Votre pire expérience professionnelle

C'est ainsi que commença la déchéance de MF, Requiem et Wizard's Lair
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Mazz
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Votre pire expérience professionnelle

Message par Mazz »

Le topic sur l'insécurité qui a légèrement dévié sur l'éducation nationale m'a donné envie de raconter les pires expériences professionnelles de ma vie. Des moments que je garde enfouis au plus profond de mon petit cœur depuis trop longtemps, il est temps que ça sorte.

J'en ai deux qui me viennent immédiatement à l'esprit.

Concernant la première, j'avais droppé la fac et j'étais en attente d'une formation qui pouvait prendre un temps indéterminé avant de démarrer et je me suis donc inscrit pour la seule fois de ma vie dans une agence d'intérim pour y faire tout un tas de missions extrêmement enrichissantes comme jeter à la déchetterie tout le courrier des clients de Danone accumulé depuis des années ainsi que des prototypes. J'ai donc appris qu'ils avaient testé des pots de yaourt de couleur bleue et je suis pas certain que vous vous en remettiez.

Un jour la boite d'intérim m'appelle pour une mission d'inventaire qui doit durer deux jours Avenue Foch sur Paris. Je me vois déjà en train d'inventorier des liasses de billets de 500 € mais mais en fait je vais plutôt devoir utiliser un scanner à code-barres. Une charmante personne me montre ce que je dois faire et je m'applique ensuite à la tâche jusqu'au milieu de la matinée quand je reçois un appel de mon frère qui a bien duré deux minutes au moins.

Je n'ai pas le temps de raccrocher que je vois surgir une furie que je n'ai jamais vue qui me dit que ce qu'elle vient de voir est un putain de scandale, qu'elle va appeler immédiatement l'agence d'intérim en leur stipulant "que je sois payé 0€". Je lui demande ce que j'ai fait de mal et là elle me répond que le téléphone est absolument interdit et que j'ai fait n'importe quoi, je suis un bon à rien etc... Je prends donc mes affaires pour partir et là je croise la personne qui m'a formé et qui a l'air consternée. Je dois avouer qu'à l'époque j'avais 20 ans et je me suis retrouvé un peu bouche bée devant la situation que j'ai vraiment trouvé humiliante sur le coup. Je n'ai compris que bien après que j'avais servi de fusible à cette boite qui avait visiblement un contentieux avec la boite d'intérim et qui allait inventer n'importe quel prétexte pour leur signifier qu'on leur envoyait que des tocards, moi en l'occurrence.

La seconde fois je bossais en SSII depuis plusieurs années, je venais de terminer ma première grosse mission et ils m'ont recasé sur du support SAP chez EDF. J'étais moyennement emballé étant donné que ce n'est pas du tout mon cœur de métier mais après tout pourquoi pas, j'avais pas beaucoup d'expérience à l'époque et j'ai donc dit oui. Ce que j'ignorais par contre c'est que c'était du support téléphonique auprès des conseillers EDF, en gros ils nous appelaient quand leur logiciel déconnait et on les dépannait pour faire simple. La seconde chose que je savais pas c'est que les gens avec lesquels j'allais bosser n'étaient absolument pas informaticiens, ma SSII les avait racheté mais la plupart venait du mondes des plateformes téléphoniques et c'est là où les emmerdes ont commencé à arriver parce que je me suis retrouvé avec Nadine et ses 18 ans de Téléperformance. Si vous connaissez pas il s'agit d'un des plus gros acteurs des centres d'appels et Nadine applique leurs méthodes à la lettre alors que je suis informaticien et que j'en ai absolument rien à foutre de ses méthodes.

Nadine est la pire connasse avec laquelle j'ai travaillé de toute ma vie, elle fait régulièrement pleurer ses collègues femmes parce que ça lui fait plaisir et maintient un climat de terreur permanent. Elle a 55 ans alors que j'en ai 25 et les trois mois passés là-bas seront un calvaire sans fin.

Tout est bon pour nous faire chier en permanence et le pire c'est qu'elle est super copine avec le responsable de mission qui est bien sur en couple avec une nana d'EDF qui se trouve être notre cliente directe. Je me retrouve donc sur une mission totalement inintéressante avec une nana complètement débile qui me reprend dès le matin si je lui dis "salut" au lieu de "Bonjour" pour bien démarrer la journée. C'est vraiment le tilt permanent du matin au soir, tous ses collègues me racontent des histoires invraisemblables sur elle. Elle écoute tous mes appels et vient me casser les burnes dès que je sors d'un millimètre de sa procédure de merde ce qui fait qu'un beau jour je finis par la traiter de connasse devant tout l'open space pour me faire dégager de cette mission. Je me retrouve convoquée dans le bureau du directeur de mission où je la traite encore de connasse pour bien lui faire comprendre que je remettrais plus les pieds sur cette mission ce qui a eu le mérite de marcher. Plusieurs années plus tard je me suis retrouvé en intercontrat et j'ai donc dû pointer pour la seule journée de ma vie au siège. J'ai bien entendu recroisé Nadine qui avait évidemment un profil totalement incasable et qui devait végéter depuis que la boite avait perdu le contrat avec EDF, je l'ai naturellement gratifié de mon plus beau "Salut Nadine" quand je l'ai croisée, je crois qu'elle l'a mal pris.
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Magicovore
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Magicovore »

