le mot le plus détesté
Re: le mot le plus détesté
Qu'est-ce qui est le plus important, se faire comprendre ou parler une langue parfaitement ?
J'ai longtemps penché pour le second cas, parce qu'on nous inculque ça. J'avais lu de très bons articles qui décortiquaient les mécanismes qui poussent les français à voir la pureté et l'exactitude de la langue comme des obligations (notamment le terme de "faute" au lieu "d'erreur" ,mistake en anglais, qui précise bien que si tu te trompes, c'est ta faute, et c'est pas un truc banal).
Et pour avoir beaucoup bossé avec des anglais, des américains et pas mal d'européens différents, j'ai vu la rigidité chez les allemands mais alors les autres ils s'en ballec complet du moment qu'on les comprend. J'ai même longtemps eu un frein à parler anglais en me disant que c'était pas assez parfait, alors que mes interlocteurs s'en foutent totalement du moment qu'ils comprennent. Il n'y a qu'en français que les gens vous font remarquer que vous faites des fautes ou que vous utilisez un mot de travers.
Bref, maintenant je suis pour l'utilisation la plus large possible des mots, et encore plus quand un usage se fait massif, c'est contreproductif de venir chouiner en disant que "la règle elle dit pas ça".
J'ai longtemps penché pour le second cas, parce qu'on nous inculque ça. J'avais lu de très bons articles qui décortiquaient les mécanismes qui poussent les français à voir la pureté et l'exactitude de la langue comme des obligations (notamment le terme de "faute" au lieu "d'erreur" ,mistake en anglais, qui précise bien que si tu te trompes, c'est ta faute, et c'est pas un truc banal).
Et pour avoir beaucoup bossé avec des anglais, des américains et pas mal d'européens différents, j'ai vu la rigidité chez les allemands mais alors les autres ils s'en ballec complet du moment qu'on les comprend. J'ai même longtemps eu un frein à parler anglais en me disant que c'était pas assez parfait, alors que mes interlocteurs s'en foutent totalement du moment qu'ils comprennent. Il n'y a qu'en français que les gens vous font remarquer que vous faites des fautes ou que vous utilisez un mot de travers.
Bref, maintenant je suis pour l'utilisation la plus large possible des mots, et encore plus quand un usage se fait massif, c'est contreproductif de venir chouiner en disant que "la règle elle dit pas ça".
Re: le mot le plus détesté
*la règle des vieux messieurs qui prennent le thé quai Conti.
Re: le mot le plus détesté
Encore une fois, il y a des nouvelles acceptions qui s'entendent, qui sont utiles à décrire un objet nouveau, une situation nouvelle, etc.
Mais je vais reprendre un exemple que j'ai déjà maintes fois évoqué : supporter.
Supporter en français, c'est souffrir. To support en anglais c'est encourager.
Les deux sens sont opposés.
Donc quand je lis : je ne supportes plus l'OM, comment pourrais-je savoir si le locuteur a arrêté de soutenir son équipe, ou s'il ne peut plus lui voir le nez au milieu de la figure ?
Prenons un autre exemple : l'amphibologie.
Il s'agit d'une FAUTE (ou d'une figure de style - souvent à vocation comique - si c'est intentionnel) qui consiste en une construction grammaticale qui ne permet pas de déduire le sens précis d'une phrase.
Par exemple : Le policier a arrêté le voleur avec le chapeau. Le chapeau a-t-il été l'instrument de l'arrestation du voleur par le policier, ou bien le voleur portait-il un chapeau ?
On peut lever le doute sur le sens d'une phrase en la construisant différemment :
- Grâce à son chapeau, le policier a arrêté le voleur.
- Le policier a arrêté le voleur qui portait un chapeau.
Tout ça pour dire que oui, la langue a pour objectif que nous nous comprenions. Mais pour atteindre cet objectif, un référentiel commun est nécessaire. C'est ce qu'on appelle la norme.
Parce que si on laisse chacun parler et écrire comme il le souhaite, on va très vite ne plus se comprendre.
