faite au Kirghizistan, que j'ai vu dans un reportage au hasard, ils m'ont pris en traitre), des empanadas (parce qu'on en a mangé des nuts au resto) et de la dragon beard dont la vidéo que j'ai vu m'a retourné le cerveau. Mon plus gros soucis c'est que je dois composé avec ce que j'ai dans le frigo et le temps dispo, si bien que je dois attendre pour faire les recettes et que la longueur de la liste fluctue selon mes dispos.
Sur l'approvisionnement, on essaie de passer par des magasins qui vendent des trucs du coin, un peu moins en hiver j'avoue. J'ai aucun soucis à aller faire les courses, j'aime choisir les aliments, même si ma femme m'a depuis longtemps interdit de choisir moi même poires, bananes et autres fruits et légumes dont je ne serai pas capable de déterminer la maturité du fait de mon daltonisme. On mange généralement deux fois au restaurant par semaine, une fois le weekend et une fois en semaine en livraison. Ca permet de faire goûter des trucs qu'on ne fait pas ou simplement par manque de temps parce que l'emploi du temps ne permet pas toujours de sortir un bon plat.
Dernier point que je voulais aborder, la diététique. Je vis avec une médecin, spécialisée là dedans. Je pense qu'on est pas plus strict que d'autres parents, on mange de tout, les enfants aussi, ils ont droit à des conneries de temps à autres, mais j'ai quand même vu les changements vis à vis de mon éducation et de la leur. Je suis d'une époque où il fallait finir son assiette et ou au final, j'avais pas tant de diversité que ça, dans le sens où même si je mangeais équilibré, c'était souvent les mêmes plats qui revenaient. Là, de part nos discussions de couple avant d'avoir les enfants, on a mis très tôt et de manière tacite des règles de vie autour de la table : Goûter à tout. Ma fille me mime maintenant en répétant "l'important c'est de goûter". Mine de rien, elle teste, et elle en redemande. Le petit est un peu plus réfractaire mais il goûte quand même. Allant de paire avec ça, je ne leur demande jamais de finir leur assiette. C'est avec ce genre de comportement qu'on braque et ça peut être un facteur d'obésité, du coup, ils savent qu'ils n'ont pas besoin d'aller au delà de leur appétit. J'avais assez peur au départ, et finalement ils jouent le jeu, parce qu'au fond ils écoutent leur corps et leur sentiment de satiété, et c'est ce qui importe (bon des fois ils veulent nous la faire à l'envers, mais c'est rare). Manger tous ensemble pour partager ce moment et ses ressentis. Ca, c'était déjà le cas dans nos deux familles, mais on voulait continuer comme ça. Je sais que certains mangent en décalé des enfants, pour moi c'est un mystère.
En fait, c'était un faux dernier point car ça me fait rebondir aussi sur le sujet de la viande, c'est un peu lié à la diet. J'ai jamais été un fana de viande rouge, je préfère largement la viande blanche et le poisson. J'ai été elevé en mode "viande midi et soir", et venant du sud ouest, j'avais accès à des bonnes viandes, j'ai mangé du confit fait maison toute ma vie, et on ouvrait du foie gras comme si c'était du pâté pour aller picnicquer. On a continué comme ça pendant longtemps avec ma femme, et puis il y a deux ans, on a vu coup sur coup 3 documentaires sur la viande et ce qu'il faut pour la produire. Pour ma femme ça a été un véritable électrochoc. Elle savait déjà de part sa formation qu'on consomme trop de viande, mais du coup elle a viré végétarienne complète. De mon côté j'ai voulu faire de même, j'ai tenu à peu près un an. Depuis, je mange de la viande de temps à autres, principalement quand on va au resto. Et je dois dire que ça me manque pas plus que ça, déjà la viande rouge a été facile à cut, et le fait d'avoir moins de viande à la maison nous a aussi poussé à diversifier les sources de protéines. On continue à acheter de la viande pour les enfants mais le plus souvent le soir ils n'en mangent pas vu qu'ils en ont eu à midi, et ça ne les dérange pas. On leur en propose, mais ils ne trouvent pas ça comme une nécessité. On est dans une approche ou on veut leur laisser le choix, tout en leur expliquant que nous on a fait nos choix, ils font les leurs, ils peuvent nous demander d'acheter de la côte de boeuf ou des lardons ça nous dérange pas tant que c'est de bonne qualité. Et en fait avec cette façon de faire, ils réclament pas plus (bien que je soupçonne ma fille de tourner viandarde vu son regard quand on lui sert du steak ...).