Le forum est un poil trop publique pour que je puisse vous partager certaines expériences gratinées, ça serait un peu trop simple de remonter le fil.
Athanor
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Athanor »

j'ai une idée, on pourrait créer un sous-forum privé qui serait restreint aux regs, pour le contenu qu'on ne voudrait pas voir référencé
Etienne
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Etienne »

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smc
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par smc »

Athanor a écrit : 25 juin 2022, 09:18 j'ai une idée, on pourrait créer un sous-forum privé qui serait restreint aux regs, pour le contenu qu'on ne voudrait pas voir référencé
:-k
C'est parce que "yaourt" est proche de "Madagascar" dans l'inconscient. Or à Madagascar il y a des lémuriens et de la vanille.
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Djeremaye
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Djeremaye »

Ah ben tient j'en ai quelques unes aussi. Je pense que la plus marquante est la suivante. Je bosse dans l'informatique pour les laboratoires pour resituer le contexte :
Voulant déménager pour suivre ma compagne de l'époque, je cherche un nouveau taf et un ancien collègue et ami avec qui je m'entends super bien me propose un projet dans un laboratoire d'analyse qui colle exactement à ce que je cherche : c'est intéressant, j'apporte mon expertise, il serait mon supérieur et je gratte au passage une très belle augmentation de salaire. Bref ça couche toute les cases.
Problème, le dimanche précédant mon premier jour, mon collègue m'appelle pour m'annoncer une mauvaise nouvelle : il s'est engueulé avec le patron (un mégalo comme j'en ai rarement vu) et pour des divergences de point de vue il s'est fait virer. Il quitte la boîte dans une semaine. Je ne vais pas mettre longtemps à comprendre que tous les projets pour lesquels j'ai été embauché deviennent très secondaires pour le patron, et ils disparaissent avec mon collègue.
Pourtant, le patron pense que je suis vraiment indispensable à la boîte donc il me garde. Problème, il n'y a plus de place dans les locaux, il décide donc de me déménager avec le service comptabilité dans une aile de son château personnel. Je me retrouve à travailler seul dans un genre de salle de réception plus grande que mon appart, sur une table en bois massif longue de plusieurs mètres, entourée de meubles anciens remplis d'argenterie et de porcelaine et avec des vieux portraits aux murs qui me regardent toute la journée. La connexion internet est bancale et saute régulièrement, surtout quand les enfants rentrent de l'école et se mettent à jouer en ligne bruyamment dans la pièce d'à côté. Chatte, c'est bientôt les vacances d'été et ils vont jouer quasiment toute la journée maintenant. Pendant ce temps, à la fenêtre, j'ai le droit chaque jour au spectacle de la femme du patron qui patauge dans la piscine en petite tenue. Les chats pullulent et viennent constamment grimper sur moi ou mon clavier et les seuls collègues qui sont à côté sont ceux de la compta qui sont aussi agréables que des gardiens de prison. Bref, vous aurez reconnus les conditions de travail idéales ! Mais d'ailleurs... Quel travail ? Le patron semblait penser que j'étais indispensable donc il a embauché une alternante pour m'aider sauf que je n'ai quasiment rien à faire. Je laisse donc ce quasiment rien à mon alternante histoire qu'elle apprenne quand même un peu des trucs et m'empresse de chercher un autre boulot. Ça me prendra quelques mois pour en sortir mais ça restera une expérience assez unique.
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Magicovore
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Magicovore »

Exceptionnelle celle-là ! :love:
Athanor
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Athanor »

@Djeremaye négocie du télétravail, fais ce que tu veux de ta vie, profit, non ?
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Crincrin
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Crincrin »

C'était il y a pas loin de 10ans si je ne m'abuse, ça existait pas vraiment le télétravail. Mais il doit y en avoir d'autres, la vie professionnelle de Dje c'est un enchaînement de Dechatte-Tilt :?
La présidentielle c'est le 251ème étage de la tour céleste des concours de quéquette - Chattard 2021
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Ngold
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Ngold »