Mais je vais reprendre un exemple que j'ai déjà maintes fois évoqué : supporter.
Supporter en français, c'est souffrir. To support en anglais c'est encourager.
Les deux sens sont opposés.
Donc quand je lis : je ne supportes plus l'OM, comment pourrais-je savoir si le locuteur a arrêté de soutenir son équipe, ou s'il ne peut plus lui voir le nez au milieu de la figure ?
Prenons un autre exemple : l'amphibologie.
Il s'agit d'une FAUTE (ou d'une figure de style - souvent à vocation comique - si c'est intentionnel) qui consiste en une construction grammaticale qui ne permet pas de déduire le sens précis d'une phrase.
Par exemple : Le policier a arrêté le voleur avec le chapeau. Le chapeau a-t-il été l'instrument de l'arrestation du voleur par le policier, ou bien le voleur portait-il un chapeau ?
On peut lever le doute sur le sens d'une phrase en la construisant différemment :
- Grâce à son chapeau, le policier a arrêté le voleur.
- Le policier a arrêté le voleur qui portait un chapeau.
Tout ça pour dire que oui, la langue a pour objectif que nous nous comprenions. Mais pour atteindre cet objectif, un référentiel commun est nécessaire. C'est ce qu'on appelle la norme.
Parce que si on laisse chacun parler et écrire comme il le souhaite, on va très vite ne plus se comprendre.
Re: le mot le plus détesté
j'ai rien compris...
Re: le mot le plus détesté
Nan mais qu'il y ait une norme why not. mais never ever celle de l'académie. Une norme faut la faire évoluer et suivre les standards actuels. l'académie à maint fois prouvée qu'elle en était totalement incampable
Et ton exemple sur supporter t'es sur que ca ne vient pas du mot support? juste comme ca hein...
Tu devrais également faire attention à pas t'auto caricaturer parce que tu nous fais la version linguistique du bon et du mauvais chasseur avec l'académie comme instance arbitraire entre le bon et le mauvais usage de la langue.
Et ton exemple sur supporter t'es sur que ca ne vient pas du mot support? juste comme ca hein...
Tu devrais également faire attention à pas t'auto caricaturer parce que tu nous fais la version linguistique du bon et du mauvais chasseur avec l'académie comme instance arbitraire entre le bon et le mauvais usage de la langue.
Re: le mot le plus détesté
Mais MoTo, si c'était si grave que ça que l'anglicisme de "supporter" crée une ambiguïté, est-ce que l'Académie ne devrait pas en urgence statuer pour trouver des solutions de remplacement aux centaines de mots polysémiques de la la'gue française ?
Est-ce que ton exemple ne serait pas d'une mauvaise foi de très haut niveau ?
#lescruciverbistesenPLS
Btw "la police arrête l'homme au chapeau" en lieu et place de "avec un chapeau", ô miracle avec une construction sémantique correcte il n'y a plus de double sens, ça alors quelle surprise.
Est-ce que ton exemple ne serait pas d'une mauvaise foi de très haut niveau ?
#lescruciverbistesenPLS
Btw "la police arrête l'homme au chapeau" en lieu et place de "avec un chapeau", ô miracle avec une construction sémantique correcte il n'y a plus de double sens, ça alors quelle surprise.
Re: le mot le plus détesté
moi j'aimerais très très fort que l'Académie se montre utile en modifiant une bonne fois pour toutes le mot qui m'a poussé à ouvrir ce topic, "PLUS", et qu'on choisisse une bonne fois pour toutes si ça veut dire "y'en a plus" ou j'en veux plussss". et qu'on appelle l'autre différemment. Si qqn connait un académicien, merci d'avance
Ragisacam : "la religion, c'est juste le premier Ponzi ever"
Re: le mot le plus détesté
Pas le temps voyons, il faut déjà s'occuper des gens qui supportent ou supportent leur équipe, parce que ANGLICISME donc prioritaire t'as vu, grande menace pour la langue française.