Re: Vous et... la bouffe
Ah ah ah, une des scènes de la vie quotidienne qui illustrent le mieux mon père, pour ma sœur et moi, c'est le bruit du fusil utilisé depuis 10 minutes sur le même couteau. Même pas besoin de passer la tête par la porte de la cuisine, on sait qu'il est debout, en appui sur le plan de travail, le regard vague complètement perdu dans ses pensées, sans se rendre compte de ce qu'il fait et du temps qui passe.EtMini a écrit : ↑13 janv. 2022, 09:22Alors c'est plus l'affutage que le fusil qui réduit les couteaux. Le fusil ne sert qu'à redresser le fil du couteau, et l'affutage sert à faire réapparaitre le fil quand celui ci a disparu. D'ailleurs, 2-3 allers retour de fusil suffisent amplement à le redresser, les autres c'est pour amuser la galerie.
X fois par semaines je t'assure que tu uses quand même un couteau jusqu'à l'os rien qu'avec le fusil en peu de temps.
Re: Vous et... la bouffe
quake a écrit : ↑13 janv. 2022, 09:42 J’ai fait un hors sujet Au lieu de parler de ma relation à la nourriture, j’ai parlé de ma relation à la relation des autres avec la nourriture. Je vais quand même répondre aux questions.
Je suis d'accord. Ce que je voulais dire c’est que c’est un faux dilemme qui m’est soumis lorsque j'aborde le sujet. @SeikoTheWiz, désolé je n'ai pas pris ton post pour moi, j'aurais pas du t'afficher.
A la base, je n’ai pas de problème avec la gastronomie, c'est un passe-temps comme un autre et pas le moins productif en plus (qui je suis pour juger ?). Seulement à la longue j'ai développé une sorte de rejet avec une certaine dimension irrationnelle face à l’omniprésence de cette passion. C'est tiltant de voir autant de gens consacrer autant de temps et de ressources à un truc aussi inintéressant. J'ai déjà passé beauuuuuucouuuuuup trop de temps dans ma vie à accompagner les autres dans leur recherche de plaisir gustatif et je n'ai malheureusement aucun espoir que ça s'arrête à moins de quitter la civilisation.Chattard a écrit : ↑12 janv. 2022, 18:48 Je suis pas sur de comprendre (tu évoque aussi plus haut le terme de mépris), et j'ai un peu de mal à te suivre : décadence en terme de gaspillage de ressources (temps, argent, autres) pour combler un besoin primaire ? le plaisir qui en est retiré ? L'impact culturel qui te semble disproportionnée ?
Merci pour ta réponse ; je pense que l'intérêt de ce type de topic est précisément de digresser donc tant mieux si la réponse tombe pas toujours en réponse parfaite au sujet :wink:
Ok je comprends ce que tu veux dire. Je n'ai par exemple qu'un intérêt pour l'activité physique, si des gens kiffent soulever de la fonte ou se mettre 100km dans la face tant mieux pour eux, mais je m'en tape. Ca me ferait tilter d'en entendre parler tout le temps, et je ne fréquente d'ailleurs pas de gens qui sont dans cet état d'esprit. Sauf que pour la bouffe, c'est impossible, sauf à vivre en ermite.
Assez rude en effet en y réfléchissant.
Re: Vous et... la bouffe
J'ai un rapport assez ambivalent à la bouffe.