Très atypique l’expé de @Djeremaye ! Se retrouver à bosser dans l’aile du château personnel de son boss j’avais jamais entendu
Au début on voulait faire les 10 Commandements, mais on n'avait pas de pyramide. Alors on a voulu faire Autant en emporte le vent, mais on n'avait pas Clark Gabble. Alors on a filmé le chat
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Djeremaye
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Djeremaye »

Crincrin a écrit : 25 juin 2022, 12:28 C'était il y a pas loin de 10ans si je ne m'abuse, ça existait pas vraiment le télétravail. Mais il doit y en avoir d'autres, la vie professionnelle de Dje c'est un enchaînement de Dechatte-Tilt :?
Ouais c'est ça, c'était il y a une dizaine d'années. Effectivement j'en ai enchaîné quelques uns, celui là était le plus magnifique je crois. Je vous en propose un dans un autre style quand j'ai un peu de temps
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Ngold
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Ngold »

Je raconte la mienne.

Il y a 10 ans, j'avais quitté ma 1ère boite de conseil, considérant que si j'avais appris des choses, ce n'était pas grâce à eux et que j'en apprendrais donc au moins autant ailleurs, sans devoir faire du chantage à la démission tous les six mois pour avoir une meilleure augmentation (je n'ai appris qu'en me barrant que c'était en fait le sport national en interne).

Je me dis qu'entrer dans une grosse boite où tout est cadré serait une super idée. Je me retrouve donc chez... Capgemini Consulting (aujourd'hui Capgemini Invent). Le directeur qui m'avait engagé était d'ailleurs très content de m'avoir recruté car il considérait que cela pourrait remonter la réputation de l'entreprise dans le monde de l'énergie.

Rien n'allait.

Déjà, en arrivant, j'intègre la cellule de pilotage de l'entité et m'aperçoit que le taux de staffing est en dessous de 50%. Cela veut grosso modo dire que plus de la moitié de l'unité où je suis ne bosse pas pour un client car il n'y en a pas assez. Dans ces conditions, mon premier réflexe est de me dire qu'il faut geler les embauches et sérieusement reconsidérer les périodes d'essai des consultants (oh mais wait, je suis dedans... je vais donc fermer ma bouche).

Comme à l'accoutumé, je me fais contacter par des journalistes. En bon employé, je demande la validation du directeur qui m'a embauché. Il me répond qu'il faut aller voir avec la big chef et me prend un rdv dans son grand bureau au dernier étage. Le rendez-vous aura duré en tout et pour tout 5 bonnes minutes :

Elle : "Bonjour. Tu es quel grade déjà?"
Moi : "Consultant senior. En fait je venais vous voir pour..."
Elle : "Je sais très bien pourquoi tu es ici et je t'informe que tu n'as rien à y faire. Passe directeur et on verra. Maintenant désolé mais je dois enchaîner".

Solide. Je demande du coup au directeur pourquoi il m'a embauché si c'était pour me retrouver dans cette situation. J'apprendrais qu'il voulait monter un blog comme je faisais dans ma précédente entreprise mais que rien ne pouvait être publié dessus sans passer par 14 directeurs pour valider car personne ne voulait prendre la décision qui pourrait fâcher la big boss. Le projet a bien évidemment fini aux oubliettes.

Le pire : je me suis ensuite retrouvé staffé sur une mission.

Le projet : mettre en place un outil de capitalisation documentaire dans une filiale pétrolière d'un groupe allemand où ils prévoyaient de virer tout le monde deux ans plus tard. Le projet était dans la campagne allemande. Avion obligatoire toutes les semaines pour y aller, quand bien même le client ne serait pas là. Sujet nul, avec intention douteuse, pour faire des énergies fossiles, isolement de mes proches... C'était naze sur le papier et ça allait être pire après.

Vous connaissez mes convictions climatiques : je trouvais ça vraiment pas cool du tout de prendre l'avion toutes les semaines, surtout quand c'était manifestement inutile. Le projet manquait clairement d'éthique et de direction, il n'y avait aucun fond. Ma manager me dit au bout de deux semaines qu'à ma place, elle se mettrait à chercher du boulot vu le grabuge que je faisais en interne et le taux de staffing déplorable de l'entité.

J'ai tenu deux mois avant de lui envoyer un taquet par mail pour critiquer l'ensemble du contexte, avec son boss en copie histoire d'être transparent. Je me fais convoquer par son boss qui m'explique que je suis là pour me faire presser comme un citron histoire de voir s'ils veulent me garder. Je lui réponds que ça marche dans les deux sens : si j'estime qu'ils sont nazes, ils ne passeront pas la période d'essai eux non plus et j'irai ailleurs. Il a buggué. Je me suis ensuite fait hurler dessus pendant 10 minutes pour qu'il m'explique que dehors c'est la crise et que je trouverai nul part.