Maudits anglois envahisseurs.
Maudits anglois envahisseurs.
Re: le mot le plus détesté
Je vous supporte plus.
Re: le mot le plus détesté
Ce n'est pas un mot polysémique "supporter" : il a un sens, "endurer, souffrir", et il y a un emploi fautif, "encourager, soutenir".Kaptain a écrit : ↑06 sept. 2024, 16:04 Mais MoTo, si c'était si grave que ça que l'anglicisme de "supporter" crée une ambiguïté, est-ce que l'Académie ne devrait pas en urgence statuer pour trouver des solutions de remplacement aux centaines de mots polysémiques de la la'gue française ?
Est-ce que ton exemple ne serait pas d'une mauvaise foi de très haut niveau ?
#lescruciverbistesenPLS
Btw "la police arrête l'homme au chapeau" en lieu et place de "avec un chapeau", ô miracle avec une construction sémantique correcte il n'y a plus de double sens, ça alors quelle surprise.
Il suffit donc de l'employer dans son acception correcte et d'employer soutenir ou encourager quand c'est ce qu'on veut dire.
Et par ce biais on évite toute mécompréhension entre interlocuteurs.
Re: le mot le plus détesté
Et l'amphibologie c'était un exemple, il y en a plein d'autres, notamment avec les pronoms, dont, en français, on ne sait pas toujours à qui ou à quoi ils renvoient dans la phrase :
"Quand son papy lui offrait un bonbon, elle s'empressait de le sucer"
"Quand son papy lui offrait un bonbon, elle s'empressait de le sucer"
Re: le mot le plus détesté
Ca fait au bas mot 30 ans qu'on utilise "supporter" pour dire "soutenir". C'est donc devenu une nouvelle norme (que ça plaise ou non). Ou alors on doit utiliser que des normes qui ont, mettons, plus de 50 ans?MoTo a écrit : ↑09 sept. 2024, 12:35Ce n'est pas un mot polysémique "supporter" : il a un sens, "endurer, souffrir", et il y a un emploi fautif, "encourager, soutenir".Kaptain a écrit : ↑06 sept. 2024, 16:04 Mais MoTo, si c'était si grave que ça que l'anglicisme de "supporter" crée une ambiguïté, est-ce que l'Académie ne devrait pas en urgence statuer pour trouver des solutions de remplacement aux centaines de mots polysémiques de la la'gue française ?
Est-ce que ton exemple ne serait pas d'une mauvaise foi de très haut niveau ?
#lescruciverbistesenPLS
Btw "la police arrête l'homme au chapeau" en lieu et place de "avec un chapeau", ô miracle avec une construction sémantique correcte il n'y a plus de double sens, ça alors quelle surprise.
Il suffit donc de l'employer dans son acception correcte et d'employer soutenir ou encourager quand c'est ce qu'on veut dire.
Et par ce biais on évite toute mécompréhension entre interlocuteurs.
(et faut vraiment faire preuve d'une mauvaise fois crasse pour ne pas comprendre, par exemple : "tu supportes quelle équipe?" )
Re: le mot le plus détesté
Si on comprend autre chose que "sucer le bonbon", il faut consulter, et de toute urgence hein
Re: le mot le plus détesté
Je reformule mon propos : pourquoi ne s'empresse-t-on pas de statuer pour trouver des solutions à la polysémie qui pullule dans la langue française, si le risque de mécompréhension entre interlocuteurs était si important qu'il faille faire vent debout contre le nouvel emploi d'un anglicisme passant naturellement dans la langue courante, par l'usage ?MoTo a écrit : ↑09 sept. 2024, 12:35Ce n'est pas un mot polysémique "supporter" : il a un sens, "endurer, souffrir", et il y a un emploi fautif, "encourager, soutenir".Kaptain a écrit : ↑06 sept. 2024, 16:04 Mais MoTo, si c'était si grave que ça que l'anglicisme de "supporter" crée une ambiguïté, est-ce que l'Académie ne devrait pas en urgence statuer pour trouver des solutions de remplacement aux centaines de mots polysémiques de la la'gue française ?