J'aime bien manger, j'aime bien bien manger mais, comme pour beaucoup de choses, ça me gonfle de passer 2h à préparer un truc et ça ne me dérange pas de manger toujours la même chose.
Mon rapport principal avec l'action "cuisiner", c'est suivre une recette pour mon Monsieur Cuisine et profiter du résultat ou mettre de l'eau pour des pâtes et faire un aller-retour sur mon steak pour qu'il soit chaud (c'est en général la cuisson que je demande pour un steak: "chaud").
Je mange régulièrement "dehors" à ma pause midi et j'ai 5 ou 6 adresses en fonction de mes envies et de mon temps disponible, allant de 5 guys quand j'ai 20 minutes au bouchon un peu pimp quand j'ai entre 90 et 120 minutes en passant par la pizza pornographique, le bar qui fait le plat du jour et le burger du mois (et le gratin de ravioles St Marcelin en hiver) ou encore le traiteur asiat qui réchauffe les nems au micro-onde.
Je sais apprécier un bon resto de temps en temps mais le plaisir gustatif que j'y prends n'a en général pas un meilleur rapport "plaisir/prix" que mon bar à burger qui me sert de cantine du coup, je ne me fais pas particulièrement souvent ce genre de resto, plus pour des occasions un peu particulières.
Pour la nourriture en elle même, je suis passé en quelques années de fin d'adolescence (y a genre 10 ans quoi ) de "steak/pâtes" à tous les repas à des trucs plus variés et la (re)découverte des légumes cuisinés et des plats plus construits mais dans mon ménage, c'est surtout madame qui aime bien cuisiner et fait des trucs variés donc je profite surtout.
Quand je vois sur le discord les photos de trucs préparés par des gens (notamment la bouffe asiat de Seiko), je trouve ça ouf mais en même temps je trouve que le rapport temps/plaisir est pas ouf vu le temps de préparation que ça va demander pour être bouffé en quelques secondes/minutes et c'est souvent comme ça que je vois la cuisine en gros...
J'aime bien manger, j'aime bien bien manger mais, comme pour beaucoup de choses, ça me gonfle de passer 2h à préparer un truc et ça ne me dérange pas de manger toujours la même chose.
Mon rapport principal avec l'action "cuisiner", c'est suivre une recette pour mon Monsieur Cuisine et profiter du résultat ou mettre de l'eau pour des pâtes et faire un aller-retour sur mon steak pour qu'il soit chaud (c'est en général la cuisson que je demande pour un steak: "chaud").
Je mange régulièrement "dehors" à ma pause midi et j'ai 5 ou 6 adresses en fonction de mes envies et de mon temps disponible, allant de 5 guys quand j'ai 20 minutes au bouchon un peu pimp quand j'ai entre 90 et 120 minutes en passant par la pizza pornographique, le bar qui fait le plat du jour et le burger du mois (et le gratin de ravioles St Marcelin en hiver) ou encore le traiteur asiat qui réchauffe les nems au micro-onde.
Je sais apprécier un bon resto de temps en temps mais le plaisir gustatif que j'y prends n'a en général pas un meilleur rapport "plaisir/prix" que mon bar à burger qui me sert de cantine du coup, je ne me fais pas particulièrement souvent ce genre de resto, plus pour des occasions un peu particulières.
Pour la nourriture en elle même, je suis passé en quelques années de fin d'adolescence (y a genre 10 ans quoi ) de "steak/pâtes" à tous les repas à des trucs plus variés et la (re)découverte des légumes cuisinés et des plats plus construits mais dans mon ménage, c'est surtout madame qui aime bien cuisiner et fait des trucs variés donc je profite surtout.
Quand je vois sur le discord les photos de trucs préparés par des gens (notamment la bouffe asiat de Seiko), je trouve ça ouf mais en même temps je trouve que le rapport temps/plaisir est pas ouf vu le temps de préparation que ça va demander pour être bouffé en quelques secondes/minutes et c'est souvent comme ça que je vois la cuisine en gros...