3 jours plus tard, logique : le N+1 du mec qui m'a embauché me convoque dans son bureau pour me virer. On a passé 2h à discuter pour qu'il me dise à quel point il est désolé de tout cela. ça s'est fini avec une recommandation de sa part à la présidente de ma boite actuelle pour m'embaucher, boite dans laquelle je suis toujours dix ans plus tard.

Cette expérience m'a vraiment marqué. On a failli se séparer avec ma nana tellement je vivais mal de ne plus avoir de vie à passer mon temps outre-Rhin pour des choses qui n'en valaient pas la peine. J'en reviens toujours pas de comment une entreprise peut aussi mal fonctionner et être aussi à chier. Bref, c'est derrière, ça n'a duré que 4 mois et au final, je m'en suis bien sorti :).
Au début on voulait faire les 10 Commandements, mais on n'avait pas de pyramide. Alors on a voulu faire Autant en emporte le vent, mais on n'avait pas Clark Gabble. Alors on a filmé le chat
WordsRWords
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par WordsRWords »

Ça s'appelle la managerite aiguë et Madagascar a déjà tout fermé deux fois.
elr0y
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par elr0y »

Tres inspire par @Djeremaye, merci pour le souvenir :

Fin des annees 90, je suis employe a la refonte de l'outil d'inscription des adherents aux activites culturelles d'une mairie d'une grosse ville de province.

On est dans une mairie, ils n'ont pas vraiment de service informatique (les adhesions sont saisies sous la suite Office et Access) et pas de bureau libre, je me retrouve mis a l'ecart dans une immense salle de reception d'un batiment historique, avec a l'etage juste au dessus de moi un conservatoire de danse : magnifiques murs en pierres apparentes, plafonds a 3.5 m, charpente d'epoque, plancher en chene, belle exposition, fenetres hautes et rideaux qui declenchent des tombereaux de poussiere quand on les manipule.

Maintenant fermez les yeux*.

Imaginez une petite fille d'une dizaine d'annees. Ses hanches fines serties d'un tutu en tulle rose et ses pieds menus chausses de ballerines. Virevoltant avec grace et legerete, aerienne, telle une fee souriante, une plume qui s'envole portee par le vent, son visage aureole par un rayon de soleil qui illumine son innocence.

Gardez les yeux fermes, imaginez 20 de ces petites filles.

Synchronisees.
Battement. Grand jete. Pas de biche. Pointe. Sissonne.
Sur un plancher en bois, sans isolation phonique, acoustique a l'avenant.
Pile au dessus de votre tete, toute la journee (les classes/cours se succedent).
5 jours ouvres sur 5.
Avec la musique classique au volume idoine, evidemment.

J'ai tire une rallonge au milieu de la piece, me suis installe un bureau. Je ne suis connecte a aucun reseau et je bosse de 9h00 a 18h00, seul, pendant theoriquement 3 mois (j'ai commence en avril, l'outil doit etre pret pour septembre mais les mois de juillet et aout sont a l'administration ce que l'eau benite est aux vampires je crois). Chaque jour, je revets mon casque supra-aural, introduis un CD dans mon lecteur qui tournera en boucle toute la journee (State of the World Address / Foo Fighters / Fat of the Land, au choix) et reprends mon code de la veille au rythme des basses naturelles qui se propagent jusque dans ma chaise.

Je ne suis pas dans le meme batiment que la "chef de projet" et personne ne passe jamais me voir, parce que c'est loin (et, devinez-quoi, tres bruyant). De mon cote, aussi incroyable que ca puisse paraitre aux lecteurs de ce forum, je ne lutte pas vraiment contre cet isolement force et me complais assez dans cette situation d'ermite improbable : je ne dejeune pas avec mes collegues (mais lesquels, en verite) et n'ai de contacts qu'avec la "chef de projet", le lundi matin, pour debriefer un peu la semaine precedente et lui rappeler qu'elle peut tester les derniers developpements que je livre religieusement sur disquettes.

Je mets, sans charite aucune, des guillemets autours du terme chef de projet, parce que Bernadette (appelons-la Bernadette, pour plus de commodite), mere de trois enfants, 45 ans, a ete promue mystiquement a ce poste en sa qualite de secretaire administrative chargee des inscriptions. Je manque sans doute a l'epoque de cette chaleur humaine qu'on me connait aujourd'hui et, si nos relations sont cordiales, elles ne depassent pas le strict cadre professionnel : ma condition physique particuliere lui fait croire a tort que je pourrais etre son fils, et elle a du mal a ne pas me traiter comme tel.