Est-ce que ton exemple ne serait pas d'une mauvaise foi de très haut niveau ?
#lescruciverbistesenPLS
Btw "la police arrête l'homme au chapeau" en lieu et place de "avec un chapeau", ô miracle avec une construction sémantique correcte il n'y a plus de double sens, ça alors quelle surprise.
Il suffit donc de l'employer dans son acception correcte et d'employer soutenir ou encourager quand c'est ce qu'on veut dire.
Et par ce biais on évite toute mécompréhension entre interlocuteurs.
(Par ailleurs, j'ai envie de coller une biffle à chaque emploi du terme de "faute".)
On tombe comme d'habitude dans le travers habituel des tenants de la pureté de la ra... de la langue : oublier sciemment ou non que la communication entre 2 êtres humains n'est au mieux qu'à 20% verbale.
Dans l'exemple concret de "Je ne supportes plus l'équipe de l'OM", la confusion n'existera jamais à l'oral, car le contexte autour du verbal pur et dur suffira à éclaircir le sens.
Vouloir borner une langue au seul et unique cadre de l'écrit non-contextuel, en dehors de toute considération de communication réelle n'est que de la branlette intellectuelle ni contructive ni aussi noble que l'imaginent les zélotes.
Re: le mot le plus détesté
Bah non pas besoin de biffler, avec le contexte et le non verbal, tu sais très bien que le gars veut dire "erreur"
Ragisacam : "la religion, c'est juste le premier Ponzi ever"
Re: le mot le plus détesté
Ce n'est pas la fin du monde les evolutions mais c'est parfois cocasse de voir qu'un mot peut vouloir dire une chose et son contraire selon la personne qui l'utilise comme féminisme ou versatile.
Il y a une utilisation abusive de mot qui me fatigue plus que les autres par contre, c'est "littéralement" qui ne semble pas avoir de signification pour beaucoup de gens mais indispensable à placer dans leur phrase for some reasons.
Il y a une utilisation abusive de mot qui me fatigue plus que les autres par contre, c'est "littéralement" qui ne semble pas avoir de signification pour beaucoup de gens mais indispensable à placer dans leur phrase for some reasons.
Re: le mot le plus détesté
C'est utilisé pour littéralement donner de la substance au propos.
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- Jiba
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Re: le mot le plus détesté
https://www.lefigaro.fr/langue-francais ... e-20240912
C'est cadeau !
Ok c'est le Figaro et l'Académie Française.
Mais, ils reconnaissent beaucoup de choses (l'apport de l'anglais etc), l'article est intéressant.
C'est cadeau !
Ok c'est le Figaro et l'Académie Française.
Mais, ils reconnaissent beaucoup de choses (l'apport de l'anglais etc), l'article est intéressant.
Re: le mot le plus détesté
Je suis sans doute pas doué, mais il y a un moyen d'accéder à l'article sans accepter les cookies (ou s'abonner)?MoTo a écrit : ↑12 sept. 2024, 09:02 https://www.lefigaro.fr/langue-francais ... e-20240912
C'est cadeau !
Ok c'est le Figaro et l'Académie Française.
Mais, ils reconnaissent beaucoup de choses (l'apport de l'anglais etc), l'article est intéressant.
Re: le mot le plus détesté
trouvé
Re: le mot le plus détesté
La page wiki du CREDOC cité dans l'article fait pas rêver.
Et puis défendre l'accessibilité de la langue en luttant contre les anglicisme mais en ne voulant pas réformer les aberrations du français, c'est cocasse.
Bref le figaro fait du figaro et l'académie française fait de l'académie française.
Et puis défendre l'accessibilité de la langue en luttant contre les anglicisme mais en ne voulant pas réformer les aberrations du français, c'est cocasse.
Bref le figaro fait du figaro et l'académie française fait de l'académie française.