Qu'on ne s'y trompe pas : lorsque je dis que je bosse de 9h00 a 18h00, c'est parce que les agents sont autorises a faire du zele. En realite, les locaux sont vides (et non, pas l'ecole de danse au dessus) des 17h00 mais l'alarme de presence se declenche a 18h00 et les acces sont verrouilles a cette meme heure.
La personne en charge de tout ca ne prend bien sur pas la peine de faire le tour des bureaux (qui sont, pour sa defense, repartis sur une surface assez consequente) et, de toute facon, j'ai l'impression que si quelqu'un me decouvrait un jour a mon poste, j'aurais juste un quart de siecle de retard sur Hiro Onoda.

Les developpeurs qui lisent ceci connaissent probablement l'etat de "flow". Ce qu'ils savent moins en revanche c'est que l'etat peut se declencher meme quand on fait du VBA (n'hesitez pas a evoquer cette anecdote scientifique trepidante pour choper des gonzesses en soiree mondaine). C'est donc dans un etat de stupeur beate que j'emerge du flow alors qu'il est largement plus de 19h00 (avantage : les cours de danse sont termines).
Vous l'aurez compris (et moi aussi, avant meme de tourner les poignees de portes) : je suis enferme dans l'enceinte.

Pas de telephone (j'ai un Tatoo jaune, summum de la hype) ou d'Internet, je peux eventuellement tester de faire du morse a la fenetre avec une lampe de bureau mais, si j'ai humblement ete champion du monde de Mickey Detective trois annees consecutives, je n'ai pas mon manuel des Castors Juniors avec moi et sais tout juste epeler S.O.S. (et encore, en inversant points et tirets). Je peux eventuellement passer par une fenetre mais ne pourrai la refermer de l'exterieur, et ne veux endosser la responsabilite d'un cambriolage ensuite.

Il y a une alarme de presence (manifestement pas a mon etage), je decide donc de trouver un capteur. Et apres une exploration de la batisse que ne renierait pas le premier Resident Evil, je finis par declencher la sirene.
Je mets, en verite, plusieurs secondes a en prendre conscience puisque j'ai surtout l'impression d'etre assailli par une armee de banshees en furie, ce qui est aussi roleplay que flippant sur le moment. Et surtout, une fois le fun de la situation digere, plutot penible pour les tympans.

Malgre ma resistance heroique, je craque finalement au bout d'un quart d'heure, tourne le loquet d'une fenetre et sors sur le parvis.
Et j'attends.
J'attends encore.
Une heure plus tard, un employe de la societe de telesurveillance debarque enfin, m'ignore avec superbe (je suis oblige d'aller a sa rencontre et de l'interpeler pour qu'il daigne prendre conscience de ma presence pourtant flagrante devant la porte principale) et va couper l'alarme apres n'avoir prete qu'une attention tres superficielle a mes tentatives d'explication.

Bien sur, il est plus de 20h, nous sommes en province dans les annees 90, le service de bus est termine, j'arrive a pied chez moi vers 22h00 pour m'ecrouler dans mon lit : dechatte, semi-tilt (parce que marcher, c'est la vie).

Le lendemain, je passe par le bureau administratif pour rendre compte de la situation. Bien et mal m'en a pris, puisque je recois vertement un sermon outrage, cherchant a me faire culpabiliser d'avoir creuse le deficit de l'argent public en provoquant la facturation de l'intervention par la societe de securite, quelque chose de l'ordre de 700 francs de memoire. Je retourne donc, Gros-Jean comme devant, a mon exil dans mon bureau de fortune aussi immense que vide de toute intelligence humaine qui aurait pu compatir a ma mesaventure de la veille.

Cela fait desormais moins de deux mois que je suis sur place. Ma "chef de projet" etant ce qu'elle est, j'ai fait les specifications, les maquettes, la documentation, une bonne partie des tests, des nouvelles fonctionnalites mais la source de mon inspiration se tarit peu a peu et je finis par ne venir que pour faire acte de presence, enveloppe par la douce melopee de ce qui s'apparente de plus en plus a la Marche des Elephants dans ma tete.
Pas question helas de negocier une fin anticipee et, lorsque j'explique a des fonctionnaires que c'est plutot contre-productif de me faire venir pour que je ne fasse rien, je lis le gouffre vertigineux de l'incomprehension qui nous separe au fond de leurs regards bovins.

Je decide donc de mon propre chef de rester chez moi. Sauf le lundi matin, evidemment.
DISCLAIMER : ne faites jamais ca chez vous sans la surveillance de vos parents.

Et, bizarrement, ca fonctionne.
Enfin, ca fonctionne quelques semaines.

Un jour, je recois une alerte sur mon pager alors que je suis en pleine partie d'Action Quake 2 a fraguer nonchalamment quelques lamerz. Tel Doug Ross, les reminiscences de mon ethique professionnelle me font me ruer vers une cabine telephonique (je n'ai jamais eu de telephone fixe, une forme de superstition ancestrale) la plus proche pour prendre la pleine mesure de l'urgence.

J'imagine la scene :
Bernadette qui finit par prendre conscience qu'elle doit tester un peu le bouzin avant les vacances (l'enseignement, c'est la repetition comme on dit).
Bernadette qui ne prend pas la peine de lire la documentation.
Bernadette qui ne sait pas ou cliquer, s'extrait pesamment de son fauteuil, se saisit de son baton de marche et franchit l'immense no-man's land qui la separe du batiment ou je travaille.
Ou je suis cense travailler, disons.

Quelle n'a pas du etre sa stupeur lorsqu'elle est arrivee dans l'antre de l'haruspice deserte. Le sentiment de trahison qui a etreint son petit coeur de maman meurtrie, les doutes et desillusions qui ont du l'accabler sur l'instant. Puis la colere, celle-la meme qui precede le deuil.

J'aurais pu inventer une excuse, c'est vrai.
J'aurais pu.

Autant dire que la confiance en notre relation a ete brisee definitivement.
Dernière modification par elr0y le 25 juin 2022, 17:02, modifié 2 fois.
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Ptipoulet
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Ptipoulet »

Magnifique =D> =D>
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Kaptain
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Kaptain »

Truculent.
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Mr. Grand »

Magicovore a écrit : 25 juin 2022, 02:13 Le forum est un poil trop publique pour que je puisse vous partager certaines expériences gratinées, ça serait un peu trop simple de remonter le fil.
Pareil, malheureusement. Mais excellent topic ! elr0y m’a bien fait marrer.

Djeremaye, par contre, je vois pas de quoi tu te plains s’il y avait des chats.
ytb
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par ytb »

C’est marrant parce que comme ça j’arrive pas à regretter un des taffs que j’ai fait avant , à chaque fois j’ai trouvé des trucs cool dans le boulot ou rencontrer des gens sympas. Même si forcément y a eu des moments où j’en avais marre.

Pourtant j’ai fait quelques jobs dit « de merde »

-taf au mac do , avec en haut fait nettoyer du vomi de gosse dans le jeu à bulle . Nettoyer des chiottes avec de la merde même sur les murs.
-interim à décharger des camions de l’intérieur en plein été de la canicule. La meuf qui m’appelle me dit que les 3 derniers intérimaires ont tenu une demi journée.
- Faire la bouffe dans un snack de nuit à servir les gitans qui essayent toujours de te roucouler et les arabes bourrés hyper agressifs. En 2 ans j’ai gazé qu’une fois des clients. Avec le patron alcoolique qui s’endort n’importe où (une fois il s’est endormi devant la boulangerie d’en face et Cnest les keufs qui sont venus le réveiller).
" Il ne faut jamais sous-estimer le caractère prévisible de la bêtise humaine." Tony Dents de Plomb.
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Djeremaye
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Djeremaye »

@elr0y , comme je compatis !
Bestmarmotte
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Bestmarmotte »

Tout pareil qu'au dessus. Trop facilement identifiable mais merci pour vos retours
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sapro
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par sapro »

Allez à mon tour :
Y a dix ans, après avoir un peu cherché du taf sur Montpellier en arrivant et fait deux petites missions, je trouve un poste dans une école privée. A l'époque je n'ai rien trouvé en cybersécurité, et je me dis qu'au moins ça me fera de l'xp. Pour le contexte, l'école en question est en fait une structure comprenant plusieurs écoles (droit, infirmière, diet, informatique ...). Le gérant de tout ça est un nanti qui s'est retrouvé assez vite dans la vie sans savoir quoi faire, car il a toujours tout eu, ses parents lui ayant légués plusieurs immeubles sur Nîmes, il vit donc comme rentier. Et comme il s'ennuie, il a décidé qu'il était de son devoir d'aider à former les futurs têtes pensantes de la nation.
Là comme ça, on pourrait croire que c'est louable, mais pas du tout. Le type est un mégalomane avec un melon énorme, qui bien évidemment a tout compris de la vie et compte bien en faire part à tout le monde (pour vous donner une idée du melon : https://aldrick-allal.fr/ )

Quand je débarque là dedans, je n'ai aucune idée de tout ça. On me présente le poste comme étant en deux parties : une partie pour gérer le parc informatique, et une partie de dev, pour faire un intranet pour les étudiants. Je passe les entretiens haut la main, et je débute assez rapidement. Premier jour, je remarque de suite un truc étrange, je suis le seul homme mis à part le chef. Nous sommes 8 dans l'équipe, dont 3 qui viennent tout juste de débuter. Je me demande comment ils tournaient avant, mais je vais vite avoir la réponse. Deux semaines passent, deux nouvelles arrivent, puis encore deux autres. A chaque fois des filles dans la vingtaine, mignonnes. Je commence à entendre des rumeurs, sur le fait que le patron est un adepte des clubs échangistes. Je n'y prête pas vraiment attention, jusqu'à ce qu'une de mes collègues arrivée en même temps que moi ne me confie un jour que le chef vient de lui demander d'expliquer un truc sur lequel elle bossait, et alors qu'elle se tenait debout à côté du bureau, il lui a proposé de s'asseoir sur ses genoux pour être plus à l'aise. Malaise.

Forcément ça se sait vite dans l'équipe, et on voit clairement un scindement entre ceux qui étaient là avant (dont la femme du chef !) et ceux qui sont arrivés dans les derniers mois. On hallucine, mais celles déjà là me disent qu'on se fait des idées. De mon côté, j'ai eu droit à un grand bureau pour moi tout seul, et je commence à bosser sur le projet d'intranet pour voir ce qu'il faudrait faire, tout en m'arrêtant toutes les demi heures parce que quelqu'un a bloqué la photocopieuse ou parce qu'une autre ne sait pas comment faire telle formule sous excel. C'est à peu près vers ce moment là, environ un mois après mon arrivée, que la RH démissionne et me confie au passage que j'ai été choisi parce que le chef n'a pas trouvé d'informaticienne à son goût. Sympa ...

A ce moment là, nouveau recrutement, un stagiaire (parce que ça coûte pas cher les stagiaires). Et là, gros scandale, car le stagiaire doit bosser avec la responsable de la communication, et le chef lui a laissé les coudées franches pour choisir. Et elle ramène ... UN HOMME ! Non, encore pire ... UN ARABE ! Le chef en est presque à tourner de l'oeil, il demande même à la responsable comm si on ne peut pas annuler le contrat. Malaise. Puis il vient me voir, en me disant de ne pas faire d'adresse mail au stagiaire, car il est hors de question qu'il envoie des mails avec le nom de la société. Re-Malaise. Puis, quelques jours après, il me montre un site étudiant, une sorte de forum, où des étudiants ont osé mettre des avis négatifs sur ses écoles. Il me somme de les effacer. Je contacte l'admin (sans grand espoir) qui bien évidemment me rit au nez. Là, le chef me demande si je ne peux pas hacker le site pour effacer tout ça. Re-re-malaise.

On est en avril, et il y a déjà des tas de trucs qui me mettent la puce à l'oreille que ça sent pas bon. Mais j'ai besoin du job, je regarde un peu ailleurs et je me dis qu'au pire, dès que je trouve, je me casse. Arrive le mois de mai, j'ai pu avancer un peu sur une maquette de site, et surtout j'ai fait un planning pour pouvoir m'organiser car personne ne sait faire. Je présente le tout au chef, en précisant que donc la première version ne sera là qu'en décembre car j'ai trop de truc à gérer à côté et que je ne peux pas dev tout le temps. Je prévois déjà les versions d'après avec les différentes fonctionnalités. La présentation se passe comme un charme, et il me dit que c'est parfait.

Début juin, un départ. La secrétaire (qui est arrivée un mois avant moi) démissionne. Omerta autour de son départ, on aura aucune explication, mais ça jette un froid. Puis le chef et sa femme partent en vacances. On se dit qu'on va être un peu tranquille, qu'il va pas venir nous raconter sa vie et ses idées tous les matins. Là, on découvre assez vite qu'il a mandaté une des responsables des plannings des écoles pour noter les heures d'arrivée et de départ de tous les gens. Ce qui est assez cocasse, car elle arrive à 9h30 quand on arrive à 8h30 ... Quand les chefs rentrent de vacances, on a droit à une réunion au complet pour qu'on nous passe en revue nos heures d'arrivée et de départ. Ca part en clash, forcément la collègue en question se fait pourrir, vu qu'elle nous a tous noté arrivant à 9h30, et qu'en prime on ne comprend pas pourquoi elle a accepté ça. A partir de là, le chef nous considère tous comme des branleurs, alors que je fais généralement 9-10h par jour à chaque fois pour couvrir tous les trucs.

Le stagiaire finit son stage, dans la foulée la responsable de comm démissionne. On est début juillet, et mon heure a sonné. Je vois le chef débarquer un matin dans le bureau et me dire "c'est bien gentil ton planning, mais le site, il doit être prêt pour septembre. Je lui explique que c'est pas faisable dans le temps imparti (sachant que je ne prend pas de vacances). Il me dit que si, que je vais y arriver. Le lendemain, pareil. Surlendemain, pareil. Ca m'agace pas mal. Il décide alors de déléguer à sa femme le fait de venir me voir deux heures tous les matins pour qu'on revoit tout ce que j'ai fait la journée de la veille, et qu'elle m'explique ce que doit être la suite. Je me retrouve donc avec une incapable qui me dicte ce que je suis censé faire, alors qu'elle ne connait pas une base de donnée, pas une ligne de code, rien. J'ai du entendre cent fois "c'est pas dur à faire ça, c'est juste un bouton à rajouter". Je tiens comme ça 3 semaines, jusqu'à début août en gros. Je suis en état de stress permanent et ils ne veulent rien lâcher sur leur système, ce qui aurait pu faire avancer les choses.

Car oui, petit aparté, chaque école a son système de notation. Toutes les notes sont entrées sous Access, chaque école a sa propre méthode, avec dans certains cas des demi points, dans d'autres non, des notes sur 20, sur 50, sur 100, des contrôles continus ou non, des coeffs, et encore plein de joyeusetés. Mais quand je leur propose d'harmoniser, surtout pas.

Début août, ma femme me force à aller voir un psy, qui m'arrête sur le champ. Libération. Ou pas. Le chef m'appelle, je ne répond pas mais il laisse des messages de menace sur mon répondeur, en disant qu'il va dénoncer le médecin qui m'a arrêter à l'ordre, que c'est de la complaisance, que je ne vaux rien etc. La pression retombe petit à petit, puis vient la fin août, et je demande une rupture conventionnelle. Il me répond par un message sur répondeur véhément en précisant qu'il me fera démissionner, que jamais je n'aurai rien de lui. Le médecin lui me dit clairement : vous allez rester en arrêt jusqu'à ce qu'il craque.

Pendant ce temps, je me remet doucement, je cherche un peu du taf mais je n'ai pas envie non plus de lâcher l'affaire et qu'il se sente gagne. Finalement, il va craquer fin septembre. Entre temps, il a eu deux départs dans l'équipe, dont une qui a menacé de le mettre aux prud'hommes. Il me convoque donc pour me faire signer la rupture conventionnelle. Je suis dans un état de plaisir intense. L'entretien dure 30 minutes, entre lui, la RH et moi. Pendant 30 minutes, il me traite d'incapable, de bon à rien. Et moi je souris, parce que je sais qu'à la fin, j'en aurai fini avec lui et ses méthodes. Je sors le sourire aux lèvres. J'ai revu la RH par la suite (qui l'a assigné aux prud'hommes et m'a demandé de témoigner) et elle m'a dit qu'elle avait jamais vu autant de violence verbale et qu'elle avait eu mal pour moi, alors que de mon côté ça m'a glissé dessus cet entretien tellement j'étais soulagé que ça s'arrête.

Depuis, je n'ai pas eu à faire à lui, même s'il a voulu me contacter plusieurs fois sur linkedin. J'ai témoigné pour la RH par écrit, j'ai gardé contact avec certaines collègues, mais je n'ai jamais trouvé aucune personne ayant bossé là bas qui le recommande, je ne sais pas comment ses écoles tournent encore, c'est un mystère pour moi car il a un turnover de fou (pour les profs -sous payés évidemment- il perdait environ 50% de l'effectif à chaque rentrée). Et petit plaisir pour la fin : https://www.sudouest.fr/lot-et-garonne/ ... 877041.php Oh, du travail dissimulé ! C'est pas comme s'il faisait bosser des immigrés clandestins pour rénover ses locaux à Montpellier aussi ...
Rémy
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Rémy »

Wow, charmant personnage...
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Zoorp
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Zoorp »

C'est assez goûtu tous ces témoignages
Ragisacam : "la religion, c'est juste le premier Ponzi ever"
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Hermelk
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Hermelk »

J'ai l'impression que son site perso lui sert à saturer le SEO pour éviter que les liens comme le tien ou celui-ci remontent.

Mais c'est hallucinant que ce mec ne soit pas interdit de gestion, franchement...
Les tomates mises avec les aromates se parfument et évitent partiellement les limaces. Ce qui n'empêche pas les règles, pas d'ail avec les tomates; les déchets de table c'est très bien au compost mais pas sous le lit.
Athanor
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Re: Votre pire expérience professionnelle

Message par Athanor »

sapro a écrit : 27 juin 2022, 10:20 Le gérant de tout ça est un nanti qui s'est retrouvé assez vite dans la vie sans savoir quoi faire, car il a toujours tout eu, ses parents lui ayant légués plusieurs immeubles sur Nîmes, il vit donc comme rentier.
https://aldrick-allal.fr/ a écrit :Je souhaite livrer quelques secrets et vous raconter l’histoire d’un petit garçon issu d’une famille modeste et multiculturelle, devenu un adulte accompli, fier de son parcours, de ses réalisations et de sa famille.
sapro